0,00 EUR

Votre panier est vide.

0,00 EUR

Votre panier est vide.

jeudi 17 juillet 2025
AccueilInternationalAdieu à Wayne Lukas, l'homme qui a changé les courses américaines

Adieu à Wayne Lukas, l’homme qui a changé les courses américaines

Adieu à Wayne Lukas, l’homme qui a changé les courses américaines

Par Franco Raimondi

Une semaine après l’annonce de son retrait de la profession d’entraîneur, la famille de Wayne Lukas a communiqué son décès à l’âge de 89 ans. Celui qui a bouleversé les codes de l’entraînement et des courses aux États-Unis laisse derrière lui une trace indélébile. Son palmarès est monumental : 15 victoires dans les courses de la Triple couronne, depuis Codex (Arts and Letters) dans les Preakness Stakes (Gr1), en 1980, jusqu’à Seize the Grey (Arrogate) dans la même épreuve l’an passé. Il a aussi remporté 20 Breeders’ Cups, principalement à une époque où le meeting se déroulait sur une seule journée et ne comptait que sept épreuves. Pour mieux comprendre la philosophie de Wayne Lukas, il faut relire ses propos – presque un testament professionnel – livrés avant les Preakness cette année, alors qu’il sellait American Promise (Justify), son dernier partant dans une course de la Triple couronne : « Le secret de ce sport, c’est de savoir lire le cheval : ce dont il a besoin, ce dont il n’a pas besoin, ce qu’il ne peut pas faire, ce qu’il peut faire. C’est la clé. Tout le monde a un maréchal-ferrant, tout le monde a une écurie et des hommes pour nourrir les chevaux. On peut tous engager un bon jockey. On peut tous engager un bon cavalier d’entraînement si on en a les moyens. Alors, quelle est la différence ? C’est le cheval qui fait la différence, et ce qu’on fait pour le lire. »

Un tuyau signé Lukas à Churchill Downs

À la grande époque, ses conférences de presse étaient de véritables shows, mais pour comprendre les coulisses de sa réussite, il fallait se rendre à l’écurie. En 1999, un mardi avant le Kentucky Derby, un jeune journaliste italien, fraîchement débarqué aux États-Unis, lutte contre le décalage horaire. Incapable de dormir, il décide à 4 h du matin de prendre un taxi direction Churchill Downs, alors désert et plongé dans l’obscurité. Seule lueur : une petite grille ouverte au niveau de l’écurie 44, surnommée le Lukas Gap. Là, dans l’unique écurie déjà éclairée, le personnel s’affaire. Wayne Lukas, debout bien avant tout le monde, accueille le journaliste inconnu, lui tend un café (disons, plutôt un bouillon noir brûlant), engage la conversation, curieux et généreux. Pendant plus de 20 minutes, il parle librement de ses deux chevaux engagés : Cat Thief (Storm Cat), l’un des favoris, et Charismatic (Summer Squall), un outsider. Avant de s’éclipser pour vaquer à ses soins, il lâche avec un clin d’œil : « Et surtout, n’oubliez pas Charismatic… » Le tuyau était royal. Charismatic s’imposera à 31/1… mais sans l’argent du jeune Franco R.

VOUS AIMEREZ AUSSI

Les plus populaires