Courses / 31.01.2023

Daisuke Fukumoto, le jockey japonais… canadien qui tente l’aventure en France

Mardi, à Cagnes-sur-Mer, un nom a fait pour la première fois son apparition sur les programmes : celui de Daisuke Fukumoto, septième du Prix des Grillons (Handicap). Comme son nom l’indique, ce jockey est japonais mais il n’évolue pas au Japon. Il est basé au Canada. Mathieu Boutin, pour qui il monte, nous a expliqué : « Il a atterri chez moi un peu par hasard (rires) ! Il voulait engranger de l’expérience à l’international et m’a été conseillé par Jérôme Lermyte. Apparemment, son palmarès est assez flatteur. Je dois faire partie des rares entraîneurs offrant l’opportunité à des jockeys étrangers de monter chez nous : quand on vient de l’étranger, ce n’est jamais facile. Il faut savoir venir en aide à son prochain et je suis ravi de pouvoir le faire. J’ai toujours été extrêmement bien accueilli au Japon, je suis heureux de pouvoir renvoyer l’ascenseur. L’an dernier, Takuya Ono était venu quelques mois en France pour vivre la même expérience. J’ai aussi eu Ryusei Sakai il y a quelque temps et je suis ravi de savoir qu’il a connu une belle année au Japon l’an passé. C’est peut-être en partie grâce à moi (rires) ! Daisuke Fukumoto veut vivre cette expérience. Il est arrivé à l’écurie il y a une petite semaine. »

Nos confrères de l’Asian Racing Report avaient consacré un article à Daisuke Fukomoto, arrivé au Canada en 2015. Âgé de 20 ans, il a monté des courses de poneys au Japon mais a raté à deux reprises l’examen d’entrée pour l’école de jockeys de la Japan Racing Association, composé de deux tests – on n’entre pas facilement à "l’Afasec japonaise" ! C’est donc sans licence qu’il s’est rendu en Amérique du Nord, débutant comme lad, puis cavalier d’entraînement avant de devenir jockey. À Woodbine, il s’est progressivement fait une place : en 2020, il a décroché un peu plus de trois millions de dollars de gains et, en 2022, un peu plus de deux millions. En 2021, il avait aussi remporté le Woodbine Mile (Gr1) en selle sur Town Cruise (un fils de Town Prize et Candy Cruise). Rappelons que le champion jockey au Canada est un autre Japonais exilé : Kazushi Kimura.