Autres informations / 16.04.2023
Sergio Raffaello nous a quittés
Sergio Raffaello nous a quittés
Photo_Sergio Raffaello au haras du Paon CRÉDIT dr
Le fondateur du haras du Paon nous a quittés à l’âge de 83 ans. Ainsi, après avoir connu la réussite avec les chevaux de sport, les pur-sang anglais, les anglo-arabes et les trotteurs, Sergio Raffaello s’est tourné avec succès vers le pur-sang arabe voici plusieurs décennies.
Né en Italie, il était arrivé en France à l’adolescence. En Lot-et-Garonne, il avait trouvé le terreau idéal pour le développement d’une vocation d’éleveur dont l’aboutissement n’est autre que Séraphin du Paon (Akbar), vainqueur de la Dubai Kahayla Classic et de la President Cup Of The UAE (Gr1 PA). Aurélien Lafargue, président du syndicat des éleveurs du Lot-et-Garonne, nous a confié : « Sergio Raffaello fut l’un des premiers présidents de notre association d’éleveurs. C’était une personne appréciée de tous, un éleveur avant-gardiste et très convivial qui a tiré tout le monde vers le haut. Très dynamique, il a vraiment marqué et contribué à l’histoire du cheval en Lot-et-Garonne. Un vrai moteur pour le développement de la filière hippique locale. »
Ses juments phares
En juin 1986, Sergio Raffaello récupère une jument réformée de la jumenterie de Pompadour : Berthe (Irmak). À Varès, elle produira notamment l’étalon Djinn du Paon (Chéri Bibi) et Ester du Paon (Chéri Bibi), bonne poulinière pour Shadwell. Clin d’œil de l’histoire, le premier étalon stationné au haras de Thouars, une maison que Sergio Raffaello a toujours soutenue, fut Djinn du Paon… Mais les deux juments qui ont le plus compté dans l’histoire du haras sont Bint El Bedia (Elias) et Pella de la Coste (Elaboat). Sergio Raffaello nous avait confié en 2013 : « Il y a vingt-cinq ans, un ami qui était marchand de fleurs en Sardaigne m’a demandé de lui trouver des juments arabes. C’est ainsi que Pella de la Coste est arrivée chez lui en provenance de l’élevage de madame Koch. Quelque temps plus tard, ce même ami a décidé d’arrêter les chevaux et j’ai racheté son cheptel que j’ai importé en France. Dans le lot, il y avait Bint El Bedia, et Pella de la Coste ».
Bint El Bedia est mère ou grand-mère de quinze black types, dont Séraphin du Paon. Mais aussi Jade du Paon (Dormane) qui a gagné le Critérium des Pouliches et le Prix de l’Élevage (Grs2 PA), Meydan du Paon (Mahabb), troisième de l’Arabian Triple Crown Round 3 (Gr3 PA), Diva du Paon (Munjiz), deuxième du French Arabian Breeders' Challenge-Pouliches (Gr2 PA), Quesche du Paon (Akbar), gagnante des Hatta International Stakes et de la French Arabian Breeders' Cup 4 ans (Grs1 PA), Tzar du Paon (Dormane), lauréat du Prix Kesberoy (Gr1 PA)…
De son côté, Pella de la Coste est à l’origine de Nymphéa du Paon (Mahabb), gagnante du Prix Nevada II (Gr2 PA) et de deux Groupes aux Émirats, Newboy du Paon (Njewman), deuxième de l’Arabian Triple Crown Round 3 (Gr3 PA), Darius du Paon (No Risk Al Maury), gagnant de la Sheikh Zayed Bin Sultan Al Nahyan Cup (Gr3 PA), Élisa du Paon (Tidjani), lauréate des Emirates Arabian International Mile Stakes…
Des bons chevaux dans toutes les disciplines
Né pour courir, San Joseph du Paon (Montfleury) fut rapidement retiré de l’entraînement et castré. Présentant un modèle et une locomotion intéressants pour le sport, il fut confié à Martine Caumont qui le présenta au Jean Teulère sous la selle duquel il fut notamment second du Championnat du Monde des 7 ans de concours complet au Lion d’Angers.
Toujours chez les anglo-arabes, il faut citer Carlo du Paon (Tidjani), troisième du Prix du Ministère), Duc du Paon (Manganate), vainqueur de la Poule d’Essai, troisième de l’Omnium et Carlotta du Paon (Tidjani), lauréate de la Poule d’Essai et du Grand Prix des Pouliches.
Le pur-sang arabe Padichah du Paon (Al Sakbe) a été sacré champion du monde des 7 ans d’endurance et classé en CEI3*.
Chez les pur-sang anglais, l’étalon maison Fulgus (Dictus) a donné satisfaction avec par exemple Fulvius du Paon (Fulgus), titulaire de onze victoires, ou encore Fulton du Paon (Fulgus), lauréat de huit courses. En obstacle, il faut citer Fustrien du Paon (Neustrien), gagnant de huit courses, deuxième du Prix Heros XII (Gr3) ou encore Fiumiccino du Paon (Sissoo) troisième du Prix Maurice Gillois (Gr1).
À tous ses proches, la rédaction de Jour de Galop, le syndicat des éleveurs du Lot-et-Garonne et les membres de l’Afac adressent leurs condoléances émues.
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