SPÉCIAL DERBY, LE GRAND DÉFI
Midak, ou le rêve d’enfant de Francis Graffard
Une chose est certaine : Midak (Footstepsinthesand) sera le premier partant de l’histoire du Derby d’Epsom à avoir débuté – et gagné – sur la P.S.F. de Lyon-La Soie. L’histoire du poulain des Aga Khan Studs est pour le moins particulière, comme nous l’a raconté Francis-Henri Graffard : « Midak avait beaucoup de caractère et il devenait compliqué de l’entraîner. J’étais parvenu à lui donner un galop gentil sur l’hippodrome, mais il n’avait vraiment pas beaucoup de travail avant de débuter. Pour tout vous dire, je m’étais dit que soit je le débutais à La Soie, soit je le faisais castrer… Finalement, le cheval a couru et il a bien gagné. Et ensuite, il est entré dans le rang et n’a cessé de progresser. Pour sa deuxième sortie, à Chantilly, il s’est montré encore immature, faisant des écarts et sautant le passage de route. À Saint-Cloud, dans le Prix Greffulhe, il a été plus sérieux. Il a continué d’évoluer sur le plan physique également, il a doublé de volume ! »
L’interrogation du terrain
La décision de supplémenter le poulain pour le Derby d’Epsom a été entérinée lundi matin, à l’issue du dernier galop. « Midak a très bien travaillé sur les Aigles lundi matin. Tous les feux sont au vert, donc il a été supplémenté pour Epsom. » L’idée de courir le classique anglais est celle de l’entraîneur : « Midak n’était pas engagé dans le Jockey Club, et l’écurie des Aga Khan Studs avait déjà deux partants dans le classique cantilien. Dans le Greffulhe, il nous a montré qu’il tiendrait les 2.400m. Donc le Grand Prix de Paris était une possibilité, mais la course arrive plus tard. J’ai pensé au Derby pour lui et j’en ai parlé à la princesse Zahra. Il se trouve que cette année, la course rend hommage à son père, donc avoir un partant avait du sens, même si nous n’aurions pas à tout prix couru un cheval sans chance. Sa participation au Derby n’exclut pas non plus une tentative dans le Grand Prix de Paris… Le point d’interrogation, c’est le terrain. Il doit pleuvoir beaucoup samedi et je ne sais pas s’il se sortira d’une piste alourdie. Quant au profil si particulier d’Epsom, tant qu’on ne l’a pas testé, on ne peut pas savoir s’il convient à son cheval… »
Un rêve de gosse
Le Derby d’Epsom est la course qui faisait rêver Francis-Henri Graffard lorsqu’il était enfant : « Petit, le Derby était pour moi LA course ultime, celle dont je rêvais… Et je ne pense pas être le seul ! Je suis souvent allé à Epsom pour le Derby quand je travaillais en Angleterre pour Darley… J’ai eu un partant lors du Festival. C’était Igrhaa, en 2013, dans les Princess Elizabeth Stakes (Gr3). Mais un partant dans le Derby, c’est autre chose ! » La veille, Francis-Henri Graffard aura sellé Calandagan (Gleneagles) dans la Coronation Cup (Gr1). Il est le grand favori des bookmakers. De quoi se mettre en confiance avant d’attaquer l’Everest…
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