Institution / Ventes / 17.08.2022

Vente d’août : l’analyse d’Arqana

Retour sur une édition record de la vente d’août avec Éric Hoyeau et Freddy Powell.

Merci aux vendeurs et aux acheteurs

« Face à de tels résultats, nous sommes plus que satisfaits : la saison des ventes de yearlings démarre de la meilleure des façons. Nous sommes extrêmement reconnaissants envers nos vendeurs de nous avoir confié des poulains de ce niveau et de s’être adaptés au nouveau format de la vente. L’ensemble du catalogue était d’une qualité exceptionnelle, et tous les yearlings présentés sont qualifiés pour les Arqana Series, dont les premières éditions auront lieu l’année prochaine. Le retour à la normale sur le plan sanitaire par rapport aux deux dernières années nous a permis de déployer un dispositif événementiel à la hauteur pour pouvoir accueillir nos clients, et nous les remercions d’avoir répondu présent. Ce fut un réel plaisir de retrouver tout le monde à Deauville et nous nous donnons désormais rendez-vous début septembre. »

Le nouveau format a fonctionné

« En 2020, au plus fort de la pandémie, nous avons observé un net retrait des prix du haut du marché. La reprise a démarré en 2021 et ce rebond s’est plus que confirmé cette année. Comme souvent, les explications sont multifactorielles. Souvenons-nous des contraintes sanitaires auxquelles nous étions encore confrontés l’an dernier, avec l’obligation des tests et l’ouverture des frontières entre la Grande-Bretagne et la France seulement le 9 août… L’attractivité de l’élevage français est un autre facteur important qui explique les résultats de cette vente. La qualité de notre élevage est reconnue à l’international, grâce à des porte-drapeaux comme Native Trail, Angel Bleu ou Toskana Belle, pour ne parler que des plus récents… Enfin, le nouveau format de la vente, avec une sélection ajustée pour permettre à tous les chevaux d’être exposés en même temps, a fonctionné. La première session, la plus forte numériquement, a été pensée pour atténuer les éventuels effets d’attente des acheteurs et, dans les faits, cela s’est vérifié. Le mix des yearlings des anciennes parties 1 et 2 a créé de la valeur. Les yearlings qui, dans notre ancien format, seraient passés en partie 2 ont pu être regardés objectivement par l’ensemble des acheteurs, ce qui a tiré leurs prix vers le haut. Les chiffres ne mentent pas. 162 yearlings ont été vendus pour 100.000 € ou plus cette année, contre 128 en 2021. À l’opposé, 18 lots se sont vendus moins de 50.000 €, plus 9 rachetés, contre 46 yearlings vendus et 26 rachetés en dessous de cette barre l’an passé. »

Les Arqana Series, un vrai pouvoir d’attraction pour la France

« Ce format reproductible peut faire l’objet de quelques réglages à la marge. Précisons que, pour les deux années à venir, par effet calendaire, la vente aura lieu autour du Morny. Les Arqana Series se courront le jeudi en semi-nocturne, et les trois sessions de vente auront lieu les vendredi, samedi et dimanche, libérant donc les acteurs dès le lundi matin. Le lancement des Arqana Series a été salué par les acheteurs français et étrangers. Un certain nombre de nouveaux venus ont déclaré vouloir laisser les chevaux achetés en France : c’était l’objectif affiché de cette innovation, et une grande satisfaction de voir qu’il sera en partie atteint dès cet automne. »

De la profondeur dans la demande

« Nous avons constaté une vraie profondeur de la demande, récompensant ainsi nos efforts de facilitation et d’accueil de nos clients, matérialisés notamment par l’affrètement d’un avion en provenance de Saratoga et un de Dublin. Les acheteurs sont venus des États-Unis, d’Australie, du Japon, de Hongkong, de Singapour, de la Chine, des pays du Golfe (Qatar, Bahreïn, Koweït, Dubaï, Abu Dhabi), et évidemment de Grande-Bretagne et d’Irlande. Les acteurs français ne sont pas restés sur le strapontin, et ils ont tiré leur épingle du jeu à tous les niveaux du marché. On peut souligner les achats, pour un total de plus de 700.000 €, de Mandore International, Meridian, Chantilly Bloodstock, Chauvigny Global Equine, Yohea, Oceanic Bloodstock, Jean-Claude Rouget, les Lerner… Les voir batailler face aux grandes puissances et avoir parfois le dernier mot est un motif de réjouissance. »