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lundi 23 juin 2025

FORMATION

FORMATION

Bien que cela puisse paraître contradictoire, l’élevage est une activité collective… Pratiquée par des individualistes. Et pour cause, la sélection est une affaire de population. Un bon éleveur n’a que peu de chances de réussir s’il est isolé. Or, le monde de l’élevage en Europe – qu’il soit de chevaux, de bovins, d’ovins… –  va manquer de soldats.

En France, par exemple, Agreste (service de la statistique du ministère de l’Agriculture) annonce : « La moitié des exploitations recensées en 2020 en France métropolitaine sont dirigées par au moins un exploitant âgé de 55 ans ou plus. » En ce qui concerne les chevaux de course, on ne doit pas être loin de cela ! Il y a une forme de logique derrière ces chiffres qui attestent du vieillissement de cette population. Élever des galopeurs demande du temps et de l’argent, ce que l’on a plus facilement à 50 ans qu’à 25 ans. Acheter une bonne jument, trouver du foncier, demande aussi du temps. Si bien que la glorieuse génération qui a relancé le pur-sang arabe de course en France – des années 1980 aux années 2000 – n’a pas forcément de successeur en 2025. Les enfants des éleveurs – quand ces derniers ont une descendance – n’ont pas nécessairement la même passion que leurs parents. De la même manière, se lancer en 2025 demande des moyens très supérieurs à ceux de 1980 : les pensions chez les entraîneurs sont bien plus chères, les mêmes entraîneurs prennent plus difficilement des chevaux en location, et le prix d’achat d’une poulinière est désormais nettement plus élevé. 

Mais il existe une autre barrière difficile à franchir : celle de la connaissance et des contacts. Des générations d’éleveurs se sont lancées car elles ont grandi dans un environnement rural, soit un contexte où faire saillir une jument ne représentait pas une aventure totalement folle. Surtout si on avait déjà un voisin ou un cousin qui pratiquait déjà pour se faire conseiller.

Aujourd’hui, peu de personnes ont grandi dans un tel contexte car nous vivons dans un monde plus urbain que jamais. Et c’est la raison pour laquelle il existe des formations pour adultes afin d’aider ceux qui veulent devenir éleveurs de bovins ou d’ovins, par exemple. Difficile d’imaginer exactement la même chose pour les courses, car élever des galopeurs est la plupart du temps une activité parallèle et non un emploi à temps plein. Cela étant dit, la bonne stratégie est probablement celle de la TBA, l’Association des éleveurs de pur-sang anglais outre-Manche. Moyennant une centaine de pounds, la Thoroughbred Breeders’ Association propose à ses adhérents, les plus jeunes ou les plus novices, des conférences sur Zoom ou en présentiel pour comprendre les bases de la gynécologie, du poulinage, de la nutrition, des croisements ou du commerce. Ce n’est pas suffisant pour créer un haras avec 50 poulinières… Mais cela peut être une bonne porte d’entrée pour une personne voulant acheter sa première jument et qui connaît déjà les chevaux par ailleurs ! C’est une bonne manière, pour des gens venus de l’endurance ou des sports équestres par exemple, d’essayer de franchir le pas, surtout si les formations permettent aussi de visiter des élevages reconnus et de discuter avec des éleveurs très expérimentés. C’est un sujet qui concerne l’ensemble des associations de galopeurs en France, qu’il s’agisse de pur-sang arabes, de pur-sang anglais, d’AQPS ou d’anglo-arabes. Tout le monde a besoin de jeunes éleveurs !

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