Le Grand Prix de Paris dans le viseur de Daryz

Daryz (Sea the Stars) est un poulain que nous connaissons peu. Lauréat du Prix Juigné (Inédits, 2.100m), l’élève et représentant des Aga Khan Studs est un tardif, à l’image du reste de sa famille. Débuter en avril, gagner puis gravir les échelons jusqu’aux Grs1 : tel est le parcours qu’il semble suivre. Mais cela, dans la famille, c’est une habitude. Son frère, Dariyan (Shamardal), avait débuté dans cette même course (en se classant deuxième) avant de remporter le Prix Eugène Adam (Gr2), puis, l’année suivante, le Prix Ganay (Gr1). Jusqu’où ira Daryz ?

Dans une épreuve emmenée par Batal Zoumzain (Hello Youmzain), Daryz a été placé à sa hanche par Mickaël Barzalona. Oracle (RS) (Too Darn Hot), le favori, évoluait quant à lui en troisième position à la corde, galopant par à-coups. Daryz s’est montré très maniable et a été sollicité dès la sortie du dernier tournant pour ne pas subir le démarrage. Malgré un certain manque de maturité, notamment dans sa manière de galoper, il a su accélérer et répondre aux sollicitations de son jockey. Très imposant, il dégage beaucoup de puissance et, plus le poteau s’approchait, plus son action devenait intéressante. Il s’impose d’une petite longueur devant Oracle, qui n’a pas réussi à suivre Daryz. Une demi-longueur plus loin, Batal Zoumzain termine troisième.

Ce qui est très intéressant avec Daryz, c’est qu’il est le seul du Prix Juigné à confirmer (pour le moment). Il est sur la montante et son mentor, Francis-Henri Graffard, en est bien conscient : « Comme je l’espérais, Daryz est bien monté sur sa course de début. Il reste encore très vert, il a besoin d’apprendre son métier. Mais il progresse. Pour la suite, il devrait courir un Groupe ou une Listed. Dans le Prix du Lys, nous devrions revoir Surabad, mais nous avons toujours pensé que Daryz allait être notre cheval pour le Grand Prix de Paris. » Pour l’entraîneur, les doublons de candidatures issues des Aga Khan Studs peuvent potentiellement devenir plus fréquents. Est-ce un problème ? « Dans le Prix Cléopâtre, j’ai présenté Tajlina et Benamira, et nous sommes deuxième et quatrième. Les courses, il faut les gagner et, s’il faut avoir trois partants dans la même course, ce n’est pas grave. Surtout dans les bonnes épreuves, qui sont importantes pour les pedigrees. »

Élevé par son propriétaire, Daryz est un fils de Sea the Stars (Cape Cross), étalon stationné aux Aga Khan Studs en Irlande. Sa mère Daryakana (Selkirk) a notamment gagné le Honk Kong Vase pour la casaque princière et s’est classée troisième du Grand Prix de Saint-Cloud (Grs1). Elle a déjà donné cinq black types, dont Dariyan (Shamardal), lauréat du Prix Ganay (Gr1), Darabad (Dansili), vainqueur en plat du Grand Prix de Clairefontaine (L) mais également à plusieurs reprises sur les obstacles en Australie, Devamani (Dubawi), lauréat des Knickerbocker Stakes (Gr2, 1.800m) aux États-Unis, Dariyza (Dawn Approach), gagnante du Prix Casimir Delamare – Fonds Européen de l’Élevage (L), ou encore Darkaniya (Frankel), lauréate du T.V. Zastrow Stutenpreis (Gr2, 2.400m, 4ans). 

La deuxième mère est la classique Daryaba (Night Shift), qui a remporté le Prix de Diane (Gr1) sous la casaque verte et rouge pour la troisième sortie (seulement) de sa carrière. À 3ans, pour sa rentrée automnale, la pouliche s’était adjugé le Prix Vermeille (Gr1). Daryakana reste à ce jour son meilleur produit mais elle a aussi donné naissance à Daramsar (Rainbow Quest), lauréat du Prix du Conseil de Paris (Gr2), Daraybi (Street Cry), lauréat du Prix Marchand d’Or (L), et Daryamar (Machiavellian), deuxième du Prix du Pont-Neuf (L).

Départ à 1.000m : 1’05’’87

De 1.000m à 600m : 26’’58

De 600m à 400m : 11’’77

De 400m à 200m : 11’’01

De 200m à l’arrivée : 11’’49

Temps total : 2’06’’72