
Courses / 16.09.2022
Tigrais, le premier élève et le premier gagnant de Groupe de Christophe Brun
Tigrais, le premier élève et le premier gagnant de Groupe de Christophe Brun
Il a été le premier client de Christopher Head. Et quelques années plus tard, avec son premier élève, le Cantilien lui a offert un premier Groupe ! Christophe Brun a les chevaux dans le sang et il nous a raconté l’histoire de la gagnante du Prix la Rochette (Gr3)…
« Tigrais (Oustrip), c’est le premier cheval que j’ai élevé… et je l’ai élevé par défaut. La mère Maharana (Iffraaj) n’ayant pas pu courir, je l’ai fait saillir. Je l’ai trouvée très belle, elle montrait de la vitesse à l’entraînement et j’ai donc souhaité lui donner sa chance à l’élevage.
Lorsque Tigrais est née, au haras du Quesnay, elle sortait du lot. Dès le départ. Elle était très belle. Grande aussi. J’avais croisé Maharana à Outstrip (Exceed and Excel) pour ramener de la "vitesse sur la vitesse", même si je n’ai rien contre la tenue. Ce croisement, Gérard Larrieu me l’avait suggéré. Je m’entends très bien avec lui. Et c’est d’ailleurs lui qui avait trouvé la mère lors de la breeze up d’Arqana.
Maharana est ensuite allée trois fois à Cloth of Stars (Sea the Stars), même si on m’a déconseillé de reproduire plusieurs fois le même croisement à la suite ! La jument est actuellement pleine de cet étalon. Son yearling, un mâle, ira à l’entraînement d’ici deux mois. Ayant trois de ses produits, j’espère que Cloth of Stars va réussir au haras ! Concernant Tigrais, le côté affectif est plus fort que sur les chevaux que j’ai pu acheter. Chez Christopher Head, j’ai eu Reux (Dansili), lauréat de Quinté. »
Soutenir la jeunesse
« Comme Gérard Larrieu, j’aime beaucoup les jeunes entraîneurs. Il faut les soutenir avec des chevaux. C’est l’avenir. Je m’entends très bien avec Christopher Head… et Maharana fut son premier cheval ! Je travaille avec Gérard Larrieu car c’est un connaisseur, avec un bon œil. Il a l’amour des chevaux, ce n’est pas un marchand de tapis.
Christopher Head a de bons résultats. Avec lui, on peut discuter de tout ce qui touche à l’entraînement. Propriétaire de la vieille école, je ne suis pas là pour gagner de l’argent… mais plutôt pour essayer d’éviter d’en perdre. J’ai vendu Tigrais car elle est arrivée après deux saisons moyennes. Je suis vraiment très heureux pour ses nouveaux propriétaires, OTI et Gérard Augustin Normand. Quelques semaines après l’achat, ils sont récompensés par cette victoire de Groupe. Certains attendant toute une vie pour remporter une telle épreuve. Pour moi, c’est fait en tant qu’éleveur… j’espère y arriver un jour en tant que propriétaire. »
Une illustre famille
« Au départ, je n’avais que des chevaux d’obstacle, à l’image de Clidan (Sassanian) lequel m’a offert deux victoires à Enghien. À la fin de leur carrière, je garde mes anciens chevaux de course. Le couteau, je suis contre !
Mon père, lui aussi, n’avait que des sauteurs et notamment Scandor (Chamberlin), gagnant du Prix Violon II. Mon grand-père avait à la fois des sauteurs et des chevaux de plat. Il avait notamment eu Blabla (Lavandin), lauréate du Prix de Diane (Gr1) 1965 sous la casaque verte que Tigrais portait en débutant. » Gabriel Brun, le grand-père de Christophe Brun, était officier de cavalerie et aide de camp du maréchal Lyautey. Ce sont ses couleurs, pendant la guerre, qui ont permis de protéger l’écurie Stern. Il a ensuite été commissaire de la Société́ de sport de France et président de la Société de Compiègne.
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