Axel Baron, un jeune entraîneur en pleine réussite

Courses / 02.02.2023

Axel Baron, un jeune entraîneur en pleine réussite

À 31 ans, Axel Baron fait partie des jeunes entraîneurs qui se sont installés il y a moins de deux ans. Connaissant une réussite exponentielle, il a récemment acheté une écurie à Senonnes, tout en continuant à monter ses pensionnaires en course. Rencontre avec un jeune entraîneur qui ne devrait pas en rester là...

Jour de Galop. – Lorsque l’on se penche sur vos statistiques depuis vos débuts, votre pourcentage de victoires est supérieur à 10 %. Cela doit être gratifiant…

Axel Baron. – Je suis vraiment satisfait et j’espère que cela va durer ! Ce n’est jamais simple de se projeter lorsque l’on s’installe mais, finalement, cela se passe plutôt bien. Ma clientèle ne cesse de s’agrandir au fil des mois, c’est galvanisant. Bien sûr, il faut rester concentré un maximum. Je touche du bois pour que cela dure (rires).

D’ailleurs, ce mois-ci, vous avez déjà signé deux succès en trois courses...

Pannetone (Zanzibari) y est pour beaucoup puisque nous avons gagné ces deux courses avec elle, dont un récent handicap sur le sable de Deauville. Il y a peu, je suis également passé tout proche de remporter un premier Quinté avec Young Man (Dabirsim), toujours à Deauville. Samedi prochain, le cheval va recourir une épreuve similaire. J’espère qu’il va pouvoir s’illustrer... il fait face à un bel engagement !

Vous faites partie des jeunes entraîneurs qui se sont installés depuis environ deux ans. Quel est votre regard sur la profession ?

Il n’est pas simple d’avoir beaucoup de jeunes chevaux lorsque l’on s’installe. Cette année, je n’ai que deux 2ans. Toutefois, je suis plutôt satisfait de l’attention que nous portent la plupart des propriétaires. Si l’on souhaite réussir, il faut avant tout s’en donner les moyens. Il est certain que si vous ne gagnez pas de courses, vous n’aurez pas de clients. Les victoires attirent les propriétaires...

Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?

Je suis diplômé d’un BTS productions animales, que j’ai effectué à Yvetot. Ensuite, j’ai travaillé durant six ans aux côtés des familles Dubois et Baudron, au haras des Rouges Terres. Là-bas, vous apprenez à ne pas être feignant (rires) ! C’était très formateur, j’ai appris énormément de choses.

Où votre écurie est-elle basée à présent ? Combien de chevaux avez-vous ? Et combien de salariés ?

Lorsque je me suis installé, je louais quelques boxes à Amandine et Louis Baudron. De fil en aiguille, l’envie d’acheter ma propre cour m’est venue. Après avoir analysé les différentes régions de France, j’ai pris la décision d’acheter une écurie à Senonnes, l’été dernier. C’est vraiment le meilleur rapport qualité/prix... J’ai vraiment à disposition tout ce dont j’ai besoin pour entraîner mes chevaux sans le moindre souci. J’ai actuellement 16 chevaux sous ma responsabilité. Prochainement, je vais embaucher un palefrenier. Sinon, le matin, un prestataire de services s’occupe de sortir les chevaux avec moi.

Pourquoi faîtes-vous presque toujours le choix de monter vos pensionnaires en course ?

J’ai toujours plus ou moins connu des problèmes de poids... De plus, j’ai commencé à monter en course assez tardivement ! Alors, étant donné que je me suis battu assez longtemps pour réussir à monter, je n’ai pas envie d’arrêter aussi tôt. Puis, lorsque l’on se penche sur ma réussite avec mes pensionnaires, elle n’est pas si mauvaise. Cela me motive à stabiliser mon poids minimum qui est de 54,5 kg.

Parfois, il vous arrive également de monter pour d’autres entraîneurs...

Tant que cela ne perturbera pas le bon fonctionnement de l’écurie, je vais continuer. Cela étant, j’accorde bien évidemment la priorité à l’entraînement, d’autant plus que cela demande quand même pas mal d’organisation. Il arrive que je me lève très tôt le matin !

Quels sont vos objectifs pour cette année ?

En toute franchise, j’aimerais atteindre une fourchette entre 300.000 € et 400.000 € de gains ! Les victoires comptent, mais je préfère faire cinq gagnants avec 400.000 € d’allocations totales, plutôt que vingt gagnants en province.