Courses / 23.03.2023

Prix de la Porte de Madrid (L) : The Good Man débute sa saison sur les chapeaux de roue

Saint-Cloud, jeudi

Il avait conclu son année de 5ans par une deuxième place dans le Prix Gladiateur (Gr3)... Même avec un an de plus, The Good Man (Manduro) a montré jeudi à Saint-Cloud qu’il n’avait rien perdu de sa superbe en remportant le Prix de la Porte de Madrid (L). Une épreuve dont il avait conclu troisième pour sa rentrée l’année dernière… Il court pour une association entre Adrian Pratt, Martin Ingram, Peter David Anwyl-Harris, Lord Clinton et son entraîneur, Stéphane Wattel, dont les trois partants de jeudi ont tous gagné !

Il a mis son cœur sur la piste

Monté dans l’optique de faire une bonne reprise, The Good Man a longtemps patienté à l’arrière-garde. Devant, le britannique Pride of America (American Post) a fait du rythme, beaucoup de rythme même. Détaché du reste de ses rivaux, il est entré dans la phase finale avec plus d’une dizaine de longueurs d’avance… avant de rendre les armes à mi-ligne droite. À l’inverse, The Good Man a commencé à enclencher à cet instant. Encore sixième à 200m de l’arrivée, il a ensuite mis son cœur sur la piste pour venir triompher d’une encolure au passage du disque, montrant quand même qu’il va avoir besoin de cette course pour monter en condition. Sur sa forme de Cagnes-sur-Mer, Always Welcome (Manduro) parvient à prendre la deuxième place, à une encolure. Un nez plus loin, Luisa Casati (Vadamos) termine à la troisième place.

S’il progresse encore, il peut viser un Gr1 en Angleterre

L’année dernière, après sa troisième place du Prix de la Porte de Madrid, The Good Man avait retrouvé les courses sur les longues distances en étant aligné dans le Prix de Barbeville (Gr3) et dans le Prix Vicomtesse Vigier (Gr2). À son retour aux balances, Stéphane Wattel n’a pas caché que le cheval allait viser le même programme en 2023, tout en ayant une autre idée derrière la tête : « Il semble se bonifier avec l’âge. Aujourd’hui, je l’ai trouvé particulièrement beau dans le rond de présentation. The Good Man avait de très bons tissus, il semblait très en forme le matin. Cette course va lui permettre de retourner sur les longues distances à l’avenir. D’ailleurs, par le passé, je n’étais pas convaincu que le cheval tienne la distance de 3.000m. Il va suivre le même programme que l’an dernier mais je garde en tête l’idée de le faire voyager. Je pense notamment à Ascot. Ou, plus raisonnablement, à un autre Gr1, la Goodwood Cup. Mais pour cela, il faut d’abord qu’il nous montre qu’il peut gravir un nouvel échelon... »

Luisa Casati tient son black type

En 2021, Luisa Casati avait déjà essayé de décrocher son black type sur notre sol. Cinquième du Grand Prix de Clairefontaine (L), elle avait ensuite tenté sa chance en Angleterre où, le 18 mai dernier, elle se classait quatrième des Rothesay Stakes (L, 2.000m). Plus revue depuis, elle a rempli son contrat pour sa rentrée en prenant de justesse la troisième place. Tom Ward, son entraîneur, nous a dit : « Nous sommes ravis ! J'ai toujours cru en elle, mais la clé, c'est vraiment le souple. Et l'an dernier, elle n'a pas beaucoup couru à cause de cela. Idem pour l'année d'avant. Nous avons donc décidé d'aller face aux mâles à Saint-Cloud et cela a fonctionné. C'est important pour l'avenir. Je pense qu'elle est capable de gagner une course black type. Elle pourrait revenir dans cinq ou six semaines à Longchamp face aux seules femelles. Cette Listed de début mai semble être la suite logique. J'ai acheté Luisa Casati lorsqu'elle était yearling. Elle m'appartient et un syndicat l'a prise en location pour le plus grand bonheur des porteurs de part. Son frère Marquisat (Zarak) a montré de la qualité chez André Fabre ! »

Le doublé de Manduro

Élevé par le haras de Saint-Faust, le haras d'Idernes et Gérard Larrieu – comme Who Knows (Siyouni) –, The Good Man est un fils de Manduro (Monsun) qui faisait la monte au haras du Logis et dont les produits prennent les deux premières places de cette Listed. Les trois premiers ont tous le même père de père : Monsun (Königsstuhl). Son co-éleveur Gérard Larrieu a passé une bonne après-midi car il a aussi acheté le gagnant du Quinté.

La mère, So Good (Galileo), a évolué en 31,5 de valeur sans parvenir à gagner. Au haras, elle a donné quatre vainqueurs et The Good Man est à ce jour son meilleur produit. Elle a aussi donné Juska (Kheleyf), lauréate de Classe 2 sur 1.600m, Obession (Tin Horse) exporté en Irlande (puis en Australie) après une belle victoire sur les haies d'Auteuil, et Turandot (Canford Cliffs) a brillé sur 1.400m à Dax. La poulinière a une 3ans, The Good Girl (Muhtathir), à l'entraînement chez Mickaël Seror, une 2ans, Vénus Océane (Zarak), et une yearling, Good Girl de Faust (Goliath du Berlais). En 2023, elle a été saillie par Victor Ludorum (Shamardal).

La deuxième mère, Luas Line (Danehill), est gagnante des Garden City BC Stakes (Gr1, 1.800m) et s'est également placée troisième des Irish 1.000 Guineas (Gr1, 1.600m) entre autres. Outre So Good, elle a notamment donné Jolly Gene, anciennement Impulsive Moment (Galileo), deuxième des Classic Trial Stakes (Gr3, 2.000m) avant d'être exporté à Hongkong où il s'est imposé trois fois.

                                   Königsstuhl

                        Monsun 

                                   Mosella

            Manduro            

                                   Be my Guest

                        Mandellicht         

                                   Mandelauge

THE GOOD MAN (M6)                             

                                   Sadler’s Wells

                        Galileo   

                                    Urban Sea

            So Good            

                                   Danehill

                        Luas Line

                                   Streetcar

LES CHRONOS

Départ à 1.000m : 1’30’’87

De 1.000m à 600m : 26’’44

De 600m à 400m : 13’’29

De 400m à 200m : 13’’74

De 200m à l’arrivée : 13’’74

Temps total : 2’38’’08