Le mot de la fin : Cheltenham

Le Mot de la Fin / 12.03.2023

Le mot de la fin : Cheltenham

Le Festival de Cheltenham commence mardi et, sauf si vous vivez dans une grotte sans accès au wifi, vous avez forcément réalisé que nous entrons dans la grande semaine et la grande fête de l’obstacle britannique. Ou irlando-britannique, puisque les Irlandais font régulièrement des razzias dans le home of jump racing, comme en 2022 lorsqu’ils ont infligé à l’entraînement anglais une fessée digne de celle qu’a subie le Quinze de la Rose face au Quinze de France samedi après-midi à Twickenham…

Toujours est-il que Cheltenham commence mardi et le monde de l’obstacle attend avec impatience d’entendre résonner à nouveau le célèbre Roar. Tout le monde de l’obstacle ? Non ! L’entraîneur Gary Moore, qui avait brillé à Cheltenham dans le passé grâce à Sire de Grugy (My Risk) dans le Champion Chase (Gr1), est loin, très loin d’être enthousiaste. Il a expliqué au Racing Post : « Je ne peux pas être moins impatient d’être à Cheltenham… J’ai toujours plus de déception à Cheltenham que de bons moments. C’est une longue route pour arriver à l’hippodrome et elle est encore plus longue quand on en repart… Et, en plus, il faut revenir le lendemain ! Je n’ai pas du tout hâte d’y être. Je détiens probablement cette année la meilleure équipe que j'aie jamais eue, et il est agréable de savoir que l’on s’y rend avec de bonnes chances, mais il y a tellement de choses qui peuvent mal se passer que je trouve cela difficile. » Il faut dire que, dans l’idée du "tout peut mal se passer", Gary Moore a eu des moments difficiles à Cheltenham. On se souvient de la chute improbable de son Goshen (Authorized) dans le Triumph Hurdle (Gr1) en 2020, quand le cheval avait sauté la dernière haie détaché du reste du peloton, avant de s’accrocher le fer d’un postérieur dans celui de l’antérieur et de tomber…