Doncaster (GB), lundi
Une top price élevée par Donatien Sourdeau de Beauregard
La première vente pour stores de l’année fait naître une certaine inquiétude chez les éleveurs et vendeurs anglo-irlandais. Malgré une offre réduite de 27 %, les indicateurs sont loin d’avoir retrouvé leur niveau de 2023 et le marché s’est contracté de manière significative.
Rachetée 24.000 € en novembre 2022 à Deauville, Guenamite (Doctor Dino) a fait tomber le marteau à  120.000 £ lundi chez Goffs, devenant ainsi le top price de la Doncaster Spring Store. Elle était présentée par Lakefield Farm. Cette 3ans (non débourrée) est une élève de Donatien Sourdeau de Beauregard. Sa mère est la sÅ“ur de quatre bons chevaux : Le Patron (Balko), gagnant de l’Henry VIII Novice Chase (Gr1), La Symphonie (Martaline), troisième du Prix Sytaj (Gr3), Saint Patis (Balko), placé des Prix Triquerville et Go Ahead (Ls), et Au Combat (Ballingarry), deuxième du Prix Fondeur (L). La pouliche a été acquise par le tandem père-fils Aiden et Olly Murphy.
En deux ans, le chiffre d’affaires a baissé de 41 %
Cette année, l’offre était bien plus restreinte – 177 lots contre 246 en 2024 – et cela a eu un effet mécanique sur le taux de vente, qui passe de 70 à 75 %. Logiquement, le chiffre d’affaires de la vente baisse de 20 %, à 3,5 M£. La moyenne est stable à 26.346 £ (+ 3 %) et le médian reste inchangé à 20.000 £. Pour mettre les choses en perspective, il est intéressant de comparer ces statistiques avec celles de 2023, où les 285 stores présentés avaient généré un prix moyen de 29.327 £ et une médiane de 23.250 £, pour 81 % de vendus. Cinq d’entre eux s’étaient échangés à  100.000 £ ou plus, contre un seul cette année. Le chiffre d’affaires de cette vacation, sous le double effet d’un marché moins fort et d’une offre réduite, est passé de 6 M£ en 2023 (206 lots vendus) à  3,5 M£ en 2025 (134 lots vendus). Soit une baisse de 41 %. Tim Kent, directeur général de Goffs UK, a conclu : « Cette première journée a parfaitement lancé notre plus grande vente de l’année dédiée à l’obstacle. Le sommet du marché est solide, avec des prix soutenus pour les lots les plus attractifs. Mais il est vrai que, pour ceux qui ne présentent pas ce que recherche le marché, c’est plus difficile. Nous allons analyser chaque aspect de la vente après les deux grands rendez-vous en Irlande, dont notre Goffs Arkle Sale. D’ici là , place à la vacation chevaux à l’entraînement et point-to-point, avec inspection mardi et début des ventes mercredi à 10 h. »
Une influence française en baisse
L’année dernière, les 12 lots les plus chers étaient liés d’une manière ou d’une autre à l’élevage français, étant soit nés en France, soit issus de juments françaises, soit d’étalons stationnés dans notre pays… voire les trois à la fois. Cette fois, seuls cinq des douze lots les plus chers étaient en lien avec la France. Malgré un top price pour une FR, la survaleur commerciale des chevaux français sur le marché anglo-irlandais a-t-elle vécu ? Serait-ce les premiers effets de la baisse des exportations françaises enregistrées depuis deux ans ? Les chevaux français sont-ils devenus trop chers pour les pinhookers ? Les trois à la fois ?
Les étalons français
Outre le top price (par Doctor Dino), d’autres produits d’étalons stationnés en France ont dépassé les 50.000 £. Ainsi, un Nirvana du Berlais (Martaline), issu de l’élevage des Loges, a été vendu 75.000 £. Un Brave Mansonnien (Mansonnien), élevé par Bernard Stoffel, a fait tomber le marteau à  56.000 £. Élevé par Élodie Mongin, un Bathyrhon (Monsun), a changé de main pour 54.000 £.