Champs libres : Retour de relances

Autres informations / 06.01.2023

Champs libres : Retour de relances

Tribune libre

Par Philippe Desbois, propriétaire actif au sein de l’APGO, élu au comité régional ouest/Anjou Maine et turfiste

« L’éditorial de début 2023 signé Mayeul Caire étant comme toujours approprié à la situation et perspicace, celui-ci m’amène à quelques réflexions complémentaires sur le sujet de l’existence indispensable dans les courses des deux catégories de propriétaires et de leur utilité.

Leur profil et leurs espérances

Un propriétaire petit ou grand consacre à une passion la partie de ses revenus qu’il veut (ou peut) bien y apporter. Leur point commun : payer la pension d’un poulain ou d’un cheval de course, ce qui a pour conséquence d’alimenter tous les métiers de la filière plus de fournir les partants nécessaires aux jeux destinés aux turfistes alimentant à suivre les allocations, la boucle étant ainsi bouclée !

C’est la raison pour laquelle, avant de prendre une mesure ou décision, nos dirigeants devraient à chaque fois se poser la question suivante : « Est-ce que cette mesure pourrait nuire aux propriétaires ? » Cela n’étant jamais fait, espérons qu’à compter de 2024, avec une nouvelle gouvernance, ce soit le cas !

- N°1. Il s’agit des "petits propriétaires français" et associés, qui possèdent des chevaux courant plutôt des handicaps, des réclamers et de petites courses à conditions, espérant voir leur casaque le plus souvent en piste et que les allocations gagnées couvrent les frais engagés dans l’année, sans penser au départ à la revente d’un cheval. Ils fournissent 80 à 90 % des partants.

- N°2. Les autres sont acheteurs aux ventes de yearlings internationales ou/et élèvent en investissant beaucoup plus que les précédents pour espérer courir Groupes et Listeds internationales et surtout revendre leurs chevaux pour réaliser une plus-value.

Que faire pour satisfaire encore mieux les N°1 (dans une logique indiscutable) ?

Mayeul Caire suggère une ventilation différente des allocations. On peut imaginer dans certaines courses : 80 % seulement pour les "FR" non entraînés en France et 60 % pour les non "FR" non entraînés en France, les sommes non distribuées étant réinjectées dans le même genre de courses le semestre suivant.

Et que faire pour les N°2 ?

On pourrait injecter les primes "FR" dans les nominaux de nos courses de Groupes et Listeds. Ces courses à fortes allocations seraient fort appréciées par nos propriétaires, étant encore plus attractives pour plus de partants tout en participant à la notoriété de nos courses. Comme nous avons constaté en 2022 que les 2 et 3ans étrangers gagnent déjà beaucoup de nos courses principales, cette mesure ne les rendra pas meilleurs ! C’est la compétition. À nous de faire naître de meilleurs chevaux ou d’entraîner de meilleurs étrangers. On peut d’ailleurs penser que ces mesures inciteraient des propriétaires étrangers à acheter et à faire entraîner chez nous sans avoir ces barrières de primes.

En cette année d’élection, il faudra donc encore plus disséquer les professions de foi, et cela pour notre avenir ! »