
Courses / 27.01.2023
Serge Stempniak à toutes allures
Vendredi, Serge Stempniak est sur la route lorsqu’il nous répond. Le chef d’entreprise a pu assister jeudi, à Cagnes-sur-Mer, à la victoire de son prometteur Ace Impact dans le Prix du Suquet (Inédits). Un joli road trip puisqu’il est basé de l’autre côté de la France, à Douai, dans le Nord ! Il nous a expliqué son parcours.
Anne-Louise Echevin
Du Tiercé au propriétariat
« Je suis devenu propriétaire il y a plus de vingt ans. Mon premier cheval était Perry Island (Petit Lou), acheté au mois de juillet 2000 à réclamer à Deauville. Mon entraîneur était Richard Crepon et le cheval m’a offert une première victoire pour sa deuxième sortie sous mes couleurs, au mois d’août à Clairefontaine. J’ai commencé ainsi, avec des chevaux de réclamer et je me suis diversifié ces dernières années en investissant dans les yearlings. »
Serge Stempniak travaille dans la construction immobilière. Son entreprise est active dans le Nord - Pas-de-Calais, elle aménage des terrains pour les rendre prêts à construire. Sa découverte des courses s’est faite par le jeu : « Dans le Nord, auparavant, le Tiercé du dimanche était quelque chose de sacré. C’est donc en partie par le jeu que je suis arrivé dans les courses. Puis j’ai rencontré un ami qui était propriétaire et je me suis lancé. J’ai d’abord eu des chevaux chez Richard Crepon et Bertrand Dutruel, puis chez Cédric et Mathieu Boutin, avant de faire la connaissance de Jérémy Para et Fabrice Vermeulen. Ils m’ont présenté ensuite Jean-Claude Rouget ou encore Pia Brandt. » Le plat, surtout, mais Serge Stempniak a aussi gagné en obstacle et au trot. Sa casaque a brillé dans les trois "temples" : Longchamp, Auteuil et Vincennes.
Helter Skelter, le premier black type de la casaque
Si vous essayez de dresser une liste des chevaux de Serge Stempniak, armez-vous de patience ! Il en a eu un certain nombre dans des associations diverses et variées (avec d’autres propriétaires, avec ses entraîneurs…) et les différentes bases de données ne les recoupent pas. Le propriétaire a eu son premier gagnant le 7 août 2000 et la première victoire black type de sa casaque dix-neuf ans après. Le 17 août 2019, à Deauville, Helter Skelter (Wootton Bassett) remporte le Critérium du Fonds Européen de l’Élevage (L). « Helter Skelter a été le premier black type de ma casaque, oui. Mes couleurs ont donc gagné au niveau Listed, espérons qu’elles feront encore mieux dans le futur ! J’ai eu un autre bon cheval dans le passé avant lui, Calbuco (Kendor) [gagnant du Servanne et du Cor de Chasse (Ls) mais sous les couleurs Cheron, ndlr]. Et, en association, j’ai gagné des Groupes : j’avais une part de Cœursamba (The Wow Signal), mais aussi la moitié de Pretty Tiger (Sea the Moon) avec Bernard Giraudon. Les associations permettent de partager les risques, notamment lorsque l’on achète des yearlings. Cela dit, je reste parfois tout seul. C’est le cas avec Ace Impact (Cracksman), mais aussi avec Mitumba (Ribchester), qui vient d’ouvrir son palmarès à Cagnes, ou encore Elounda Queen (Australia), qui a commencé sa carrière sous ma seule propriété. Depuis, j’en ai vendu la moitié [à Jean-Louis Tepper, Bernard Weill, Daniel-Yves Trêves et Laurent Dassault, ndlr] » Elounda Queen fait partie des espoirs de Jean-Claude Rouget pour 2023. Oubliez sa sixième et dernière place dans le Prix des Réservoirs (Gr3), sur un terrain beaucoup trop lourd pour ses aptitudes.
Entre yearlings et clé en main
Helter Skelter avait été acheté 30.000 € yearling à Osarus par Jean-Claude Rouget. Serge Stempniak est devenu « un investisseur régulier » aux ventes de yearling : « Concernant les yearlings, je regarde le catalogue de mon côté et je fais une liste. Puis je discute notamment avec mes entraîneurs, qui vont les voir et me donnent leur point de vue. Mon épouse, qui a un centre équestre, regarde aussi les modèles. Nous en avons acheté cinq ou six l’an dernier, dont un Goken avec Jérémy Para pour 85.000 € chez Arqana en octobre. À partir du moment où j’ai de la réussite, cela ne me dérange pas de réinvestir ! Je continue d’être actif aussi du côté des réclamers. Les yearlings demandent du temps et de la patience alors que les réclamers me permettent de trouver des éléments prêts à courir. Je pense récemment à Scorpio (Olympic Glory), qui a gagné pour sa première sortie pour nous tandis qu’Offranville (Brametot) s’est bien comportée dans un Quinté à Cagnes il y a quelques jours. »
L’élevage, plus compliqué
Le nom de Serge Stempniak est apparu du côté de la colonne des éleveurs dans le passé. Mais son dernier partant au galop sous cette casquette remonte à juillet 2018 : « J’ai fait un peu d’élevage mais c’est encore autre chose. Cela s’est tellement professionnalisé, c’est devenu compliqué. Il faut les bonnes juments et les super saillies. Je ne ferme pas complètement la porte pour élever s’il y a une opportunité. » Dans l’attente de – peut-être – nouveaux élèves, Serge Stempniak suit ses représentants avec application, bien que souvent à distance : « Je travaille encore donc il m’est compliqué de me rendre aux courses. Quand elles sont à Chantilly, par exemple, je peux me déplacer. Mais il est rare que je me rende sur un hippodrome. Peut-être quand j’aurai pris pleinement ma retraite, si ce jour arrive ! J’essaye de passer la main à mon fils sur la société mais je continuerai probablement à être toujours un peu présent pour faire de la gestion… »
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