Panta Rei, le meilleur est à venir

En grec ancien, Panta Rei signifie « toutes les choses coulent » dans le sens de « tout passe ». Mais mardi à Saint-Cloud, Panta Rei (Belardo) n’a certainement écrit que le premier chapitre d’une histoire qui ne fera certainement pas que passer. Le pensionnaire de Pierre Groualle confirme ses bons débuts en s’offrant le premier succès de sa carrière dans le Prix du Val d’Enfer (Maiden, 2.000m). Ce représentant du haras de Saint-Pair avait en effet effectué ses premiers pas il y a un mois à Chantilly, dans une épreuve où il avait longtemps patienté en dernière position avant de tracer une belle ligne droite. Cette fois, la tactique employée a été bien différente.

Muni d’œillères australiennes lors de ses débuts, Panta Rei n’avait pas cet artifice pour sa deuxième sortie. Bien sorti des stalles, il a été placé par Clément LecÅ“uvre dans le sillage du poulain de tête. Très maniable, voire un peu froid, il n’a cependant pas été coupé dans son action par son jockey, Clément LecÅ“uvre, lorsqu’il est venu avec pas mal de ressources dans le dernier tournant. Encore vert dans la ligne droite, Panta Rei a éprouvé un peu mal à disposer du principal animateur, Modernise (Frankel), avant d’attendre les attaques puis de contenir l’attaque de Tusker (Olympic Glory), une nouvelle fois deuxième mais seulement battu d’une tête cette fois. Une demi-longueur plus loin, Monarch of the Sea (Siyouni), qui a mis du temps à trouver le jour, complète le podium.

Entraîneur lauréat, Pierre Groualle nous a confié : « C’est un poulain qui est un peu sur la retenue. Le matin, j’ai toujours eu l’impression qu’il avait de la qualité même s’il reste un peu timide, ne sachant pas réellement de quelle manière utiliser son gaz. Il a réalisé une course école avec une apprentie qui lui avait donné un bon parcours afin qu’il comprenne, mais il ne s’était jamais livré. Pour ses débuts, il portait les Å“illères australiennes, mais juste dans l’optique de le guider. Je le trouve désormais arrivé à maturité physiquement mais c’est surtout mentalement qu’il va encore progresser. »

Élevé par le haras de Saint-Pair, Panta Rei est un fils de Belardo (Lope de Vega), étalon en Angleterre à Bearstone Stud, et de Pearly Steph (Oasis Dream), lauréate du Prix des Lilas et deuxième du Prix Volterra (Ls). Panta Rei est son troisième gagnant après True Courage (Le Havre), lauréat de neuf courses en Angleterre, mais surtout d’Eternal Pearl (Frankel), gagnante du Prix Minerve, des Dubai Stakes (Grs3) et des Aphrodite Fillies’s (L). Pearly Steph a aussi donné Perle d’Auge (Le Havre), mère de Three Pearls (Intello), lauréate d’un handicap sur 1.900m. Au haras, la poulinière a une 2ans par No Nay Never (Scat Daddy), rachetée 190.000 € lors de la dernière vente d’août.

La deuxième mère Pearl Banks (Pivotal) est lauréate de l’Oberbürgermeister Dirk Elbers-Preis (Gr3, 2.200m) et du Prix René et Jacques Bedel (L). Outre Pearly Steph, elle a donné Lycky Lycra (Olympic Glory), qui a décroché un Gr3 en Allemagne ainsi que le Prix Joubert (L), mais a surtout produit Pearls Galore (Invincible Spirit), lauréate des Lanwades Stud Stakes (Gr2) et deuxième du Qatar Prix de la Forêt et des Matron Stakes (Grs1). La troisième mère Pearly Shells (Efisio) a été achetée yearling par Andreas Putsch pour 265.000 livres irlandaises chez Goffs, en 2000. Elle a obtenu son titre de gloire en remportant l’édition 2002 du Prix Vermeille (Gr1).

Départ à 1.000m : 1’08’’51

De 1.000m à 600m : 27’’88

De 600m à 400m : 11’’99

De 400m à 200m : 11’’69

De 200m à l’arrivée : 11’’89

Temps total : 2’11’’96