CHRISTOPHE FERLAND TRÈS CONFIANT

Samedi, Christophe Ferland alignera Double Major (Daiwa Major) dans la Dubai Gold Cup et No Lunch (Dubawi) dans le Godolphin Mile (Grs2). Il connaît les lieux pour avoir déjà présenté en 2012 Spoil the Fun (Rock of Gibraltar) dans l’Al Bastakiya (L). Deux ans plus tard, il avait envoyé trois chevaux pour les gros handicaps du Carnival. Son dernier partant à Meydan se nomme Heshem (Footstepsinthesand), deuxième, battu tout à la fin dans le Dubai Turf (Gr1) en 2017. La chaleur a forcé le Dubai Racing Club à décaler d’une heure le début de la réunion, mais pour le professionnel, ce n’est pas un gros problème : « Pour les chevaux comme pour moi, un peu de soleil après le froid et la grisaille de Chantilly, cela fait du bien. Les courses se disputeront après 17 heures, heure locale, quand le soleil est un peu moins brûlant, et le matin, nous pouvons travailler correctement. Je me faisais un peu de souci puisque les deux chevaux en étaient à leur premier grand voyage, mais tout s’est passé sans problème et ils se sont bien adaptés au nouvel environnement. »

Double Major est l’un des deux gagnants de Gr1 au départ de la Dubai Gold Cup et il possède le deuxième rating de la course (117), derrière Trawlerman (Golden Horn). Mais dans les premières cotes proposées par les bookmakers, il figure à 8/1. Christophe Ferland s’en amuse : « Tant mieux, on touchera plus… La course n’est pas facile, le lot est de bon niveau, mais Double Major est un double lauréat de Gr1 et il arrive en pleine forme au rendez-vous. L’an dernier, il était parti en vacances au haras, il a été long à retrouver la condition. Cet hiver, il est resté à l’écurie et sa course de rentrée a été très bonne. Il est tombé sur Candelari, un cheval sur la montante qui portait quatre kilos et demi de moins, et la course était sur 2.700m. Double Major a bien terminé et cette sortie lui a fait du bien. Ses deux derniers galops ont été très bons. Il a remporté ses deux succès dans le Prix Royal (Gr1) en terrain lourd, mais il a gagné aussi en bon terrain. »

Meydan, c’est une affaire de famille pour No Lunch. Son oncle Solow (Singspiel) avait remporté le Dubai Turf par quatre longueurs il y a dix ans. Et ce après avoir enlevé, comme son neveu, le Prix Montjeu (Classe 1). No Lunch fera ses débuts sur le dirt dans le Godolphin Mile (Gr2), une course pour ainsi dire interdite aux européens ces dernières années. Christophe Ferland se veut là encore confiant : « Le dirt est toujours un point d’interrogation, mais je pense que No Lunch peut s’adapter, comme beaucoup de produits de son père, Dubawi. Il était très estimé aussi l’an dernier, et cet hiver, il a évolué dans le bon sens. En dernier lieu, il a battu un gagnant de Gr1 comme Tribalist. Certes, il portait trois kilos de moins, mais il a gagné par quatre grandes longueurs. C’est une très bonne ligne pour lui. Un temps, nous avions même envisagé de courir le Dubai Turf, mais c’est plus cohérent de l’aligner dans ce Gr2. No Lunch a tiré le 15 à la corde, mais après deux forfaits, il passe dans la stalle 16, et les deux favoris américains, Mufasa et Raging Torrent, sont également positionnés à l’extérieur. C’est une course très difficile à décrypter, et le déroulement sera déterminant. En principe, sa place à la corde peut se transformer en avantage, puisqu’il sera à l’abri des projections, et le train s’annonce soutenu. Je pense qu’il possède une bonne chance : c’est un Gr2, pas un Gr1. En tout cas, c’est un cheval de bon terrain, et à ce moment de la saison, il n’a pas grand-chose à courir en France. »