Institution / Ventes / 03.05.2021

Emmanuel Viaud : « Les chevaux issus de la breeze up Osarus réalisent une superbe saison »

Lundi après-midi, les chevaux ont galopé sur la piste de La Teste. Mardi, ils passeront sur le ring d’Osarus à partir de 12 h 30. Emmanuel Viaud, directeur général de l’agence, s’est confié à quelques heures de sa première vacation de l’année.

Jour de Galop. – Comment abordez-vous cette édition 2021 ?

Emmanuel Viaud. – Au même moment, l’année dernière, le contexte était beaucoup plus incertain. Et l’espace d’un instant, nous avions même envisagé de ne pas organiser la vente. Heureusement nous ne l’avons pas fait. Et les résultats sportifs sont au rendez-vous. En effet, la première partie de la saison 2021 réussit vraiment très bien aux chevaux issus des précédentes éditions de notre breeze up. Bobbymurphy** (Intello) a gagné trois courses haut la main. Frédéric Rossi voyait en lui un espoir classique. Le cheval a un petit contretemps mais il sera assurément à suivre dès son retour à la compétition. Surtout qu’il a nettement battu Fort Payne (Rio de Plata), désinvolte lauréat du Prix Maurice Caillault (L) ensuite et attendu dans le Prix de Guiche (Gr3). Cette année, nous avons le frère de Bobbymurphy par Dariyan (Shamardal). C’est un beau cheval.

Issu de la même édition, Go Fast Traou Land (George Vancouver) reste sur deux victoires et Adrien Fouassier place beaucoup d’espoirs en lui. Sa'ad (Tamayuz) a bien gagné son maiden à Saint-Cloud en battant Martial Eagle ** (Adlerflug), actuellement en tête de l’ante-post betting du Derby allemand (Gr1). Sa'ad vient de courir dans deux préparatoires classiques. Il y a quelques jours seulement, Rue des Irlandais (Outstrip) a débuté victorieusement à La Teste. Ce succès dans un maiden est de très bon augure.

Le bon Hayzum (Anodin) a été exporté au Qatar avec une victoire de cinq longueurs dans le Grand Prix du Nord (L). Gold Tweet (On Est Bien) s’est imposé de douze longueurs dans le Prix Hopper (Gr3), son cinquième succès sur les obstacles. L’ensemble de ces résultats, issus de catalogues relativement réduits, atteste du fait que l’on vend de bons chevaux lors de la breeze up Osarus.

Comment expliquer ces résultats ?

On le sait, dans la réussite d’un bon cheval, beaucoup de choses entrent en compte et notamment le facteur humain. Néanmoins, je pense que notre vente, où il n’y a pas l’obsession du chronomètre, préserve beaucoup les chevaux.

Nous avons la chance d’avoir la confiance de bons professionnels, tant du côté des acheteurs que de celui des vendeurs. Bobbymurphy a été préparé par Yann Creff et vient du haras d’Haspel, deux fidèles de nos ventes. José et Sandra Delmotte sont actuellement septièmes au classement provisoire des éleveurs français. Je suis ravi pour eux. Nous faisons tout notre possible pour accueillir au mieux l’ensemble des participants.

Qu’est-ce qui change par rapport à l’année dernière ?

Assurément le fait de pouvoir organiser une vente en présentiel ! Car en 2020, la vacation était 100 % numérique. Pour ceux qui le souhaitent, il est bien sûr toujours possible d’enchérir à distance ou par téléphone. Il suffit de s’inscrire au préalable.

Les circonstances jouent un peu en notre faveur aussi : nous avons récupéré plusieurs bons chevaux du catalogue d’Arqana suite au déplacement de leur vente en Angleterre. Les deux sujets de l’écurie de la Dentelle sont par exemple très intéressants. Tout comme le fils de Wootton Bassett (Iffraaj) présenté par l’écurie Prévost-Baratte. Nous sommes dans une bonne dynamique.