Magazine / 10.02.2023

Le jeu responsable, pilier majeur de la stratégie d’engagement du PMU

Le PMU est engagé depuis plusieurs années dans une politique forte de jeu responsable. Pour mieux accompagner les joueurs dans leurs pratiques et afin que les jeux d’argent restent un plaisir, l’opérateur historique vient de déployer une nouvelle série de contenus de prévention et de sensibilisation, portés notamment par son ambassadeur, Antoine Griezmann.

Lors de sa création, en 2020, en lieu et place de l’Arjel, l’ANJ (l’Autorité nationale des jeux) tirait la sonnette d’alarme : tous jeux d’argent confondus, on a recensé en France 370.000 personnes (contre 200.000 en 2014) qui sont des joueurs excessifs (en perte de contrôle). Les études pointaient également l’existence d’une pratique de jeu des mineurs, malgré l’interdiction légale. Depuis 2020, pour se conformer au cadre de référence de l’ANJ, le PMU a donc renforcé sa démarche "Enjeu responsable" en s’engageant avec des actions concrètes. Une nouvelle version du site enjeuresponsable.fr du PMU a par exemple été mise en ligne l’automne dernier, proposant un éventail complet d’outils afin d’accompagner les joueurs et de prévenir le jeu excessif. Un test reprenant l’indice canadien du jeu excessif, reconnu par la communauté scientifique internationale et conçu pour savoir où l’on se situe avec le jeu, est aussi accessible en accès rapide, tout comme des conseils pour les parents d’adolescents, des témoignages… L’opérateur historique ne s’est pas arrêté là puisque, tout récemment, Antoine Griezmann, ambassadeur du PMU, s’est adressé à sa communauté Instagram de 37 millions de followers pour leur parler jeu responsable par le biais de deux contenus "Coach Antoine" dédiés à ce sujet – une action qui s’inscrit totalement dans la démarche globale du PMU. Le PMU a également réalisé un épisode de la série de tutos "What the turf", produite par la chaîne Equidia et animée par le journaliste Eliott Fricaux, ainsi que des capsules vidéo sur le jeu responsable vu par des parieurs.

Emmanuelle Malecaze-Doublet, la directrice générale du PMU, a déclaré : « Le PMU veille à toujours mieux orienter et adapter sur le long terme ces initiatives stratégiques, notamment autour de la protection des joueurs, et notre plan d’action "Enjeu responsable" s’inscrit dans le cadre des principes définis par l’Autorité nationale des jeux. Cet engagement mobilise en interne des équipes aux compétences complémentaires qui œuvrent sur toutes les dimensions du jeu responsable : prévention, sensibilisation, détection et accompagnement des joueurs. Au-delà de ces actions, le PMU s’entoure de nombreux acteurs spécialisés tels que le Pôle régional de spécialisation sur les addictions aux jeux des Hauts-de-France ou encore l’association SOS Joueurs, afin d’adapter et de perfectionner en permanence son approche et ses actions autour du jeu responsable. La culture partagée du jeu responsable s’intègre pleinement dans la transformation actuelle de l’entreprise. »

Julien Menez : « La stratégie du PMU permet de réconcilier jeu responsable et business »

Julien Menez est depuis trois ans le directeur de l’engagement d’entreprise, du jeu responsable et de la communication interne du PMU. Il nous en a dit plus sur la stratégie "Enjeu responsable" qui vise à proposer aux parieurs un parcours de jeu toujours plus sécurisé et récréatif.

Jour de Galop. - Pouvez-vous nous présenter la stratégie "Enjeu responsable" du PMU ?

Julien Menez. - Le jeu responsable existe depuis longtemps au PMU, mais cela fait trois ans que nous avons structuré la stratégie "Enjeu responsable". Le jeu responsable est un engagement porté au plus haut niveau par notre directrice générale, Emmanuelle Malecaze-Doublet, et Richard Viel, président du conseil d’administration, mais aussi par toute l’entreprise et ses partenaires : comité de direction, collaborateurs, commerçants partenaires, ambassadeurs… Tous sont mobilisés pour proposer aux parieurs un parcours de jeu toujours plus sécurisé et récréatif. Nous sommes convaincus que pour être durable le jeu doit être responsable. Cela peut être un cercle vertueux : plus on propose un jeu récréatif et sain et plus les gens vont vouloir y jouer. C’est comme cela que l’on arrive à réconcilier le jeu responsable et le business. Cet engagement découle directement de la raison d’être du PMU, qui s’articule autour du lien social et guide l’entreprise, en permanence, dans toutes ses actions.

Outre cette campagne forte avec Antoine Griezmann, sur quoi repose le plan d’action du PMU pour le jeu responsable ?

Aujourd’hui, ce sujet concerne tout le monde au PMU, tous les services. Au niveau de la gouvernance, cela a aussi évolué avec l’arrivée en juillet dernier de notre administratrice Marie-Christine Levet, qui préside le comité RSE et jeu responsable, nouvellement créé. En trois ans, nous avons formé tous nos collaborateurs et nos 13.500 commerçants partenaires. Ensuite, notre stratégie s’appuie sur plusieurs piliers comme la détection des comportements à risque, l’évaluation du potentiel addictogène de chacun de nos paris, avec le modèle ASTERIG, ou encore la sensibilisation de tous nos publics via tous nos canaux de communication. Côté applications, site web et réseaux sociaux par exemple, le PMU applique des restrictions d’âge minimum aux internautes pouvant accéder à ses contenus de marque, et cela sur l’ensemble des réseaux sociaux proposant la fonctionnalité (Facebook, Instagram, Twitter et YouTube). Le PMU ne fait pas que répondre au cadre de référence de l’ANJ, car nous sommes un vrai opérateur engagé : nous assumons le fait que, en tant qu’opérateur de jeux d’argent, nous devons contribuer à protéger les mineurs et prévenir le jeu excessif.

Il faut préciser que ces dispositifs sont très largement complétés avec les mesures et actions pour les ventes physiques : une signalétique spécifique et des messages écrans, dans les 13.500 points de vente et sur les hippodromes, un engagement des commerçants partenaires, des brochures parieurs…

Justement, comment procède le PMU pour détecter les joueurs aux comportements à risque ?

Grâce à des modérateurs à disposition des joueurs, le PMU leur demande d’encadrer leur pratique de jeu en définissant leurs plafonds hebdomadaires (limite en approvisionnement, limite de mises…). Le joueur est ainsi guidé via un système de profils qui l’oriente vers des montants correspondant à son niveau de pratique. Il peut ensuite suivre son budget de jeu consommé, matérialisé par une jauge de progression, tout en ayant la possibilité de revoir sans délai ses limites à la baisse. Nous avons également développé notre propre modèle algorithmique de détection des comportements problématiques de jeu pour mieux aider et sensibiliser les parieurs au risque d’addiction. Des campagnes de prévention par mail sont adressées à ces joueurs dont le comportement de jeu est identifié à risque, associées à des temps d’échange téléphonique, en toute bienveillance, avec les conseillers du service client, qui peuvent orienter le joueur dans une démarche d’auto-exclusion, d’interdiction volontaire de jeu ou encore vers une structure associative d’aide adaptée à ses besoins.

Le cadre de référence de l’ANJ publié en 2019 est plus dur que celui de son ancêtre, l’Arjel. On a même vu certains opérateurs être rappelés à l’ordre récemment. Quels comptes avez-vous à rendre à l’ANJ ?

Depuis la création de l’ANJ, en 2019, le cadre s’est en effet durci. Les nouvelles obligations consistent notamment pour les opérateurs à soumettre chaque année à l’approbation de l’Autorité leurs bilans et plans d’action jeu responsable, pour le online d’un côté et pour le offline de l’autre, en raison de la séparation des masses.