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dimanche 6 octobre 2024
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La communication animale fait son chemin

La communication animale fait son chemin

La communication animale (ou communication intuitive) se développe dans le milieu équestre et hippique. Elle fascine autant qu’elle divise : pour certains, il s’agit d’un outil pour mieux comprendre le cheval, pour d’autres, ce n’est rien de plus qu’une fantaisie ésotérique. Naëlle Refloch, fondatrice de Mes(Sages) Animals, communique avec les chevaux depuis plusieurs années. Elle est partenaire d’Au-delà des pistes et intervient parfois pour que la transition du cheval vers sa nouvelle vie se passe en douceur. Passionnée par les galopeurs, elle est persuadée que la communication animale peut aider les professionnels dans leurs relations avec les chevaux : « Cette pratique est apparue et s’est popularisée aux États-Unis dans les années 1970, grâce à Penelope Smith, qui a formé nombre d’interprètes animaliers. Je me vois comme une messagère entre l’animal et celui que j’appelle son gardien. Lors de la communication avec l’animal, il me transmet des indications, des ressentis, des émotions que je vais pouvoir retranscrire au propriétaire, ce qui permet d’avoir la cause du problème. Je ne suis ni vétérinaire, ni ostéopathe, ni éducatrice, mais je travaille en collaboration avec eux, mon métier est complémentaire… Je peux juste formuler des recommandations selon ce que le cheval me transmet. » Naëlle Refloch ne se déplace que rarement dans les écuries. Elle travaille avec des photographies transmises par les propriétaires, ce qui peut interpeller les plus sceptiques. Pourtant, les résultats sont là : « Grâce au bouche-à-oreille, je me suis constitué une clientèle d’éleveurs, de propriétaires, d’entraîneurs… Souvent, on fait appel à moi pour des cas désespérés, quand on a tout essayé ! Je pense que la communication animale est particulièrement utile dans des phases de transition, qui peuvent être stressantes pour les animaux : poulinage, sevrage, vente, débourrage, pré-entraînement, entraînement, réforme… Je vois cela comme un outil, un complément d’informations pour les professionnels. Et à notre époque, où l’on insiste beaucoup sur le bien-être animal, c’est un beau cadeau à faire aux chevaux ! »

Géraldine Pothier : « Une aide précieuse »

À la tête du haras des Marronniers, Géraldine Pothier fait régulièrement appel à Naëlle Refloch : « La première fois, c’était pour un yearling qui n’évoluait pas. Après la communication, il a grandi et s’est étoffé de façon impressionnante. J’ai aussi fait appel à Naëlle pour une poulinière que j’avais achetée et qui avait déjà pouliné soi-disant sans problème bien qu’ayant souffert d’une fracture du bassin. La communication a débuté pendant la gestation. La mise bas a été très compliquée, la jument restant couchée cinq jours puis dans un harnais pendant plusieurs jours, et j’ai dû nourrir la pouliche au biberon. Mais les deux avaient envie de vivre, comme me l’a transmis Naëlle et l’histoire s’est bien terminée. Naëlle a suivi la jument ensuite pour que je sache quand elle se sentirait prête à être de nouveau saillie. Elle est aussi intervenue sur un cheval comme Batman Girac, récent lauréat à Compiègne. Yearling, il était devenu très compliqué et la communication a permis d’apaiser les choses. Je ne pense pas qu’il serait là où il en est sans l’intervention de Naëlle. »

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