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lundi 23 juin 2025
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Sinileo, supplément rapide pour le record de France

Sinileo, supplément rapide pour le record de France

Le pari audacieux de Sinileo (Siyouni), engagé dans le Qatar Prix du Jockey Club (Gr1), 16 jours seulement après ses débuts victorieux, pimente encore davantage une édition très attendue du Derby français. Une victoire ferait de lui le plus rapide lauréat classique en France, détrônant Reliable Man (Dalakhani), gagnant du classique après deux courses – mais sans pour autant battre le plus précoce des lauréats du Derby d’Epsom. Ce dernier s’était en effet imposé dès ses débuts… sans que son nom n’apparaisse jamais dans un programme officiel !

Le Derby winner sans nom

C’était en 1797. Un poulain inédit appartenant au duc de Bedford s’alignait au départ du Derby, sous l’identité administrative suivante : « Duke of Bedford’s brown colt by Fidget out of a sister of Pharamond« . Le pur-sang avait donc un propriétaire, un entraîneur (Matthew Stephenson) et un jockey (John Singleton), mais pas de nom. Sa mère, elle aussi anonyme, n’était enregistrée que comme sœur de Pharamond (Highflyer), lequel avait disputé le Derby et remporté au cours de sa carrière sept victoires lors de match-races – ces courses opposant deux concurrents seulement, comme cela était fréquent à l’époque. 

Le poulain inédit et sans nom devait remporter l’édition 1797 du Derby en devançant, ce jour-là, un autre poulain également non nommé ! Il recourut encore une fois à 4ans, toujours dans l’anonymat. Déjà, en 1791, le duc de Bedford avait gagné le classique avec un anonyme, connu uniquement comme fils de Florizel et frère de Fidget. Et ce n’est qu’à 4ans, au moment d’entamer une nouvelle saison, que le héros de 1791 reçut un nom : Eager. Il courut jusqu’à 7ans avant de finir sa carrière comme hongre.

De l’importance d’un nom… 

Il faudra attendre 1913 pour que le nommage ne devienne obligatoire en Angleterre. Aujourd’hui, trouver un nom original fait partie des plaisirs du propriétaire. La démonstration est arrivée dimanche au Curragh : Albert Einstein (Wootton Bassett) s’y est imposé dans les Marble Hill Stakes (Gr3) à sa deuxième sortie… après avoir changé de nom trois fois avant ses débuts ! L’un des noms qu’il avait portés, Italy (Wootton Bassett), est aujourd’hui celui d’un autre poulain de Coolmore, gagnant récemment. C’est le demi-frère de Bowmark (Kingman), lui-même attendu au départ du Prix du Jockey Club (Gr1) sous la casaque de Lordship Stud. Dans le passé, même le cheikh Mohammed Al Maktoum avait rebaptisé l’un de ses chevaux : c’était un certain Yaazer (Seeking the Gold), devenu une légende sous le nom de Dubai Millennium.

Le record « moderne » appartient à Morston

Si Sinileo s’impose à Chantilly, il effacera des tablettes Morston (Ragusa), le plus rapide gagnant du Derby dans l’ère contemporaine (c’était en 1973). Élevé en France par Arthur Budgett, Morston était le demi-frère du lauréat du Derby Blakeney (Hethersett). Il avait débuté par une victoire en mai à Lingfield, trois semaines avant son sacre à Epsom. Arthur Budgett, alors indécis, comptait aussi Projector (Hopeful Venture), deuxième du Lingfield Derby Trial (Gr3) et confié à son jockey habituel Geoff Baxter. Edward Hide fut appelé en renfort à la dernière minute pour monter Morston, avec des consignes claires : ne pas donner au poulain une course dure. Résultat : Morston prit l’avantage à 200m du but et résista au finish de Cavo Doro (Sir Ivor) monté par Lester Piggott. Ce fut sa deuxième et dernière sortie.

Lammtarra, une histoire pas comme les autres

Encore plus proche de nous, en 1995, Lammtarra (Nijinsky) remporta lui aussi le Derby lors de sa deuxième sortie seulement. Vainqueur des Washington Singer Stakes (L) sous l’entraînement du regretté Alex Scott, il avait ensuite été tenu éloigné des pistes pendant 302 jours. De retour sous la responsabilité de Saeed bin Suroor, il triompha à Epsom avant de conclure sa carrière invaincu, remportant au passage les King George et le Prix de l’Arc de Triomphe (Grs1). Alex Scott n’aura pas vu son poulain atteindre les sommets : il fut assassiné dans ses écuries par un employé, quelques semaines après les débuts de Lammtarra. Ladbrokes, qui avait accepté un pari de 1.000 £ à 33/1 placé par l’entraîneur, paya tout de même le ticket à sa veuve, bien que la loi ne l’y obligeat point.

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