BEL ET BIEN, LE PETIT CHEVAL QUI RÊVE D’AUSTRALIE

C’est un petit cheval avec un coeur énorme. Bel et Bien (Hunter’s Light) a remporté sa deuxième Listed dans le Prix Right Royal (L). Plus fort que jamais à l’âge de 5ans, il galope vers les Groupes… et son entourage se met à rêver de la Melbourne Cup (Gr1) ! 

The Good Man (Manduro) est allé devant, dans une course qui s’est déroulée dans un rythme peu sélectif. Bel Et Bien, lui, a galopé bien caché au milieu du peloton. Les positions sont restées inchangées durant la majorité du parcours. Cinquième dans le tournant, Bel Et Bien a mis du temps à trouver le passage. Axel Baron a pris son temps. Lorsque son partenaire a vu le jour à 300m du but, la cause était entendue. Il a nettement créé la différence pour filer vers la victoire. C’est son troisième succès de rang, pour sa rentrée, après trois mois d’absence. Une reprise de contact parfaite ! Le vétéran The Good Man est deuxième à trois quarts de longueur. Kliff Bere (Whitecliffsofdover) termine troisième après avoir été perturbé par le manque de train.

Entouré des siens, Paul de Chevigny est l’entraîneur d’un cheval qui appartient à ses parents, lesquels l’ont aussi élevé. Tout en marchant avec son pensionnaire, il nous a confié : « Les victoires familiales ont un goût particulier. Il n’y a que les courses pour nous faire vivre cela ! C’est un cheval très sain et extrêmement volontaire. Il est très facile aussi. Bel et Bien m’étonne énormément. Je pensais qu’il était à court de préparation après un hiver difficile au niveau de la météo. En fait, à chaque sortie, il m’étonne. Le cheval prend confiance en lui et sur cette distance, il a un vrai plus. Il est capable de prolonger son accélération. » Bel et Bien fait l’objet d’offres pour l’Australie. Mais les Chevigny ont refusé de vendre : « On n’a pas fini de s’amuser avec lui. L’idée, c’est peut-être même d’envisager la Melbourne Cup à la fin de l’année ! Il est peut-être un poil supérieur dans le souple. Mais cet été, il a bien couru en bon terrain. Désormais, il sera revu au niveau Groupe dans un mois…  » Paul de Chevigny connait bien l’Australie pour y avoir travaillé…

Stéphane Wattel nous a confié au sujet de The Good Man : « Il est toujours présent. Ça fait plaisir. Cette année, il a l’air en forme. Je crois qu’on est battu avec les honneurs par un très bon cheval qui faisait sa rentrée tout en portant un kilo de plus. The Good Man a lutté jusqu’au bout. Il a un programme sympa cette année et j’espère qu’il pourra gagner une course black type durant la saison. »  

Bruno Audouin nous a dit au sujet de Kliff Béré, le troisième : « C’est parti sur un faux rythme. Cela n’allait pas assez vite pour lui qui a une grande action, et il s’est un peu battu avec son jockey. Dans le tournant, il a demandé à souffler après avoir tiré et est venu chercher sa troisième place au courage. C’est bien, une bonne rentrée. Endurci dans les handicaps, il a toujours répondu présent. Avec une course plus rythmée, on aurait pu être deuxième. On l’a engagé dans le Barbeville. »

Élevé par ses propriétaires, Bel et Bien est un fils de l’étalon du haras du Lion Hunter’s Light (Dubawi) et de Ring my Bell (Turtle Bowl), une jument également entraînée par Paul de Chevigny, qui a remporté trois courses dont deux handicaps entre 2.600m et 3.100m sur notre sol. Elle a terminé sa carrière avec une valeur handicap de 33,5. Bel et Bien est son deuxième produit. Ring my Bell a une 3ans, Valerta (Ultra), lauréate pour ses débuts à Clairefontaine, et une yearling par Al Wukair (Dream Ahead). La deuxième mère, Belle Esprit (Warning), restée inédite, est mère de plusieurs vainqueurs dont Espirita (Iffraaj), gagnante du Prix des Réservoirs (Gr3). Belle Esprit est une propre sÅ“ur de Torch Rouge, lauréate aux États-Unis de l’Arlington Handicap (Gr2, 2.000m, 5ans) ainsi que du Brandenburg Trophy der Landesbank Berlin (Gr2, 1.600m, 3ans) en Allemagne.

Départ à 1.000m : 2’28’’63

De 1.000m à 400m : 40’’11

De 400m à 200m : 11’’53

De 200m à l’arrivée : 11’’84

Temps total : 3’32’’11