Tour des haras - Octobre 2022 : une première pour Applewood Stud

Institution / Ventes / 11.10.2022

Tour des haras - Octobre 2022 : une première pour Applewood Stud

Comme chaque année, les journalistes de JDG visitent les haras qui présenteront des yearlings d’octobre chez Arqana. Philippe Brosset nous a ouvert les portes d’Applewood Stud…

Applewood Stud a, certes, un nom anglais. Mais il s’agit pourtant bel et bien d’un haras français. Figure bien connue du monde des ventes et de l’élevage, Philippe Brosset nous a présenté sa structure : « J’ai travaillé par le passé aux États-Unis pour Coolmore et j’étais en charge d’Applewood Farm. Au moment de créer notre propre haras, nous avons donc choisi de faire un clin d’œil à cette expérience américaine en le nommant Applewood Stud. » S’il emploie le "nous" pour parler de ce projet, c’est qu’il s’agit d’une aventure familiale. Son épouse, Ciara O’Connor, travaille pour le haras de Montaigu et ils ont su transmettre leur passion : « Nous avons trois enfants et nos deux fils ont la fibre de l’élevage. L’aîné est apprenti dans le métier. » La création d’Applewood Stud correspond à une évolution logique pour celui qui a eu d’importantes responsabilités : « De retour des États-Unis, j’ai travaillé pendant une année pour l’élevage Wertheimer & Frère, avant d’intégrer le haras du Mézeray. » Dans ce haras, qui appartenait alors à la famille Moussac, Philippe Brosset va faire carrière et obtenir le poste de directeur. Un certain nombre de bons chevaux sont passés entre ses mains, comme les bons élèves de Serge Boucheron Hello You (Invincible Spirit), gagnante des Rockfel Stakes (Gr2), Signs of Blessing (Invincible Spirit), lauréat du Prix Maurice de Gheest (Gr1), Naaqoos (Oasis Dream), gagnant du Jean Luc Lagardère (Gr1)… Mais c’est aussi le cas, pour ne citer que les plus récents élèves de la famille Moussac, de Rockemperor (Holy Roman Emperor), lauréat des Joe Hirsch Turf Classic Stakes (Gr1), Miramar (Profitable), gagnante du Prix Sigy (Gr3), Enbihaar (Redoute’s Choice), lauréate de cinq Grs2 en Angleterre… Liste non exhaustive.

La qualité plutôt que la quantité

C’est avec le soutien de Serge Boucheron et de Charles-Henri de Moussac que Philippe Brosset a décidé de franchir le pas en créant Applewood Stud. Pour cela, il a choisi 30 hectares à Vieux-Pont-en-Auge. C’est-à-dire non loin du haras de Bonneval, du haras du Hoguenet ou encore de l’écurie des Monceaux. Philippe Brosset détaille : « Ces 30 hectares n’ont pas accueilli de chevaux pendant environ cinq ans. Nous partons donc sur une base saine et toutes les analyses ont été faites. Ce sont de bonnes terres d’élevage, dans une région qui a fait ses preuves. J’ai la chance de me lancer avec des clients qui sont devenus des amis au fil des ans, comme messieurs Boucheron et de Moussac, mais aussi Marcello Randelli. Nous nous connaissons par cœur et nous avons une véritable relation de confiance. Nous sommes dans une phase de lancement. Mais l’objectif est plutôt de faire du qualitatif que du quantitatif. Beaucoup de structures proposent de la préparation aux ventes et elles le font très bien. Nous souhaitons avant tout élever des chevaux de course performants pour nos clients. Et principalement préparer pour leur passage sur un ring les sujets qui ont été élevés au haras. L’idée est de rester dans des proportions raisonnables afin de pouvoir garantir un travail de la meilleure qualité possible. »

Les yearlings d’octobre

Le lot 324b est une fille du très bon 2ans Soldier's Call (Showcasing). Ses premiers yearlings passent en vente cette année et ils se sont pour l’instant vendus à une moyenne de 36.916 € (soit 3,5 fois leur prix de conception). Fait rare pour être souligné, à ce jour les 31 filles de Soldier's Call qui sont passées sur un ring anglo-irlandais ont toutes été vendues ! Philippe Brosset a élevé ce lot 324b, dont la mère a déjà donné quatre gagnants : « C’est une belle pouliche qui se déplace bien. La famille est solide – la mère étant une sœur de Dream Ahead (Diktat) – et elle a fait ses preuves. Le premier produit de la poulinière a couru 10 fois à 2ans, terminant sept fois dans l’argent à cet âge en Angleterre. Viennent ensuite Padoga (Iffraaj), lauréate dès ses premiers pas à 2ans et vendue aux Etats-Unis après ce succès, et Thebah (Olympic Glory) qui a couru dans de bons lots à 2ans en Angleterre… »

Le lot 468 est une fille d’Almanzor (Wootton Bassett) : « C’est une belle pouliche, un premier produit, elle marche bien. Elle appartient à un nouveau client [Jacky Ferte, ndlr] venu du trot, qui vend pour la première fois un yearling pur-sang. » Cette yearling reproduit le croisement de sa tante Sojourn (Iffraaj), gagnante de son maiden par deux longueurs et demie à 2ans, puis troisième du Grosser Soldier Hollow Preis (L, 1.400m). La troisième mère, Suivez (Fioravanti), est à l’origine d’une quinzaine de black types dont Stacelita (Monsun).

Le lot 560 fait partie de la première génération de City Light (Siyouni) : «  Ce jeune étalon semble très bien produire. La mère est par Dutch Art (Medicean), comme Chaldean (Frankel), qui vient de remporter les Dewhurst Stakes (Gr1). C’est une famille classique du Mézeray, que je connais bien et qui a aussi été capable de donner des 2ans, à l’image de Devant (Showcasing). »

LES YEARLINGS DE LA VENTE D’OCTOBRE

Lot             Sexe          Père                                          Mère

324b          F.               Soldier's Call                            Idle Tears

468            F.               Almanzor                                 Solliane

560            F.               City Light                                 Celestial Night

 

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