Issue du trot, Béatrice Bossuet s’impose en steeple
Lauréate de 44 courses au trot, Béatrice Bossuet, fille de l’ancien entraîneur de trotteurs Jean-Baptiste Bossuet et sÅ“ur de l’actuel metteur au point mayennais François-Pierre Bossuet, a changé de discipline… et brillé pour sa troisième monte en steeple ! Dimanche, à Orléans, dans la cinquième épreuve du programme, Béatrice, associée à  Goal Place (Alianthus), pensionnaire de Thierry Jouin, a décroché son premier succès dans la spécialité. Dans quelques jours, elle fêtera ses 28 ans. Monter en obstacle est avant tout un plaisir pour elle : « J’ai effectué un apprentissage de trois ans chez mon père, au trot. À 18 ans, sur les conseils de Benoît Gabeur, j’ai changé de discipline et je me suis rendue à Royan, chez Guillaume Macaire. Benoît Gabeur m’a conseillé de me tourner vers le galop afin de m’améliorer à cheval. La première semaine, j’ai cru ne jamais y arriver. Je me « faisais la valise » tous les jours… Pendant ce temps, je continuais de monter en course, au trot. En tout, j’ai dû monter dix ans dans cette discipline. Je devais rester quatre mois chez Guillaume Macaire mais j’y suis restée six mois, avant de rejoindre l’écurie de François Nicolle un an durant. Là -bas, j’ai passé ma licence de jockey mais je me suis cassé le bras. Honnêtement, avant le début de ma première expérience dans le galop, je ne pensais pas rester dans cette discipline. Après ces essais, je suis retournée dans le trot. Chez Jean-Michel Bazire et Franck Nivard notamment. Mais depuis deux ans, je travaille aux côtés de Thierry Jouin, qui est installé à Bazougers (53), avec une quinzaine de chevaux. Je voudrais d’ailleurs le remercier, ainsi que sa compagne Lina, de leur confiance. Ce n’est jamais simple, quand tu n’as pas un gros effectif, de faire monter quelqu’un qui n’a pas d’expérience. Mais grâce à mes années passées dans les pelotons de trotteurs, j’ai l’impression de ne pas être perdue lorsque je me retrouve chez les sauteurs. Quand tu as du gaz, monter au trot et au galop reste facile. En revanche, je trouve qu’il est plus compliqué de monter en obstacle sur les tracés en huit que sur des anneaux comme celui de dimanche à Orléans. Quoi qu’il en soit, personnellement, je trouve qu’il reste plus compliqué physiquement de monter au trot. »