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lundi 24 mars 2025
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LE CROSS, UN ATOUT MAJEUR POUR NOS COURSES

LE CROSS, UN ATOUT MAJEUR POUR NOS COURSES

Par Christopher Galmiche

Le Grand Cross de Pau (L) tiendra le haut de l’affiche dimanche. C’est LE temps fort du meeting, devant le Grand Prix palois (Gr3). L’occasion de revenir sur les atouts de cette discipline pour l’ensemble de notre sport…

Du point de vue des enjeux…

Même si les professionnels et les sociétés mères ne doivent pas être les seuls à faire des efforts pour améliorer drastiquement et rapidement les enjeux, ces derniers, liés au nombre de partants, restent bien évidemment le nerf de la guerre. Lorsque les grands cross réunissent des plateaux de chevaux, d’entraîneurs et de jockeys bien connus, et se disputent à des horaires suffisamment attractifs, ils peuvent obtenir d’excellents scores. Ainsi, en 2021 et en 2019, le Grand Cross de Compiègne (L) avait enregistré plus de 900.000 € d’enjeux… Comme une Formule 1, lorsque les bons réglages sont effectués, le cross peut mettre le turbo en matière d’enjeux…

Le public est attiré par le cross

Ce n’est un secret pour personne, ce qui attire le public aux courses, en province, c’est le cross. Que ce soit à Craon, Pau ou au Lion-d’Angers. Pour quelle raison ? Tout simplement parce que les protagonistes de cette discipline ont de longues carrières et durent dans le temps. Le public et les turfistes plus aguerris peuvent suivre les spécialistes du cross plus longtemps. Il y a également le côté spectaculaire de la discipline, ce qui est primordial dans notre sport. Voir des chevaux affronter les passages de route béarnais et les passer à la perfection reste des moments magiques. Suivre un peloton à travers champs à Craon, Corlay, ou sur les pianos au Lion, c’est un vrai tableau de maître. Pour rappel et afin de justifier nos propos, nous vous indiquons les affluences moyennes données par les organisateurs lors des grandes dates des courses françaises de galop ces dernières années. Nous pouvons y voir l’importance du cross…

Course Nombre moyen de spectateurs 

Qatar Prix de l’Arc de Triomphe (Gr1)  25.000

Prix de Diane Longines (Gr1)  25.000

Anjou-Loire Challenge (L)  15.000

Grand Cross de Pau (L)  9.000

Grand Cross de Craon (L)  9.000

Grand Steeple-Chase de Paris (Gr1)  8.000

Qatar Prix du Jockey Club (Gr1)  4.000

Le cross, un atout de taille pour l’élevage

Le cross est aussi un vrai plus pour espérer fabriquer de très bons sauteurs. Ainsi, nous retrouvons de nombreuses juments de cross dans les pedigrees de vainqueur de Groupes sur les obstacles comme chez le champion First Gold (Shafouin), Golden Son, Gold Filly, Tempo d’Or, Lord Carmont… Trois des derniers lauréats du Grand National de Liverpool estampillés FR ont des mères qui ont couru en cross : Neptune Collonges, Mon Môme et Pineau de Ré. En février 2023, nous avions interrogé plusieurs grands éleveurs d’obstacle ayant des poulinières provenant du cross. Bruno Vagne nous avait expliqué : « Les juments de cross sont assez faciles à croiser car on connaît leur qualité et on sait ce qu’il leur manque. Il faut aller à des étalons qui ont un peu plus de classe et de vitesse. On sait que les juments de cross ont du fond, qu’elles sont dures, qu’elles ont un bon mental. Il leur manque juste de la précocité et de la vitesse. On le voit aussi chez les juments qui attaquent le cross assez jeunes : elles ont une agilité et une facilité à l’obstacle. Cela permet de faire les croisements que l’on veut. Pour moi, ce sont les juments qui sont les plus faciles à croiser car on sait ce qui leur manque. » De son côté, Thierry Cyprès nous avait dit : « Je pense que les juments de cross ont quelque chose de plus. Elles ont du cœur et une aptitude à l’obstacle qui est prononcée. Elles mettent leur cœur sur la piste et n’ont pas forcément de la classe, mais elles ont une aptitude à l’obstacle. Ensuite, c’est plus facile de les croiser en ramenant de la vitesse, de l’influx. »

Le cross, la base de l’obstacle

Lorsque les courses d’obstacles sont apparues en France, vers 1830, les épreuves ressemblaient alors davantage aux cross en raison des obstacles à sauter. La préparation d’un cheval de cross demande du temps et c’est un travail passionnant pour les entraîneurs qui s’engagent dans cette voie. Une fois que vous avez un cheval bien réglé sur un parcours ou deux, la tâche est plus simple pour définir les objectifs. Côté propriétaires, lorsque vous avez la chance d’avoir un cheval de grand cross, vous savez que vous serez en mesure de briller devant des tribunes bien remplies. Un atout loin d’être négligeable !

Un niveau en progression

Par le passé, les chevaux bifurquant vers le cross n’étaient pas forcément ceux qui avaient le plus de classe. Mais, récemment, de plus en plus d’entraîneurs et de propriétaires ont orienté des chevaux vers cette spécialité. Et il n’est pas rare désormais de voir évoluer en cross des éléments ayant gagné à Auteuil, voire au niveau black type en steeple. Les challenges qui se sont construits autour du cross, comme la Crystal Cup, qui sillonne l’Europe, preuve que la discipline est internationale, ou encore le Trophée National du Cross, ont permis d’augmenter le niveau du cross.

De vrais cavaliers

Chez les jockeys d’obstacle, ils ne sont pas si nombreux à courir en cross. Cette discipline réclame d’autres qualités que celles requises pour les haies et le steeple. À cheval entre sport équestre et courses. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si le cross est une bonne porte d’entrée pour les équitants et si quelques-uns de nos meilleurs jockeys de cross ont eu une expérience équestre comme James Reveley et Felix de Giles par exemple. Ce dernier nous avait expliqué : « J’essaye toujours de faire le tour de la piste à pied, juste pour voir des choses qui peuvent être importantes. On peut ainsi dénicher des différences dans le parcours qui permettent de gagner des centimètres. Et ces centimètres feront la différence entre finir premier ou deuxième. C’est important de bien visualiser en amont le parcours que l’on voudrait faire. Il faut vraiment anticiper chaque trajectoire. Selon moi, les trajectoires font gagner des courses, même s’il faut un peu de chance. Pour certains obstacles, il faut aider les chevaux. Par exemple pour les obstacles en terre. C’est très important d’arriver sur ces obstacles en étant très tonique. Mais il ne faut pas arriver trop vite non plus. On voit souvent des chevaux qui arrivent trop vite sur ces obstacles de terre. Ils font alors de grosses fautes. Finalement, ils perdent du temps et font trop d’efforts. Il vaut mieux arriver un peu moins vite. Ainsi, le cheval saute correctement, sans effort, et finalement on gagne du terrain en sautant. »

REMISES DES RÉCOMPENSES AUX LAURÉATS DU TNC 2024

Les lauréats du Trophée National du Cross 2024 seront récompensés jeudi 27 février vers 10 h 30 dans les écuries d’Hector de Lageneste et Guillaume Macaire en présence de la gagnante du challenge, la pensionnaire des deux professionnels de Royan, Ivresse d’Estruval (Bathyrhon).

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