07.07.2021

Sheikh Mansoor Festival - Critérium des Pouliches (Gr2 PA) : Mon’nia envoie un signal très clair aux européennes

La Teste-de-Buch, mardi

Julian Smart est un sacré entraîneur et il a compris une chose très importante : avec certaines familles de Son Altesse le cheikh Mohammed bin Khalifa Al Thani, si on veut gagner les grandes courses de chevaux d’âge, il faut faire preuve de sagesse à 3ans. Et c’est à peu près ce qu’il s’est passé avec Mon’nia (Amer), une pouliche qui ne faisait pas peur aux françaises dans sa prime jeunesse. Oui, mais voilà, en prenant de l’âge, elle a beaucoup progressé. Et en battant les mâles cet hiver dans H.H. The Amir Sword (Gr1 PA), elle a fait sensation. Le 6 juillet à La Teste, la représentante de la cheikha Yasmeen Al Thani a pris les choses en main dès le départ et personne n’a véritablement pu venir l’inquiéter. À présent, si le terrain lui convient, on se demande qui peut la battre ! Lady Princess (General) termine deuxième, devant Artemis (Azadi).

Peut-être Deauville. Julian Smart nous a confié pour Mon’nia : « Je ne l’avais pas amenée en Europe l’année dernière car je voulais qu’elle prenne un peu de force, qu’elle grandisse et gagne en maturité. J’avais vraiment peur de la piste aujourd’hui car elle adore le terrain rapide, comme chez nous au Qatar. Mais elle a très bien couru sur une piste finalement bonne. J’avais aussi peur d’une course au galop de chasse qui se joue sur un déboulé. J’avais donc dit à son jockey que s’il n’y avait pas de train, il fallait aller devant et faire la même chose qu’à Doha. Ou alors prendre quelques longueurs au début de la ligne droite et de laisser les autres venir sur nous. Cela a bien marché. Maxime Guyon n’a levé son bâton qu’une seule fois, quand Lady Princess s’est approchée, mais Mon’nia avait encore des ressources. Elle va progresser là-dessus car elle avait beaucoup moins de travail qu’Ebraz. Elle ira peut-être à Deauville… suivant le terrain. »

Lady Princess vers Goodwood. Thomas Fourcy nous a confié pour Lady Princess : « Elle n’était pas à 100 % car elle a un gros programme en fin d’année et elle va sur Goodwood bientôt. Elle a eu un gros changement de vitesse et a coincé pour finir, mais je ne l’avais pas « grattée » plus que cela le matin. Elle bat de nouveau Artémis, qui est une très bonne pouliche, et Mon’nia vient d’une famille qui vieillit bien. » Élisabeth Bernard nous a dit au sujet d’Artémis : « Le manque de train nous a desservis et je n’ai pas aimé sa façon de galoper. Elle n’avait pas l’encolure posée. Pourtant, aux 200m, alors que les autres étaient sollicitées, je me suis dit que lorsque son jockey allait la décaler, elle allait finir comme en dernier lieu. Mais elle est restée un peu là. Je reste déçue, même si les deux premières sont très bonnes. Je n’ai pas la meilleure, mais la troisième meilleure. »

Une sœur d'Assy. Mon'nia a été élevée en France, au haras des Cruchettes, par Al Shahania Stud. Elle a entamé sa formation au haras du Saubouas avant de rejoindre son entraîneur.

Sa mère, Margouia (Tidjani), issue du haras de Mandore, est l'une des grandes juments du cheikh Mohammed bin Khalifa Al Thani. Elle a déjà donné six chevaux de Groupe, dont Assy (Amer), gagnant de l'Emir's Sword (Gr1 PA), Sharesa (Burning Sand), lauréate de la Qatar International Cup (Gr1 PA), mais aussi Nadja (Amer), troisième du Qatar Total Arabian Trophy des Juments (Gr1 PA). La deuxième mère, Margau (Manganate), une propre sœur des cracks Dormane (Manganate) et Djendel (Manganate), est une jument de base d’Al Shahania Stud ayant engendré – en première ou deuxième génération – Santhal (Djebbel),

Massamarie (Tidjani), Mared Al Sahra (Amer), Mu’azzaz (Amer), Raahah (Asraa Min Albarq), Maleehah (Amer), Raihan (Amer)…La troisième mère n’est autre que Mandore (Grabiec), la grande jument de l’élevage Watrigant.