DRAGEY FÊTE SES 10 ANS

Lundi, de nombreuses personnes étaient présentes sur le centre d’entraînement de Dragey-Ronthon pour célébrer les 10 ans du site, mais également partager les défis à venir. Du côté des politiques s’étaient déplacés le président de la communauté d’agglomération Mont Saint-Michel Normandie, David Nicolas, le maire de Dragey-Ronthon, David Guerlavais, la vice-présidente du département de la Manche, Catherine Brunaud-Rhuyn, ainsi que la sénatrice de la Manche, Béatrice Gosselin. Sans oublier une soixantaine d’autres invités.

Plusieurs acteurs des courses s’étaient bien évidemment rendus sur place tout comme l’Institution. Ainsi, on retrouvait Henri Pouret, directeur général délégué de France Galop, Pierre Préaud, secrétaire général de la F.N.C.H., Guillaume Herrnberger, directeur général de l’Afasec, et Frédéric Landon, vice-président de France Galop. Ce dernier a déclaré : « Quand on a dix ans, on pense à son avenir. L’avenir du centre d’entraînement est aujourd’hui une préoccupation majeure : sa qualité n’est plus à démontrer, les résultats sont là pour le prouver, mais il doit encore évoluer pour trouver son équilibre économique. Pour écrire l’histoire des dix prochaines années, le centre d’entraînement de Dragey doit prendre un nouveau départ. L’arrivée de nouveaux entraîneurs avec des logements pour le personnel est la clé d’un équilibre financier pérenne, du développement de l’emploi et de l’activité au bénéfice du territoire. »

Aujourd’hui, après ces 10 années d’exploitation, le centre d’entraînement accueille 26 entraîneurs employant plus de 80 salariés et regroupant 213 chevaux. En 2023, 1.709 partants (en très grande majorité en obstacle) étaient entraînés à Dragey, pour 136 victoires et 331 places pour un total d’allocations de 4,57 M€. Et les bons résultats sont encore au rendez-vous cette année. Jean Picard, le président de l’association Galop Baie, laquelle gère le site, nous a confié : « C’est bien sûr un honneur que de célébrer nos 10 ans. Cela nous a permis d’aborder l’avenir, car si tout va bien sportivement, ce n’est pas le cas économiquement. Nous sommes « justes » financièrement. Notre capacité d’autofinancement est quasiment nulle, sachant que pour qu’une association soit en bonne santé, il faut qu’elle ait une année de budget en réserve… Heureusement que tout le Bureau est bénévole, car cela ferait déjà bien longtemps que nous aurions mis la clé sous la porte. Il nous faudrait une centaine de chevaux en plus pour que les choses s’améliorent. Certes, la demande existe mais nous rencontrons une très grosse crise du personnel. Des boxes sont vides car nous n’avons pas assez de cavaliers d’entraînement ! Les entraîneurs ne parviennent pas à recruter car on ne trouve aucun logement dans les environs. Ce sujet a une nouvelle fois été abordé avec les élus et l’Institution. J’espère qu’une solution sera trouvée… »