Courses / 09.10.2022

En régions : Jean Picard : « Les demandes d’installations à Dragey existent… mais nous manquons de place »

Projet vieux de 20 ans, le centre d’entraînement de Dragey-Ronthon a finalement ouvert ses portes en janvier 2014. Si le site appartient à la Communauté de communes Avranches Mont-Saint-Michel (C.C.A.M.S.M.), sa gestion et son exploitation revient à Galop Baie, une association dont la dernière Assemblée générale s’est tenue le 21 septembre. Le Bureau, en partie renouvelé, se compose désormais ainsi : Jean Picard (président), Patrice Quinton (vice-président), Olivier Brasme (trésorier), Clémence Brunetti (trésorière), Françoise Mingat (secrétaire), Mireille Desvaux (secrétaire adjointe) et Axelle Maître (membre reconnue pour ses compétences). Jean Picard, un ancien vétérinaire dont le mandat à la tête de Galop Baie a donc été renouvelé, nous a expliqué : «  L’association compte aujourd’hui 43 adhérents. Cela va de Patrice Quinton, qui a eu jusqu’à 80 chevaux, à des permis d’entraîner dont les effectifs ne dépassent pas les cinq pensionnaires. Cela donne entre 250 et 300 chevaux présents à Dragey. La situation financière est saine, nous n’avons aucune dette. Mais la réalité est aussi que nous ne possédons aucune marge de manœuvre. Les cotisations servent au fonctionnement du site puisqu’il faut environ 12.000 € par mois pour les salaires, la MSA, le fuel, etc… Le loyer du centre nous revient à 30.000 € par an, et heureusement que nous percevons la subvention de France Galop, car nous ne touchons aucune aide de la ville, du département ou de la région. »

De très bonnes conditions de travail

Jean Picard poursuit : « Nos comptes sont donc très serrés et cela pose problème en cas d’imprévus. Chez nous sont installés une majorité d’entraîneurs d’obstacle. Certes la P.S.F. est peu utilisée, mais il faudra quand même tôt ou tard la remplacer par exemple. À l’heure actuelle, l’outil de travail mis à disposition des entraîneurs est très bon, comme en témoignent les résultats en piste. Et il est difficile de l’améliorer, sachant que 90 % des 20 hectares du site sont occupés. Les Patrice Quinton, Dominique Bressou, Armel Le Clerc ou encore Patrick Chevillard disposent notamment d’une piste en sable fibrée de 1.400m, d’une piste de canter de 1.650m en sable de Bayeux, ainsi que de trois pistes d’obstacle en sable Samin (haie et steeple-chase). « Et à cela s’ajoutent un cadre magnifique qui surplombe le Mont-Saint-Michel et une excellent qualité d’air », a tenu à préciser le président.

Une capacité d’accueil qui pourrait être améliorée

Imaginé pour pouvoir idéalement accueillir jusqu’à 500 chevaux, le centre de Dragey-Rothon héberge aujourd’hui entre 250 et 300 sujets. Jean Picard a commenté : « Avoir 500 chevaux est en réalité très compliqué, car la fluidité de travail ne serait plus du tout la même. Nous aspirons davantage à essayer de monter notre capacité d’accueil à 400 chevaux. En termes de ressources, cela ne serait pas négligeable et nous permettrait d’aborder un peu plus sereinement certains projets. La demande de professionnels cherchant à s’installer existe, mais nous ne disposons pas de suffisamment de locaux pour pouvoir les accueillir. » Des terrains et des locaux situés à proximité du centre d’entraînement pourraient convenir, mais la Communauté de communes fait jusqu’à présent la sourde oreille aux demandes de l’association. « Nos relations sont excellentes, et cela depuis la naissance du projet, a dit Jean Picard. Mais, pour diverses raisons, il n’est pas toujours facile de voir nos demandes aboutir. »