Tribune libre
Les errements budgétaires
Par Adrien Montoille, président des PP
« Les économistes s’accordent à souligner que la France est championne du monde des prélèvements obligatoires et qu’on ne s’en sortira pas par de nouvelles hausses d’impôts. Pourtant les gouvernants, par manque de courage et de vision, se révèlent incapables de réformer le fonctionnement de l’État pour dégager d’indispensables économies. On ne touche pas au nombre de fonctionnaires, on ne réduit pas le train de vie de l’État, on maintient mordicus les principaux centres de coûts. Les dirigeants politiques perdent la confiance des Français et emmènent le pays dans le mur.
Nous avons l’impression que – mutatis mutandis – France Galop suit la même trajectoire. En effet, le plan publié par France Galop pose de gros problèmes. Alors qu’il élude la nécessaire stratégie nouvelle à mettre en Å“uvre au PMU ainsi que l’indispensable politique de rapprochement avec Le Trot, il ne propose quasiment aucune économie de structure, de réorganisation et de nouvelle politique de gestion des ressources humaines. Les «économies» présentées sont à 95 % des efforts sur les acteurs des courses à travers la baisse des allocations, la hausse programmée des frais d’entraînement, la suppression des indemnités de transport, la diminution drastique des enveloppes consacrées aux hippodromes de province et aux courses P.M.H…
Il y a néanmoins une différence majeure entre les contribuables et les propriétaires : les premiers n’ont en général guère le choix d’encaisser année après année les hausses d’impôts alors que les seconds, pour qui les courses sont très souvent un loisir et une passion, ne sont pas obligés de rester. Ils peuvent à tout moment réduire la voilure ou quitter le navire avant qu’il ne coule.
Les errements budgétaires qu’on nous propose ne vont pas dans le sens de la conquête de nouveaux propriétaires, du rétablissement de la confiance et n’offrent pas les perspectives qui permettent d’entretenir sereinement notre passion. Mettons-nous vite autour d’une table pour faire évoluer ce plan entre acteurs responsables ! »