Topgear (RS) déroule son plan de vol avant Ascot 

Dans un état splendide pour sa rentrée, Topgear (RS) (Wootton Bassett) n’a pas tremblé pour sa réapparition. Le représentant d’Hisaaki Saito a livré une copie parfaite, confirmant toute sa classe à l’approche de son grand objectif : les Queen Elizabeth II Jubilee Stakes (Gr1) à Ascot, le 21 juin prochain. Vainqueur ou placé dans plusieurs épreuves de prestige, Topgear reste cependant en quête d’un sacre au niveau Gr1 – un cap qu’il pourrait bien franchir dans un mois sur la scène internationale, pour étoffer un palmarès déjà solide avant d’entamer, à terme, une prometteuse carrière d’étalon.

Malgré son numéro à l’extérieur, Topgear n’a rien changé à sa tactique habituelle, prenant rapidement les commandes de l’épreuve. Une fois en tête, il n’a pas imprimé un rythme très soutenu, ce qui, sur cette courte distance, a mis à mal la patience de plusieurs de ses adversaires. Équilibré en progression dans la ligne droite par Stéphane Pasquier, le cheval a allongé ses foulées, sans qu’aucun rival ne puisse l’approcher. Il s’impose très sûrement, avec un peu moins de deux longueurs d’avance sur Sajir (RS) (Make Believe). King Gold (Anodin) complète le podium à une longueur et demie.

Applaudissant son cheval au retour aux balances, Christopher Head n’a pas manqué d’éloges au sujet de son protégé : « C’est un cheval tout simplement magnifique. Il a 6ans et il a fait tout ce que nous lui avons demandé jusqu’à présent. Cette course était une préparatoire avant d’aller sur les Queen Elizabeth II Jubilee Stakes (Gr1). Il a fait le job. J’adore ce cheval. Stéphane Pasquier le monte très bien avec confiance, même avec un numéro à l’extérieur. Il est vraiment impressionnant. C’est vrai qu’il se bonifie avec les années. Comme le bon vin ! » Sébastien Desmontils, manager de la casaque Hisaaki Saito, se montrait tout aussi satisfait, sans perdre de vue les objectifs à venir : « Manager un cheval de cette qualité, c’est du plaisir et du stress à la fois. C’était une rentrée, il fallait que cela se passe bien. Il a les performances pour devenir étalon en 2026 donc il y a de la pression et des objectifs à atteindre durant le printemps et l’été. Le cheval a été bien amené pour sa rentrée. Nous pensons qu’il a encore un peu de marge donc nous sommes contents. Notre chapeau est déjà prêt pour Ascot ! »

Cette course devait servir de test en vue d’un possible déplacement à Royal Ascot pour Sajir, qui aurait aussi pu viser les Queen Elizabeth II Jubilee Stakes (Gr1) le mois prochain. Mais sa deuxième place en demi-teinte laisse planer un doute sur la suite du programme. Ted Voute, manager de la casaque du prince Faisal, a expliqué : « Il a bien couru mais a été battu par un cheval d’âge qui portait un kilo de moins que lui. Sajir a été un peu « plat » pour finir. Toutes les options restent ouvertes. Ascot sera peut-être un peu trop ambitieux, mais le prince souhaite que nous laissions la porte ouverte. Il ira certainement sur Deauville. J’ai marché sur la piste. Elle a bien résisté à la pluie et reste très correcte. Il n’y a pas d’excuses à chercher de ce côté-là et Sajir a aussi un bon parcours. »

Après un excellent hiver à Dubaï, King Gold retrouvait Longchamp. Le beau gris finit en avançant à la troisième place et c’est un Nicolas Caullery satisfait qui nous a confié : « La course n’a pas été très rythmée, ce qui n’a pas forcément joué en sa faveur, sachant qu’il possède une belle pointe de vitesse. Christophe Soumillon ne lui a pas donné une course compliquée. En descendant, il m’a dit : « Il pourrait retourner au gazon mardi ! » Avant le coup, j’aurais été très content d’être troisième. Pour la suite, il pourrait courir le Prix de la Porte Maillot (Gr3). Il n’ira ni à Chantilly pour le Prix Bertrand du Breuil (Gr3) ni à Deauville cet été. Après la Porte Maillot, il pourrait observer une petite pause afin de le retrouver à l’automne… et pourquoi pas traverser l’Atlantique pour courir sur le sable ! Nous allons peut-être innover. »

Élevé par Snig Élevage (Florent et Cécilia Couturier), Topgear a été présenté par le haras de l’Hôtellerie à la vente de sélection Arqana. Il a été acheté 200.000 € par Chauvigny Global Equine (Sébastien Desmontils). C’est un fils de l’étalon de Coolmore Wootton Bassett (Iffraaj) et son pedigree sera outcross avec de nombreuses juments le jour où il ira au haras. 

Sa mère, Miss Lech (Giant’s Causeway), a gagné aux États‐Unis à 3ans sur 1.500m. Présentée sur le ring de Keeneland en 2015 par Gainesway, elle a été achetée 75.000 $ par Rednon Farm & Hubert Guy Bloodstock. Topgear est son troisième produit et troisième gagnant après Project Fear (Intello), lauréat de trois épreuves en province, et Moutains Blues (Scissor Kick), gagnante de trois épreuves sur la P.S.F. de Chantilly. La poulinière a un 2ans nommé Grand Ettore (Lawman), acheté 100.000 € par Alessandro Marconi lors de la vente d’octobre d’Arqana alors qu’il était présenté par le haras de l’Hôtellerie. Elle a une yearling par St Mark’s Basilica (Siyouni) et a été saillie par Wootton Bassett en mai 2024. 

La deuxième mère, Mystérieuse Étoile (Quiet American), est lauréate de trois courses à 2ans et 4ans aux États-Unis. Elle a notamment produit l’étalon Guilt Trip (Pulpit), vainqueur des Strub Stakes (Gr2, 1.800m, 4ans, dirt). Mystérieuse Étoile est la propre sœur de War Tempo (Quiet American), troisième des Mr. Prospector Stakes (L, à l’époque, 1.400m, dirt).

La quatrième mère est une jument bien connue en France, Green Rosy (Green Dancer) qui a bien produit pour François Geffroy, étant l’ancêtre d’un nombre important de bons chevaux produits dans différents élevages français (Américain, Majorien, Elliptique, Light Infantry…) 

Départ à 1.000m : 23″75

De 1.000m à 600m : 23″31

De 600m à 400m : 10″76

De 400m à 200m : 10″53

De 200m à l’arrivée : 10″96

Temps total : 1″19″31