Darley July Cup (Gr1) : Starman, la nouvelle étoile du sprint

International / 10.07.2021

Darley July Cup (Gr1) : Starman, la nouvelle étoile du sprint

Newmarket (GB), samedi

Tom Marquand lui avait déjà donné deux coups de cravache au poteau des derniers 400m et il avait encore une dizaine de rivaux devant lui. C’est peu avant les 200 derniers mètres qu’il a eu un contact malin avec un adversaire et qu’enfin Starman (Dutch Art) s’est réveillé. Il a filé au poteau avec des foulées longues et puissantes pour remporter en champion la Darley July Cup (Gr1), le sprint que tous les Anglais veulent gagner. Il a avalé la montée alors que les autres ont payé le train furieux sur lequel s’est déroulée la course. Le bon wagon était celui qui a évolué le long du rail des tribunes mais ce Starman aurait gagné même sur le pavé de Paris-Roubaix…

Le 3ans Dragon Symbol (Cable Bay), tout de suite sur la ligne du combat, a gardé la deuxième place à la photo devant Oxted (Mayson) alors qu’Art Power (Dark Angel), fuyard de l’autre côté de la piste, est quatrième tout près et Creative Force (Dubawi) cinquième. Le pauvre Dragon Symbol peut avoir des regrets : après les commissaires de Royal Ascot, il a trouvé un monstre. Oxted est passé très proche d’un doublé historique. Un sprint de haut niveau et un gagnant au-dessus de la mêlée.

Le premier Gr1 d’Ed Walker. Starman a connu une seule défaite, dans le terrain défoncé d’Ascot, et il a un profil bien différent de celui du sprinter précoce. Il a fait ses débuts en juillet à 3ans et il a découvert le gazon à la mi-août. Samedi il a affiché un rating pas loin de 120. Son entraîneur, Ed Walker, a décroché son premier Gr1 et il a expliqué : « Mieux vaut tard que jamais… J’ai toujours eu beaucoup de confiance en lui et le choix de le déclarer non partant dans le terrain lourd de Royal Ascot a payé. Je pense qu’il peut devenir un sprinter comme on n’en voit pas tous les ans. Avant la course je m’inquiétais un peu, il n’était pas trop à l’aise. Tous les chevaux font figure de champions le matin à l’écurie mais Starman c’est autre chose. »

Le Maurice de Gheest comme objectif possible. Ed Walker a sorti un autre bon sprinter, Came from the Dark (Dark Angel), la semaine dernière et il ne veut pas que les deux se croisent. Il a dit : « Les deux ne boxent pas dans la même catégorie et Came from the Dark est plutôt un cheval de 1.000m alors que les 1.200m sont le minimum pour Starman. Il peut aller sur la Sprint Cup (Gr1) ou sur le Prix Maurice de Gheest (Gr1). » Le long sprint de Deauville est aussi dans l’agenda de Dragon Symbol.

Une deuxième July Cup pour Dutch Art. Starman est le quatrième lauréat de Gr1 de son père, Dutch Art (Medicean), qui avait déjà donné un gagnant de July Cup, Slade Power, qui avait remporté le grand sprint en 2014. Dutch Art a connu un moment de gloire avant d’accuser quelques problèmes et, cette année, il était proposé au tarif privé par Cheveley Park Stud. Starman est le fruit d’une saillie payée 40.000 £ (46.600 €). Il a été élevé par son propriétaire, David Ward, qui avait acheté sa mère, Northern Star (Montjeu), chez Goffs Orby en 2011. Elle a gagné une course sur 2.000m à Bath et David Ward a cherché à injecter de la vitesse dans le pedigree. Son premier produit, la femelle Sunday Star (Kodiac), a décroché plusieurs places black types sur des distances entre 1.200 et 1.400m avec à la clé 100 de rating. Le deuxième est Starman, le quinzième gagnant de Groupe de son père, Dutch Art (Medicean). Tous ses meilleurs produits ont brillé dans les sprints. La deuxième mère, Slow Sand (Dixieland Band), n’a pas couru et a produit six gagnants, dont King Guillermo (Uncle Mo), qui a remporté l’année dernière le Tampa Bay Derby (Gr2) et qui s’était classé deuxième de Nadal (Blame) dans l’Arkansas Derby (Gr1). Elle remonte à une souche américaine de l’élevage Wertheimer, celle de Corrazona (El Gran Senor), qui a gagné le Beverly Hill Handicap (Gr1).