Frédéric Rossi, sa première interview après l'affaire

Autres informations / 17.03.2023

Frédéric Rossi, sa première interview après l'affaire

Trois questions à Frédéric Rossi

Jeudi, Kaleocreek (Bow Creek) a remporté la première course de 2ans de l’année en France – et en Europe –, qui était cette année le Prix de Carqueiranne à Marseille-Borély. Il a été acheté 15.000 € yearling à Osarus par Frédéric Rossi, sous son entité "FR" Bloodstock.

Jour de Galop. - Kaleocreek est votre premier achat seul sous la bannière "FR" Bloodstock. Votre avenir est-il désormais entièrement tourné vers le courtage ?

Frédéric Rossi. - J’avais en effet acheté auparavant un yearling, en août chez Arqana, avec Alain Decrion. Aujourd’hui, la page de l’entraînement est définitivement tournée. Je vais entièrement me consacrer à l’achat de chevaux, que ce soient des foals, yearlings ou des éléments pour l’élevage. C’est une nouvelle page blanche qui s’ouvre à moi. Repérer et acheter des chevaux a toujours été ma seconde passion, si ce n’est même ma première comme vous le diraient des personnes me connaissant. Il était évident que je me tourne vers cette profession. J’ai gagné plus de dix fois le Prix de Carqueiranne comme entraîneur et cela m’a fait tout autant plaisir de le remporter comme courtier… si ce n’est encore plus !

Qui sont vos clients ?

J’ai eu de la chance d’être suivi dans cette aventure par des clients que j’ai depuis longtemps. Jean-Claude Séroul, Gérard Augustin-Normand, Guy Pariente, Alexandre Gianotti, Olivier Carli, le groupe KR… Des clients avec qui j’avais déjà des contacts et pour lesquels j’ai déjà acheté des chevaux. Je suis de nouveau installé à Marseille, où j’ai retrouvé avec bonheur ma vie de famille, mais j’effectue régulièrement des allers-retours avec la Normandie pour suivre au pré-entraînement les poulains que j’ai achetés ainsi que pour aller voir les chevaux dans les haras avec lesquels j’espère travailler. Ainsi, en février avant les ventes, j’étais en Normandie. Acheter et repérer des chevaux est quelque chose que je fais depuis longtemps. Mangoustine, par exemple, a été achetée par David Redvers et j’avais participé à cet achat – j’en avais d’ailleurs une part au départ –, tout comme j’étais actif aux côtés de Marc-Antoine Berghgracht (MAB Agency) sur l’achat de Shalromy, pour prendre un exemple récent. Aujourd’hui, je vole de mes propres ailes.

Vous n’avez pas forcément une bonne image auprès de tous. Comment allez-vous gérer cela en tant que courtier ?

Je ne faisais pas l’unanimité en tant qu’entraîneur. Concernant mon problème d’image, je dirai qu’il y a un procès à venir, qu’il faut l’attendre et que j’ai une entière confiance envers la capacité de la justice française à faire son travail. Ceux qui veulent me tourner le dos le feront et me jugeront en leur âme et conscience. Il y a eu des émissions minables, des parties d’écoutes téléphoniques qui ont été dévoilées mais, dans une écoute, il faut aussi entendre le début et la fin. Cela fait trente-cinq ans que j’achète des chevaux, on peut me juger sur mes résultats. En ce qui concerne les chefs d’accusation, c’est à la justice de trancher.