
Autres informations / 03.02.2023
NO DRESS CODE
NO
DRESS CODE
C’est un coup de tonnerre en Grande-Bretagne. L’ultra conservateur Nigel Farage ne s’en remet d’ailleurs pas : « Que Dieu nous vienne en aide, il n’y a plus aucun standard dans ce pays ! » En cause : l’annonce, jeudi 2 février, du Jockey Club – l’Institution britannique des courses par excellence. Le dress code sur les hippodromes appartenant au Jockey Club, c’est désormais de l’histoire ancienne ! La fin d’une longue tradition… Le Jockey Club a pris cette décision pour, selon lui, rendre les courses « plus inclusives et accessibles » et il veut encourager les visiteurs « à s’habiller de la façon leur donnant confiance et confort. » Ou, comme le dit une célèbre enseigne de fast food : « Venez comme vous êtes ! »
Nous vous arrêtons tout de suite : Ascot n’est pas un "Jockey Club racecourse", donc ne comptez pas vous rendre au meeting royal en short en juin prochain ! Parmi les hippodromes concernés, il y a tout de même des lieux mythiques de l’histoire et de la grande tradition des courses britanniques : Epsom et Newmarket en ce qui concerne le plat, Cheltenham et Aintree pour l’obstacle. Il n’y a qu’une exception à la règle : le jour du Derby d’Epsom pour l’accès à la tribune Queen Elizabeth II où le dress code traditionnel reste en vigueur. Pas de jeans-baskets en présence de la famille royale, institution parmi les institutions !
2Anne-Louise Echevin
ale@jourdegalop.com
La fin du dress code sur les hippodromes du Jockey Club possède quelques limites : pas de déguisements, ni tenues provocantes et pas de vêtements style maillots de foot. Surtout, et ce n’est probablement pas un hasard, cette annonce tombe après une année 2022 difficile pour les courses britanniques du côté des spectateurs : à la fin du mois de novembre, par rapport au même mois, en 2019, une baisse de la fréquentation de 13,9 % a été enregistrée. Nul doute que le Jockey Club actionne une carte pour faire venir de nouvelles personnes aux courses, personnes qui ne sont pas forcément séduites par le charme – désuet ? – du dress code. Mais si vous voulez attirer de nouveaux clients, c’est à vous de vous adapter à eux… et non le contraire ! C’est en tout cas la ligne que suit le Jockey Club. Et même Royal Ascot, pourtant si strict, fait parfois des concessions dans son dress code : en 2017, les combinaisons ont été autorisées pour les femmes dans la très stricte Royal Enclosure. À condition de ne pas montrer ses chevilles…
La question du dress code aux courses touche également la France dans une moindre mesure. Le grand public n’est pas concerné sur nos hippodromes, mais les espaces dits professionnels le sont, principalement à Paris et au galop. On se souvient du "tee-shirt gate" déclenché bien involontairement par Tony Parker lorsque, pour un jeudi en semi-nocturne – certes, de Groupe – à Longchamp, il avait été vu au rond de présentation vêtu d’un (beau) tee-shirt… Débats que l’on a pu aussi avoir sur les réseaux sociaux lors de l’apparition d’Antoine Griezmann aux courses sans le "costume-cravate".
oto si besoin : Le dress code sera moins strict à Epsom, sauf dans la tribune royale
Tennis, golf… tout le monde y passe !
Le Jockey Club lève son dress code pour tous. En France, il s’applique surtout aux acteurs des courses, comme c’est le cas dans d’autres sports. En 2022, Nick Kyrgios crée le scandale au Royaume-Uni en recevant son trophée de finaliste des mains de la duchesse de Cambridge avec une casquette rouge sur la tête, allant totalement à l’encontre du dress code all white imposé aux joueurs. Il avait aussi fait son entrée sur le cours avec des baskets rouges… On se souvient qu’André Agassi avait boycotté Wimbledon à l’époque, en opposition à son dress code ! Wimbledon toujours : le tournoi, sous la pression des joueuses, a finalement accepté d’autoriser les sous-vêtements foncés, le blanc et les règles ne faisant pas bon ménage et étant source d’angoisse. Le vêtement comme inclusivité.
Autre sport à la longue tradition, le golf ne fait pas exception dans le débat du dress code. Récemment, lors d’un tournoi du PGA Tour (le circuit américain), le joueur Sam Ryder a lancé le débat avec un pantalon sportwear (élégant) qui osait dévoiler quelques centimètres de ses chevilles ! Un débat alimenté par un autre joueur, Phil Mickelson, qui évolue sur le circuit de la LIV, lancé récemment par l’Arabie Saoudite et source de tensions majeures dans le monde du golf. Phil Mickelson soulignait ne pas comprendre l’interdiction des shorts sur le PGA Tour, alors qu’un tel pantalon était autorisé. Encore une fois, ce n’est pas anodin : le tournoi lancé par les Saoudiens de la LIV a, de son côté, autorisé les shorts et en avait fait une annonce officielle des plus sérieuses ! En autorisant le short, la LIV a tout simplement fait du marketing et voulu asseoir son aspect moderne, face au PGA Tour, ses tournois historiques… et sa longue tradition. Nous verrons bien qui gagnera !
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