Grand Steeple-Chase de Paris J-3 : David Cottin revisite les Trois Mousquetaires

Courses / 19.05.2021

Grand Steeple-Chase de Paris J-3 : David Cottin revisite les Trois Mousquetaires

Par Christopher Galmiche

David Cottin est l’homme fort du prochain Grand Steeple-Chase de Paris (Gr1) dans lequel il présentera trois des favoris… Mais pas que ! Le jeune entraîneur a aussi des cartes maîtresses pour les trois autres Grs1 du grand week-end de l’obstacle français.

Après une grande carrière de jockey, au cours de laquelle il a frôlé la victoire à plusieurs reprises dans le Grand Steeple-Chase de Paris (Gr1), David Cottin est devenu entraîneur au second semestre 2017. Trois ans et demi plus tard, le voilà avec trois partants qui feront partie des favoris dans l’épreuve phare d’Auteuil : Le Berry ** (Gémix), Ajas (No Risk at All) et Général en Chef ** (Martaline). L’entraîneur cantilien nous a déclaré : « Si on m’avait dit que j’aurais trois partants dans le Grand Steeple trois ans et demi après avoir commencé à entraîner, je ne l’aurais pas cru. En plus, ce sont trois chevaux que nous avons formés dès le départ. Ils sont arrivés à 2ans chez nous, quand on a commencé à entraîner, et nous sommes chanceux d’avoir eu de tels chevaux dès le début. » Les trois chevaux racontent une belle histoire. Le Berry, c’est le symbole d’une histoire forte avec Francis et Benjamin Teboul et David Cottin. Une histoire qui a débuté avec son champion de père Gémix (Carlotamix). Ajas, c’est le premier bon 3ans que David Cottin a reçu dans ses boxes. Il l’avait monté victorieusement dans le Prix Grandak 2017 alors qu’il était entraîné par son père, Philippe. Quant à Général en Chef, il illustre la confiance que son propriétaire-éleveur, Nicolas de Lageneste, n’hésite pas à accorder aux jeunes professionnels.

Une préparation sans faille. Avec ses trois chevaux de Grand Steeple, David Cottin a remporté quatre des cinq préparatoires officielles à la grande course. Cinq même si l’on ajoute le Grand Prix de Pau (Gr3) ! Ajas a fait sien la grande course béarnaise, mais surtout les Prix Troytown (Gr3) et Murat (Gr2). Le Berry s’est imposé brillamment dans le Prix Ingré (Gr3) et Général en Chef a gagné avec autorité le Prix William Head (L). Rarement dans l’histoire d’Auteuil, un entraîneur a dominé de cette manière les préparatoires au Grand Steeple.

La préparation des trois chevaux s’est très bien passée, comme nous l’a dit David Cottin : « Ajas, Général en Chef et Le Berry ont sauté la semaine dernière. C’était leur dernière séance de saut. Ils ont refait un canter mardi matin et travaillé samedi dernier. Maintenant, nous ne faisons plus rien jusqu’à la course, ils sont prêts. Les trois ne seront pas dérangés par le terrain bien souple. Le défilé m’inquiète un peu pour Général en Chef. Mais nous n’aurons pas de public, les tribunes et le rond de présentation ne seront pas remplis. Dans le rond, il y aura un peu plus de monde que ces derniers mois et nous sommes contents de voir le bout du tunnel... Et puis Général est devenu plus gérable avant ses courses. L’année dernière, je trouvais qu’il perdait un peu plus ses moyens avant ses courses. Il se mettait en écume, il perdait beaucoup d’influx. Mais ses deux dernières sorties ont été parfaites. Le Berry est aussi de plus en plus calme, il ne consomme pas, il n’est pas obligé d’aller devant. Je pense que les trois chevaux sont au top. Ajas et Le Berry sont capables de tout faire. »

Du côté des jockeys, c’est bien sûr Kévin Nabet qui va monter Le Berry, Felix de Giles sera en selle sur Général en Chef et Rachael Blackmore pilotera Ajas, comme nous vous l’avions annoncé il y a quelques semaines. Au sujet de cette dernière, David Cottin nous a dit : « Ces derniers mois, Rachael Blackmore a montré qu’elle était très forte, qu’elle pouvait gérer une grosse pression en montant les favoris dans les grandes courses. C’est un beau challenge pour elle et son propriétaire. »

Paul’s Saga ** aura beaucoup d’atouts pour défendre son titre. Lors de la Grande Course de Haies d’Auteuil 2020, déplacée en octobre à cause du Covid, Paul’s Saga ** (Martaline) s’était offert L’Autonomie ** (Blue Brésil) dans les derniers mètres. Bonne deuxième du Prix Léon Rambaud (Gr2), sans les œillères australiennes, elle est prête à défendre sa couronne. D’autant que la pluie sera à son avantage. « Paul’s Saga est vraiment très bien, en pleine forme. La pluie, c’est pour elle ! Nous allons lui remettre les œillères australiennes pour l’occasion afin d’essayer de la surprendre. Sans cet artifice, elle a fait une superbe ligne droite la dernière fois, un peu en retrait de L’Autonomie. Elle n’a rien lâché, étant courageuse. Samedi, elle aura pour elle la distance, les australiennes et le terrain. Nous allons essayer de bien faire. La tâche n’est pas facile, mais elle a prouvé en 2020 qu’elle pouvait le faire. »

Déjà doué à 3ans, Resplendor (Orpen) est un cheval estimé qui va briller tôt ou tard au niveau des Groupes. Il sera lui aussi en lice dans la Grande Course de Haies. « Resplendor n’est pas forcément avantagé pour la pluie, mais il est tellement bien… Et quand il avait gagné à Compiègne en septembre 2020, c’était bien souple. Il a moins tiré lors de sa dernière course que l’année dernière. Nous allons essayer. Il est magnifique. »

Trois partants dans le Prix Alain du Breil. Dans le Prix Alain du Breil (Gr1), l’écurie Cottin pourra compter sur trois chevaux aux profils différents : Gallipoli ** (Gleneagles), en pleine progression et probant troisième du Prix Amadou (Gr2), Jeu de Paume (Wootton Bassett), un métronome, et Baronne du Berlais (Martaline), dont la candidature attire l’œil puisqu’elle n’a plus été revue depuis sa troisième place dans le Prix Wild Monarch (L). « Gallipoli, Jeu de Paume et Baronne du Berlais vont courir. Gallipoli ne m’a pas surpris dans sa progression. Il travaille bien le matin. C’est un poulain qui n’arrête pas de progresser. C’est un bon élément qui va peut-être manquer d’un peu d’expérience pour gagner, mais après un bon été, il peut bien faire en terrain lourd à l’automne. Dimanche, il aura le terrain pour lui. Jeu de Paume s’est un peu moqué de son jockey la dernière fois. Pour le Prix Alain du Breil, nous allons lui mettre les œillères fermées. S’il veut se livrer, il va prendre une bonne place. Baronne du Berlais est très bonne. Elle avait bien débuté dans le Wild Monarch. Elle est en grande forme, elle est prête, elle est belle. Elle va aller dans le terrain lourd. Elle a un vrai moteur. »

Queen du Berlais, pour asseoir sa suprématie. Dans le Prix Ferdinand Dufaure (Gr1), Queen du Berlais (Muhtathir) est prête à prendre définitivement le leadership d’une génération qui se cherche un chef de file. Elle a notamment gagné le Prix Fleuret (Gr3) avant de finir quatrième du Prix Jean Stern (Gr2). « Queen du Berlais était un peu molle en dernier lieu. Elle était sûrement en chaleur. Elle me paraît très bien, en grande forme. Elle a le droit de gagner comme d'être troisième. Avec un bon parcours, si elle saute bien, avec un terrain qui va l’avantager, elle va bien courir. C’est une bonne pouliche. » Autre bon 4ans de l’écurie Cottin, plaisant lauréat sur le steeple d’Auteuil, Muhtalad ** (Muhtathir) sera revu à l’automne.

Des 3ans de classe pour les Prix Stanley et d'Iéna. Les meilleurs 3ans seront en lice ce week-end à l’occasion du Prix Stanley (L) pour les poulains et du Haras d’Étreham Prix d’Iéna (L) pour les pouliches. Dans le premier, David Cottin sellera Paradiso ** (Kapgarde), impressionnant vainqueur du Prix Wild Monarch (L). « Paradiso, c’est la grande classe. Il a bien pris ses débuts victorieux. Je ne pense pas que le terrain lourd va le déranger. Il a les origines pour. »

Chez les pouliches, dans le Prix d’Iéna, l’entraîneur cantilien aura trois partantes : Matilda du Berlais ** (Martaline), La Boétie ** (Saint des Saints) et Saintamarin (Saint des Saints). Les trois ont une très belle carte à jouer même si, forcément, la première est scrutée de près puisque fille de la championne Nikita du Berlais (Poliglote). « Matilda du Berlais est une très bonne pouliche, c’est la grande classe. La Boétie a battu à chaque fois ce qu’on lui a demandé de battre. Il n’y a rien à lui reprocher. Lors de ses deux sorties, elle a accéléré fort en plus. Elle est facile, elle saute bien. Saintamarin est très bonne. Elle va adorer le terrain lourd, c’est une vraie nageuse. »

 

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