
Courses / 30.07.2021
Gilles Raffré : « En proposant un programme mixte, Dinan attire un public beaucoup plus large »
Gilles Raffré : « En proposant un programme mixte, Dinan attire un public beaucoup plus large »
L’hippodrome de Dinan (22) organise ce dimanche 1er et lundi 2 août ses deux réunions de l’année. Gilles Raffré, le président, en profite pour nous présenter cette société de courses qui a fêté son 159e anniversaire en 2021…
À la tête de la société de courses de Dinan depuis 2010, Gilles Raffré a toujours eu un pied dans les courses. Ce dernier nous a décrit son parcours : « Mon père a été président de la société de courses de Cordemais et ensuite président de la fédération régionale des courses de l’Ouest. De plus, nous avons un élevage familial de trotteurs depuis plus de cinquante ans. J’ai passé tous mes week-ends sur les champs de courses. En province, les hippodromes proposent bien souvent des réunions mixtes et donc, après diverses rencontres, je me suis intéressé à la discipline du galop. J’ai même été propriétaire de galopeurs, à l’image de Verrière (Stormy River) et de Silk Dream (Planteur). Nous avons également un trotteur, Valko Génilat (Kepler), qui a couru trois fois le Prix d’Amérique (Gr1). Pour des raisons professionnelles, je suis arrivé à Dinan en 1985, avant de devenir président de la société de courses en 2010. »
La diversité avant tout. Deux réunions sont organisées chaque année sur l’hippodrome de l’Aublette. Avec quatre courses plates et trois Steeple-Chases, il accueillera également huit courses au trot. Gilles Raffré nous explique : « Traditionnellement, nos deux réunions se déroulent le premier week-end d’août. L’hippodrome de Dinan propose les trois spécialités (plat, obstacles, trot) et c’est devenu la vraie identité de notre champ de courses. Notre public est très friand de la diversité des disciplines proposées. Depuis une quinzaine d’années, les hippodromes ont tendance à se spécialiser. En proposant un programme mixte, nous attirons un public beaucoup plus large. Au fil des années, nous avons remarqué que nos visiteurs jouent aux courses, et ce, quelle que soit la spécialité. L’autre particularité à l’Aublette, c’est que nous proposons une course pour les amateurs, une autre pour les apprentis et le reste pour les jockeys. Tout le monde a un centre d’intérêt. Nous sommes très fiers, car à la lecture des engagements, nous avons cette année des professionnels comme Alain de Royer Dupré, Henri-Alex Pantall ou encore Joël Boisnard qui vont potentiellement se déplacer. Il ne faut cependant pas oublier qu’en tant qu’hippodrome de catégorie 3 en plat et 2b en obstacles, ce ne sont pas les meilleurs chevaux que nous accueillons. En revanche, Patrice Quinton a déjà emmené des chevaux courir à Dinan, et ces derniers ont ensuite fait l’arrivée de très belles courses à Waregem, en Belgique. Comme quoi, l’hippodrome de Dinan peut servir de tremplin pour les belles courses et il permet surtout d’entretenir la passion des amoureux des courses. »
Un site vierge de compétitions en 2020. Pour cause de Covid, les deux réunions de l’année 2020 n’avaient pu avoir lieu. Gilles Raffré nous a confié à ce sujet : « En 2020, avec le Covid-19, nous n’avons malheureusement pu accueillir nos professionnels. Les courses avaient été déplacées sur l’hippodrome de Quenropers, à Rostrenen. Cela avait occasionné une baisse de 20 % des entrées, mais les finances sont bien gérées. Il n’est pas simple de rouvrir un hippodrome après un an sans la moindre activité. Nous en avons profité pour améliorer deux de nos obstacles ainsi que le rond de présentation. »
Entretenir la flamme des bénévoles. Impatient de retrouver le public ainsi que les nombreux bénévoles de l’hippodrome de l’Aublette, Gilles Raffré nous a décrit l’organisation qu’un week-end comme celui-ci implique : « Habituellement, nous avons 1.700 à 1.800 entrées payantes, ce qui représente un total d’enjeux de l’ordre de 65.000 € sur les deux journées de courses. Nous avons les statistiques des hippodromes régionaux qui ont inauguré le passe sanitaire et cela nous laisse penser que la fréquentation devrait afficher une baisse de 30 %. De plus, nous avons dû mettre un dispositif de sécurité afin de contrôler les entrées, ce qui coûte tout de même plus de 1.000 € à la société de courses. Nos offres de restauration et tout ce qui entoure ces deux journées vont également être revus à la baisse. Une chose est sûre, nous participons à l’animation de Dinan qui est une ville magnifique. L’autre enjeu majeur est le maintien de nos bénévoles. Il était pour nous impossible de ne pas accueillir de courses deux années de suite. Ils sont cinquante à intervenir le jour des courses. Et tout au long de l’année, une bonne douzaine de personnes se relayent pour entretenir la piste. Cela demande énormément de boulot et il est important de les soutenir tout en passant un moment convivial. Il ne faut pas oublier que l’hippisme est le seul secteur où des bénévoles se mettent au service de professionnels qui viennent pour gagner leur vie. »
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