Sweet Lady inconsolable

Courses / 29.09.2022

Sweet Lady inconsolable

Propriétaire de Sweet Lady, lauréate du Qatar Prix Vermeille, Francis Teboul nous a fait parvenir ce texte, sous forme de conversation avec sa pouliche…

ll est d'usage de dire qu’à 4ans et plus, un poulain ou une pouliche sait lire et écrire.

Aussi j'ai proposé à Sweet Lady de lire le commentaire du handicapeur qui illustre sa brillante victoire dans le Vermeille. En substance, il estime que le Prix Vermeille n'a pas été de grand niveau et s’est résumé à une course tactique menée avec talent par Grégory Benoît.

Depuis, Sweet Lady ne cesse de m'interroger et j'ai bien du mal à répondre à ses questions.  « Dans le Prix de Flore, j'ai bien refait tout le peloton pour venir gagner ! Et dans le Prix Corrida, cela s'est déroulé de la même manière ! Dans le Prix Vermeille, cette fois, mon jockey a décidé de mener les 2.400m "tête et corde", avant que je ne repousse toutes les attaques pour venir m’imposer. Pourquoi tant de mépris pour les chevaux français ?

Pour Francis Graffard, qui m'entraîne avec professionnalisme et pour toi, qui m'entoure d'autant de précaution et de tendresse ? N’avons-nous pas gagné l'un des plus grands Groupes au programme en France ? Penses-tu que si nous avions été anglais ou irlandais, les commentaires auraient été différents ? »

Tu poses trop de questions Sweety, et malheureusement je n'ai pas toutes les réponses. Par contre, nous avons reçu le lendemain de ta victoire une invitation pour participer à la Japan Cup, l'une des courses les plus prestigieuses au monde. Il faut croire que les membres de la J.R.A. ont apprécié tes performances avec d'autres yeux. De toute façon, tu es pour notre casaque une récompense inattendue et inespérée qui vient couronner nos 30 années de propriétariat.

J'aimerais maintenant que tu finisses ta ration, Sweety, car il faut que tu prennes des forces pour les prochains combats que tu vas livrer en cette fin d'année, et sans vouloir te rassurer, il ne faut pas que tu oublies que les institutions restent, mais les hommes passent !

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