International / 17.03.2023

Les grèves et l’inflation font baisser l’affluence

Les grèves et l’inflation font baisser l’affluence

Cette année, vues de votre poste de télévision, la ferveur de Cheltenham et surtout sa forte affluence vous ont peut-être paru similaires aux autres années. Eh bien, vous faites fausse route ! Les ovations monstres ont été réservées à Honeysuckle (Sulamani), Constitution Hill (Blue Brésil), Envoi Allen (Muhtathir) et au matin de vendredi, c’est à peu près tout… La ferveur a semblé moins forte en 2023 qu’en 2022. L’un des éléments qui peuvent expliquer cela est certainement l’affluence qui a chuté. Par rapport à l’an dernier, il y a eu une baisse de 8.283 spectateurs mardi, 14.044 mercredi et 11.325 spectateurs jeudi. Au total, il y a eu 60.284 personnes sur l’hippodrome mardi, 50.387 mercredi et 62.429 jeudi. Des scores à faire pâlir n’importe quel dirigeant de course en Europe et même dans le monde (sauf au Japon bien sûr). Mais des scores qui sont en baisse pour la première fois depuis de nombreuses années puisqu’avant Covid et en 2022, les records d’affluence avaient été battus. Alors pourquoi une telle baisse ? Selon les responsables du Jockey Club, les grèves de train lors de la semaine ont eu un impact certain. C’est évident puisqu’à Cheltenham, beaucoup de personnes viennent par ce moyen de transport, notamment depuis la banlieue de Londres, et ces grèves sont mal tombées. Ce n’est pourtant pas la seule raison. L’inflation, le prix de l’énergie (la facture a doublé pour certains foyers) : tout cela est beaucoup plus fort en Angleterre qu’en France, même pour des personnes qui touchent de bons salaires. Dès lors, on comprend aisément que la dépense sur des loisirs onéreux passe à la trappe. Des tickets à 100 £ ou plus, plus une location si l’on veut rester plusieurs jours… Cela coûte extrêmement cher, d’autant plus dans un pays où il y a peu d’aides sociales et pas de bouclier énergétique. Le Jockey Club voulait améliorer l’expérience des spectateurs en limitant le nombre de personnes sur le champ de courses, mais hormis ce vendredi où l’on a couru la Gold Cup à guichets fermés, il n’y a pas eu de sold out sur les autres jours. Peut-être un premier avertissement pour baisser le prix des tickets, de la nourriture, des bières et rendre plus accessible un Festival qui doit rester populaire s’il veut conserver son atmosphère et ses spectateurs…