
Courses / 02.06.2023
Pujals : ses débuts dans les courses
Un jour, Leopoldo Fernandez Pujals est allé aux courses - un univers qu'il ne connaissait en rien - avec son épouse et des amis. Et il y a vu une opportunité. C'est simple la vie, vue comme ça !
En se rendant sur un hippodrome, quelque chose s'est réveillé dans son âme d'éleveur. Désormais, sa passion se conjugue donc au galop. L'idée de départ, c'était de ne courir qu'en Espagne. Mais rapidement, son pays lui est apparu comme trop petit pour ses ambitions hippiques. Après avoir pesé le pour et le contre, pris conseil aussi, il a finalement choisi la France plutôt que l'Irlande ou l'Angleterre. À cet instant, ses connaissances du pur-sang anglais et des courses sont proches de zéro. Mais comme il l'a fait pour ses autres projets, l'homme a commencé une étude exhaustive et méthodique.
Dans un livre de management qu'il a écrit en 2014 - Apunta a las estrellas y llegarás a la luna : Convierte tus sueños en éxitos -, Leopoldo Fernandez Pujals explique sa méthode : « Tout ce que vous devez savoir a déjà été écrit. Il suffit de lire, étudier, appliquer et apprendre des meilleurs. Il faut acquérir les connaissances de ceux qui ont atteint le but que l'on veut obtenir. Depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours énormément lu. » Et dans les faits, Leopoldo Fernandez Pujals a lu tous les ouvrages possibles et imaginables sur les pedigrees lorsqu'il a voulu se lancer au galop. Il a patiemment questionné nombre de professionnels de l'élevage et de l'entraînement. Les gens qui ont pu travailler avec lui vous le diront : il apprend à une vitesse phénoménale. Son conseiller actuel pour les croisements serait le célèbre Alan Porter.
À l'origine était le pure race espagnol…
En 1995, Leopoldo Fernandez Pujals crée la Yeguada Centurion, qui est depuis devenue le plus important élevage de chevaux de pure race espagnole du pays. Et en 1997, il confiait à la télévision espagnole : « Je suis un homme de marketing. Beaucoup de gens dans le monde croient que le meilleur jambon est le Prosciutto. Je pense que c'est le Pata Negra. Aux États-Unis, le marché de l'huile d'olive est totalement dominé par les marques italiennes. La production espagnole n'a qu'une petite part. Et c'est pareil pour le cheval andalou, le pure race espagnol. Je pense qu'il a un destin mondial. »
Éleveur dans l'âme, c'est aussi un producteur de faucons pour la chasse - le marché est énorme dans le Golfe - reconnu sur le plan international. Mais comme nous le savons tous, la champions league de l'élevage, le vrai test pour celui à la vocation d'éleveur, c'est le galop. Pour réussir en plat, il faut des moyens. Mais l'argent et même la chance ne suffisent pas. Sur le long terme, il faut vraiment être bon. Et assurément encore meilleur que dans n'importe quel autre type d'élevage de chevaux. Leopoldo Fernandez Pujals et le galop étaient fait pour se rencontrer.
Une vie d'aventure et d'entreprise
Né à Cuba, Leopoldo Fernandez Pujals a quitté l'île dans sa petite enfance à l'arrivée des Castristes au pouvoir. Élevé aux États-Unis, il fut major de sa promotion à l'école militaire de Fort Belvoir. De quoi former un homme, une volonté, un caractère. Médaillé lors de la guerre du Vietnam, il travaille ensuite pour Procter & Gamble et Johnson & Johnson. Dans l'Espagne des années 1980, Leopoldo Fernandez Pujals hypothèque ses biens pour se lancer dans les pizzerias industrielles avec commandes par téléphone. Comme il l'expliquera plus tard, impressionné par le développement de la restauration rapide aux États-Unis, il voulait être l'un des premiers à lancer le concept en Espagne. Avec 200 restaurants, Telepizza contrôlait alors 62 % du marché espagnol au milieu des années 1990. Le fondateur revend l'entreprise pour 300 millions en 1999. En 2004, l'opérateur espagnol de télécommunications Jazztel, en difficulté, annonçait que Leopoldo Fernandez Pujals avait acquis 24,9 % de son capital pour 61,8 millions d'euros. La presse espagnole annonce qu'il a revendu sa participation pour 500 millions d'euros.
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