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vendredi 13 décembre 2024

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La lettre de Jean d’Indy aux membres du Comité

••• Jean d’Indy se positionne…

La lettre de Jean d’Indy aux membres du Comité

« Les prochaines échéances électorales dans les instances du Galop cet automne sont l’objet de plus en plus de conversations et de légitimes questions. Chaque fois que j’ai été interrogé sur le sujet, j’ai rappelé que, chronologiquement, il serait plus respectueux pour tous d’attendre que les représentants des socioprofessionnels au Comité de France Galop et des instances régionales soient désignés avant d’ouvrir le débat de la gouvernance de la société mère et de son prochain président.

En effet, la question de savoir qui sera président de France Galop dans le futur ne devrait pas être dissociée de celle de savoir avec qui, avec quels soutiens et pour mener quelle stratégie. Une candidature ne peut être une démarche individuelle mais le rassemblement autour d’un homme – ou d’une femme – d’une équipe motivée autour d’objectifs communs.

La déclaration de candidature exprimée dans la presse par le président Édouard de Rothschild puis plus récemment celle formulée par Guillaume de Saint-Seine ouvrent le débat sur un timing différent et, suite aux questions formulées par nombre d’entre vous, il me semble juste et surtout transparent de préciser ma position et de couper court aux rumeurs et supputations diverses.

J’ai ainsi décidé de mettre à profit l’été pour travailler à la mise en forme d’une stratégie et de propositions concrètes, et pour commencer à initier des contacts, afin de proposer au Comité de France Galop de décembre prochain ma candidature, une équipe, un projet porteur d’avenir puisque tel est le calendrier statutaire.

Je siège depuis de nombreuses années dans les instances de France Galop, et avec beaucoup d’entre vous. Vous êtes donc nombreux à connaître mon engagement et mes convictions. Aux côtés de Jean-Luc Lagardère, de Serge Landon, de Bertrand Bélinguier puis d’Édouard de Rothschild, j’ai servi France Galop avec détermination et disponibilité sur de nombreux dossiers, qu’il s’agisse du juridictionnel, du développement des courses en région, et plus récemment de l’Obstacle. Je connais en profondeur les rouages, les atouts et les difficultés de notre Institution. Sans missions exécutives pendant la mandature qui s’achève j’ai pu observer le fonctionnement de France Galop avec plus de recul, peut-être aussi plus d’objectivité, et sous des angles différents. Le regard que je porte est forcément plus sévère et plus volontariste : on ne peut organiser l’avenir sans une évolution profonde de notre fonctionnement.

Ma vision de notre écosystème est d’abord symbolisée par une figure géométrique : celle de la pyramide garante à la fois de l’équilibre et de la solidarité. Elle fonde l’architecture de nos programmes, de notre structure de distribution des allocations, de notre réseau d’hippodromes, de la vitalité des corps socioprofessionnels et notamment des propriétaires et éleveurs. À chaque fois que la base de la pyramide se fragilise, c’est l’ensemble de la structure – y compris le sommet – qui risque de souffrir. Aucun architecte n’imagine une construction sans se soucier d’abord de l’état des fondations. D’où l’importance qu’il faut apporter aux allocations, à leur hiérarchie, au rôle déterminant de notre ancrage territorial, à la dynamique de l’obstacle qui s’est beaucoup fragilisée.

Le président de France Galop et son homologue du Trot siègent au conseil d’administration du PMU et c’est probablement un des postes les plus importants de cette charge pour assurer notre avenir et garantir l’indispensable retour à la croissance. Il ne saurait être question de ne pas peser avec détermination sur les choix stratégiques en matière de développement de nos positions sur le marché des jeux. L’ambition de nos objectifs et de ceux des dirigeants du PMU doit être partagée et amplifiée. Le repli sur soi prôné par le directeur général précédent du PMU et appuyé sans réserve par son conseil d’administration nous a coûté trop cher.

Les propositions que j’aurai à développer dans les prochains mois partiront donc de cette analyse et du souci de les faire partager au plus grand nombre, car un président ne peut être l’homme d’un camp contre un autre. J’ai suffisamment regretté que la gouvernance actuelle soit trop resserrée autour d’un nombre restreint d’associations pour tomber dans le même travers : la concertation et le rassemblement doivent être la ligne directrice de notre gouvernance.

Faire partager une stratégie sur la base de propositions concrètes et réalistes, c’est vouloir construire une croissance volontariste, mieux valoriser nos atouts que je sais réels, mais mal exploités. C’est redonner confiance, rétablir une ambiance qui doit être celle d’une activité économique, mais surtout d’une activité de loisirs et de passion. Il faut redonner à chacun le goût et le plaisir d’aller aux courses. Je crois pouvoir mener France Galop dans cette direction.

Voilà l’esprit dans lequel j’aborde les prochaines semaines avec enthousiasme et détermination mais aussi à l’écoute des réactions et des réflexions que ma démarche pourra susciter. »

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