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lundi 23 juin 2025
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Henri Matisse, le fauve

LONGCHAMP, DIMANCHE

EMIRATES POULE D’ESSAI DES POULAINS (GR1)

Henri Matisse, le fauve

1er Henri Matisse

2e Jonquil

3e Camille Pissarro

4e Luther

5e Ridari 

Dans une Poule d’Essai des Poulains XXL, nous pouvions nous attendre à tout. Et le spectacle a été à la hauteur de nos espérances. Henri Matisse (Wootton Bassett) est sorti vainqueur d’un combat sans concession, où les records de la piste et de la course sont tombés. Un combat de fauves, si l’on nous passe cette allusion au mouvement pictural cofondé par le « vrai » Matisse…

Coolmore (Susan et John Magnier, Michael Tabor, Derrick Smith, ainsi que Merriebelle Stable dans la propriété de Matisse) connaît une excellente réussite dans la Poule d’Essai des Poulains puisque, grâce à Henri Matisse, la casaque bleu nuit s’offre un sixième succès dans le classique, à l’image de leur homme de confiance Aidan O’Brien. En remportant la Poule, Henri Matisse, venu d’autres terres, poursuit avec brio son tour du monde. Triple lauréat de Groupe en Irlande, il est allé défier les américains dans la Breeders’ Cup Juvenile Turf (Gr1), dont il est ressorti vainqueur. Henri Matisse est un monstre et il l’a encore prouvé dimanche à Longchamp.

Une course plus que sélective

Sur ce parcours si spécial, il était crucial que chacun trouve sa place avant le premier tournant qui arrive très vite. Il est rare d’assister à une Poule partie sur des bases aussi élevées, ce qui a entraîné la formation de deux pelotons. Devant, Misunderstood (Hello Youmzain) et Seregeti (Wootton Bassett) ont durci l’épreuve. Derrière eux, Reach the Sky (Calyx) et Detain (Wootton Bassett) ont été les seuls à pouvoir suivre le rythme, laissant plusieurs longueurs au reste du peloton — certains poulains étant rapidement écœurés.

Henri Matisse, associé à Ryan Moore, se trouvait à la corde dans la deuxième partie du peloton. Pris de vitesse de bonne heure, il avait dans son sillage Ridari (Churchill) qui rongeait son frein. Mais Henri Matisse est dur : il a su se faufiler à la corde sans plonger dans l’open stretch. Se donnant du moral en dépassant ceux qui avaient trop donné, il a déployé une simple mais bonne accélération. Seul à la corde, il a ensuite été rejoint par Jonquil (Lope de Vega), très dur lui aussi, qui était proche des animateurs à l’entrée de la ligne droite. Mais Henri Matisse a dominé son rival d’une tête précieuse. Camille Pissarro (Wootton Bassett), s’élançant avec le 15 et longtemps parmi les derniers, a tracé une superbe ligne droite pour décrocher la troisième place à une longueur.

Henri Matisse et Camille Pissarro dans le Jockey Club ?

Aidan O’Brien était présent à Longchamp et a déclaré : « Nous sommes vraiment ravis. C’est vraiment la victoire de toute l’équipe. C’est un très bon cheval, avec un super pedigree. Ryan a dit qu’il n’avait jamais été inquiet durant la course. Il n’aime pas aller devant trop tôt. Quand une course est vraiment sélective comme celle du jour, en général, tout le monde a sa chance. Le Prix du Jockey Club est une possibilité réelle, cela dépend de ce que veulent les lads. On peut aussi penser aux St. James’s Palace Stakes. Christophe Soumillon pense que Camille Pissarro aurait lui aussi le profil pour le Derby français. Ce sont vraiment les lads qui décideront. »

Six Wootton Bassett dans la Poule

Six produits de Wootton Bassett (Iffraaj) prenaient part à la Poule d’Essai des Poulains. Aidan O’Brien en présentait deux. « Voir autant de Wootton Bassett au départ atteste du fait que cet étalon est hors normes. On n’a jamais vu ça. Ils sont vites, ils tiennent, ils changent de vitesse… tout en ayant une grande vitesse de base ! En plus, c’est un outcross. Henri Matisse est vraiment comme ça, avec cette capacité à changer de vitesse après avoir été relaxé dans le parcours. Il a été capable de repartir quand il a été attaqué. Dans le Lagardère, le terrain était très souple et il avait été bousculé au départ. Nous sommes allés aux États-Unis car nous savions que le Lagardère ne reflétait pas la réalité. »

Du côté des placés…

2e Jonquil, le plus dur des animateurs

Dimanche, Jonquil a lui aussi réalisé une performance peu commune. Avec le 12 à la corde, il a dû fournir un effort considérable à la sortie des stalles pour se placer dans le sillage des animateurs. Des cinq premiers durant le parcours, il est le seul à avoir tenu tête à Henri Matisse. Son mentor Andrew Balding nous a dit : « Oisin Murphy lui a donné un merveilleux parcours. C’est frustrant de ne pas gagner, bien sûr, mais le cheval court vraiment très bien. Nous avons pas mal d’options à présent. Il est notamment engagé dans les Jersey Stakes et les St. James’s Palace Stakes… Nous devons déterminer quelle course lui conviendra le mieux. »

4e Luther pourrait tester ses limites dans le Jockey Club

Au retour aux balances, Luther (Frankel) pouvait susciter la fierté de son entourage. Au départ, il ne faisait pas figure de première chance, et sa récente sortie n’était pas rassurante. Mais il a bénéficié d’un très bon parcours, entre le peloton de tête et celui de l’arrière. Ne prenant aucun coup, il a pu se motiver dans la ligne droite en doublant des adversaires fatigués, tout en étant entraîné par ceux qui revenaient de l’arrière. Il termine quatrième, pour le plus grand bonheur de son entraîneur Charlie Fellowes : « Nous sommes sur la Lune ! Quelle course, quelle monte de Kieran Shoemark ! En plus avec un numéro peu favorable. Mais ils ont vraiment galopé et cela lui a été très profitable. Je pense qu’il sera mieux sur 2.000m. Quelle sera la suite ? Je ne sais pas. Peut-être un classique en France au mois de juin ! C’est un cheval que j’ai toujours aimé. Mon inquiétude, c’était vraiment le numéro à la corde. » Luther s’élançait avec le 16.

5e Ridari progresse mentalement et vise les 2.000m

Ridari (Churchill) figurait parmi les meilleures chances françaises. Avec un bon numéro (5), il a surtout bénéficié d’un rythme soutenu, ce qui l’aide dans la gestion de son tempérament parfois délicat. Il a évolué dans le sillage du futur lauréat et tenté de suivre sa progression. Mais gêné dans les dernières foulées par Henri Matisse et Jonquil, Mickaël Barzalona a dû reprendre son partenaire, ce qui, selon Nemone Routh (racing manager d’Aiglemont), lui coûte deux places : « Nous sommes un peu déçus, c’est vrai. C’est frustrant, car nous pouvions clairement accrocher la troisième place… Le fait qu’il soit arrêté dans les dernières foulées lui coûte deux rangs, c’est dommage. Cela dit, le poulain court vraiment très bien. Il a connu un petit passage à vide au début de la ligne droite, mais il s’est très bien relancé ensuite. Il a vraiment gagné en maturité ! Il s’est très bien comporté pour aller au départ, et durant le parcours, il n’a pas tiré — ou plutôt, il n’en a pas eu le temps. Franchement, il progresse entre chaque course. Il n’a même pas encore 3ans : son anniversaire, c’est la semaine prochaine ! Au vu de ce qu’il a montré aujourd’hui, il semble capable de tenir les 2.000m. Tout dépendra de sa récupération, mais le Prix du Jockey Club devient une option envisageable. »

Sa mère Immortal Verse était une championne

Henri Matisse, élevé par l’Immortal Verse Syndicat, compte parmi les quatorze lauréats de Gr1 de Wootton Bassett (Iffraaj). Il est le deuxième issu d’une poulinière par Pivotal (Polar Falcon). La mère Immortal Verse (Pivotal) a été une championne façonnée par Robert Collet : elle a remporté les Coronation Stakes et le Prix Jacques Le Marois (Grs1) face à Goldikova (Anabaa) lors de sa campagne de 3ans. Elle a été achetée par Coolmore pleine de Dansili (Danehill) pour 4,7 MGns (5,82 M€) à Tattersalls December en 2013.

Tout avait pourtant mal commencé pour Immortal Verse

Premier produit d’Immortal Verse, Literary Society (Dansili) a couru trois fois (sans succès) chez Freddy Head avant d’être vendu au Maroc.

Immortal Verse est ensuite partie pour le Kentucky où elle a rencontré à deux reprises War Front (Danzig), produisant deux gagnants. Battle For Glory (War Front) a débuté en gagnant au mois de novembre de ses 2ans à Newmarket. Il n’a pas été revu en course en Europe et a été vendu 8.000 Gns au mois de décembre chez Tattersalls. Son propre frère Grand Deed (War Front) a gagné un modeste handicap avant d’être revendu 10.000 Gns.

Mais les associés ont été patients. Ils ont commencé par changer les croisements. Et la jument a ensuite donné Tenebrism (Caravaggio) qui a gagné les Cheveley Park Stakes (Gr1) à 2ans et le Prix Jean Prat (Gr1), face aux poulains, la saison suivante. En 2020 Immortal Verse a donné la talentueuse Statuette (Justify), invaincue en deux sorties à 2ans dont les Airlie Stud Stakes (Gr2), mais victime ensuite de problèmes de santé. Immortal Verse a un yearling par Justify (Scat Daddy).

Une très grande famille du stud-book

La deuxième mère Side of Paradise (Sadler’s Wells) a remporté le Prix La Camargo (L). Sur ses sept partants, Immortal Verse est son seul black type. Mais Side of Paradise est la deuxième mère de six sujets qui ont décroché du caractère gras. Propre sÅ“ur d’Immortal Verse, Go Lovely Rose (Pivotal) a donné Roseman (Kingman), deuxième des Queen Elizabeth II Stakes (Gr1), Baradar (Muhaarar), troisième des Futurity Trophy Stakes (Gr1), Game Zone (Hurricane Run), deuxième du Prix Minerve (Gr3) et Chaussons Roses (New Approach), récente deuxième du Schwarzgold-Rennen (Gr3)… La troisième mère a donné trois gagnants de Groupe, dont le champion Last Tycoon (Try My Best) qui a gagné deux Grs1 pour les sprinters, et la Breeders’ Cup Mile.

Zafonic

Iffraaj

Pastorale

Wootton Bassett

Primo Dominie

Balladonia

Susquehanna Days

HENRI MATISSE (M3)

Polar Falcon

Pivotal

Fearless Revival

Immortal Verse

Sadler’s Wells

Side Of Paradise

Mill Princess

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LES CHRONOS

TEMPS PARTIELS

Départ à 1.000m : 36’’60

De 1.000m à 600m : 22’’63

De 600m à 400m : 11’’60

De 400m à 200m : 11’’51

De 200m à l’arrivée : 11’’57

Temps total : 1’33’’91

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