RETOUR SUR LE MEETING ROYAL DES REPRÉSENTANTS AGA KHAN

Les représentants français de Son Altesse l’Aga Khan se sont lancés à l’assaut de Royal Ascot cette semaine. Les résultats ont été contrastés mais on retient en priorité la splendide victoire de Calandagan (Gleneagles) dans les King Edward VII Stakes (Gr2), le Derby d’Ascot. Le hongre remporte son Derby avec beaucoup de style, par sept longueurs. Il avait une belle chance au départ, sur le papier, mais il était difficile de prévoir une telle démonstration. Reste à savoir quel rating les handicapeurs vont lui donner. Nathaniel (Galileo), lorsqu’il avait gagné l’épreuve par cinq longueurs, avait hérité d’un 115. Nemone Routh, racing manager des Aga Khan Studs en France, nous a dit : « Lors de ses précédentes victoires, Calandagan s’était toujours imposé très facilement, s’adaptant à toutes les conditions de course. Mais c’était la première fois qu’il trouvait du bon terrain cette année. La course rythmée l’a aussi certainement avantagé, lui qui possède une belle et grande action. Cela l’a certainement avantagé et les 2.400m ne sont pas un problème, même s’il a montré être assez polyvalent et capable de faire les 2.000m. Calandagan avait gagné très facilement ses deux Gr3, il n’a jamais eu un problème, il est très sain, travaille toujours très bien sans en faire trop. Il est facile même s’il faut aller dans son sens et Stéphane Pasquier le connaît par cœur. Il est certain qu’il a beaucoup de potentiel. »

Calandagan succède à de très bons éléments : King of Steel (Wootton Bassett), Japan (Galileo) ou Pyledriver (Harbour Watch), pour citer de récents lauréats, qui ont gagné leur Gr1 ensuite. Calandagan en a certainement un dans les jambes. La suite du programme n’est pas encore définie, même si nos confrères britanniques ont demandé à Francis-Henri Graffard si le poulain pourrait tenter sa chance dans les King George VI and Queen Elizabeth Stakes : « Nous n’avons pas encore eu l’occasion d’en discuter avec la princesse Zahra Aga Khan. Calandagan a cependant déjà pas mal couru depuis le début de l’année et il est assez léger, même s’il est très athlétique, avec une belle foulée. Même quand il marche dans le rond, on voit qu’il couvre beaucoup de terrain. Vendredi, il a eu une vraie course, il s’est donné et il mérite qu’on le respecte. Peut-être allons-nous lui donner un petit break. J’imagine qu’il a le profil pour voyager dans le futur. »

Septième des Queen Anne Stakes (Gr1) malgré un bon parcours, Dolayli (Siyouni) n’a certainement pas fait sa valeur : « Il a suivi la première accélération mais a coincé à la deuxième, alors qu’il était derrière le futur lauréat. Dolayli a commencé son année assez tôt, au début du mois de janvier, et il n’a jamais eu de break : il était préparé pour des objectifs qu’il n’a pas disputés en raison des terrains lourds. Physiquement, il est toujours magnifique, il travaille toujours bien et peut-être que cela nous a un peu induits en erreur. Le cheval a probablement besoin d’un break, il a le droit d’être un peu fatigué. Il a certainement une bonne course dans les jambes. »

Rouhiya (Lope de Vega), gagnante de l’Emirates Poule d’Essai des Pouliches (Gr1), a quant à elle fini dernière des Coronation Stakes (Gr1), restant là au moment du sprint. Elle va passer des examens : « Elle n’a vraiment pas fait sa valeur. Maxime Guyon a tout de suite dit cela en revenant au rond et il l’a respectée, n’insistant pas dès qu’il a compris que quelque chose n’allait pas. Sa récupération après la course n’était pas normale, elle soufflait énormément. Nous allons lui faire passer des examens la semaine prochaine et trouver ce qui ne va pas. »