À LA RENCONTRE D’ANTOINE ROZAN

Originaire de la région parisienne, Antoine Rozan n’est pas issu du sérail. Tout a commencé par une rencontre avec Jean-Paul Gallorini : « Je ne suis pas issu du milieu. Ayant grandi tout près de Paris, j’ai commencé à monter à cheval, enfant, en Normandie. J’ai toujours aimé les chevaux avec du sang et les sports d’action en général. En grandissant, j’ai voulu être jockey. Je ne connaissais rien au milieu, mais j’ai écrit « au culot » à monsieur Gallorini, afin de venir un matin à l’écurie et de découvrir les courses. Il a accepté. Quand on connaît son parcours, on peut comprendre qu’il ait été sensible à ma démarche. Lui-même, non issu du sérail, fut passionné très jeune avant d’avoir l’immense carrière qu’on lui connaît…

J’ai ainsi passé trois étés chez lui, alors que j’étais collégien, m’y rendant également en semaine ou le samedi matin. À 14 ans, j’effectuais une quinzaine de kilomètres à vélo pour aller de Porte de Champerret jusqu’à Maisons-Laffitte et être là pour le premier lot ! Jean-Paul Gallorini m’a beaucoup appris ! Voulant continuer mes études, je me suis orienté vers un bac général et une école de commerce. J’ai ainsi continué à aller fréquemment à l’entraînement et j’ai passé ma licence de gentleman-rider. Ayant pris l’habitude d’avoir toujours la selle dans la voiture et d’aller monter dès que je pouvais, je me suis même retrouvé à l’entraînement en Hongrie, à Budapest, chez Stanislav Georgiev. En parallèle de mes études, en m’interrogeant sur mon ​​​​​​avenir professionnel potentiel dans les courses, j’ai pris conscience qu’il était possible d’allier les deux. Franck Le Mestre, directeur de l’hippodrome mansonnien à l’époque, fut mon maître de stage de 3e. Il est le premier à m’avoir parlé du Flying Start. Je m’y suis intéressé et c’est devenu un objectif. J’ai ainsi axé mes futurs stages et rencontres dans cette optique. »

Le jeune homme a donc multiplié les expériences, en parallèle de ses études à l’Essca d’Angers. Il a ainsi travaillé deux étés à l’écurie des Monceaux, aux côtés des yearlings et dans les bureaux. Il est également allé chez Roger Varian à Newmarket, puis chez Francis-Henri Graffard à Chantilly, et enfin, il a travaillé pour Arqana, à l’occasion des ventes d’octobre 2021. Tout cela avant de partir découvrir les États-Unis chez Christophe Clément : « J’ai profité de mes études pour effectuer des stages dans différents univers, afin d’en apprendre le plus possible. J’ai effectué mon master en alternance à la S.T.H. Hipavia, où je m’occupais essentiellement des chevaux de course basés outre-Manche qui venaient courir en France. Je prêtais également assistance lors des transports aériens en provenance et à destination du Moyen-Orient. Voilà encore un autre aspect des courses, très différent et très enrichissant. »

Le Flying Start sera donc la prochaine étape du parcours d’Antoine Rozan, avec l’envie d’en apprendre toujours plus : « Cette expérience va m’être vraiment précieuse. En effet, ne sachant pas encore exactement ce que je veux faire dans l’univers des courses, le Flying Start va me permettre d’appréhender des choses très différentes les unes des autres, à l’étranger, et au contact des leaders de la filière internationale. Bien sûr, j’ai quelques préférences mais je ne suis fermé à aucune expérience. Le programme permet cela, tout comme de faire des rencontres et de développer un carnet d’adresses bien fourni… »