Coup de blues sous le soleil cagnois

Courses / 01.02.2023

Coup de blues sous le soleil cagnois

Ah ! Le charme de Cagnes-sur-Mer… Le soleil, la mer, les palmiers… Une escapade hivernale à l’avant-goût de printemps idéale pour recharger les batteries avant le retour des courses principales sur le gazon parisien. Ce n’est pas sans raison que Jean-Luc Lagardère qualifiait l’endroit de Californie française. Alors pourquoi diable le Prix Sky Lawyer, une Classe 1 pour 3ans prévue jeudi sur l’hippodrome azuréen, n’a réuni que quatre partants, dont trois entraînés à Marseille ? Aucun entraîneur n’a supplémenté afin de s’octroyer les 1.500 € d’allocations augmentées des 80 % de primes si le cheval y est éligible. Sur les dix dernières années, la course n’avait jamais connu un si petit nombre de partants, la moyenne étant d’environ 7,2 partants. Accident ponctuel ou symptôme d’un mal plus profond ?

En cette période inflationniste, jamais les coûts liés à un meeting (transport des chevaux, déplacement du personnel…) n’ont été aussi élevés. Difficiles à assumer pour un propriétaire dont le cheval peut avoir, dans le même temps, des opportunités à portée de sabots ou presque. Jamais Cagnes n’a subi autant de concurrence avec des courses à Deauville, Chantilly, Pornichet, Pau, Lyon-La Soie. Il est loin le temps où la P.S.F. cagnoise était l’unique piste synthétique de France ! Deauville a même pris une longueur d’avance grâce à son éclairage inauguré l’an dernier. Et ça marche ! Les parieurs en redemandent, comme l’attestent les chiffres réalisés par les semi-nocturnes normandes, sur un créneau (17 h - 20 h) qui est devenu le plus porteur. Côté partants, c’est un succès aussi. Au mois de janvier 2022, 532 galopeurs avaient foulé le sable deauvillais contre 682 en 2023, soit une augmentation de 28 % !