Retour en fanfare de Quisisana

Nous n’avions plus revu Quisisana (Le Havre) depuis près d’un an, lorsqu’elle s’était imposée avec autorité dans le Prix Pawneese Longines (L). Après ce succès prometteur, plusieurs engagements au niveau Groupe étaient envisagés : le Prix de Pomone (Gr2), le Prix Jean Romanet, le Qatar Prix Vermeille ou encore le Prix de l’Opéra (Grs1). Malheureusement, la représentante du haras de la Pérelle, entraînée par Francis-Henri Graffard, a été écartée de la compétition. Lundi, elle a signé un retour fracassant dans le Prix de la Clairière de l’Armistice (Classe 2), s’imposant d’une classe. Elle peut désormais espérer rattraper le temps perdu.

Très élégante dans le rond de présentation, Quisisana s’est rapidement positionnée parmi les chevaux de tête, dans un peloton mené à vive allure par Pride of America (American Post). Dans son action, la future lauréate a abordé la ligne droite avec d’évidentes ressources, tandis que l’animateur semblait vouloir se détacher. Sollicitée par Mickaël Barzalona, la future a parfaitement répondu en allongeant ses foulées avant de s’assurer l’avantage pour s’imposer d’une longueur devant Baltic Empress (Kingman). Cette dernière s’est montrée particulièrement tenace et courageuse, remontant plusieurs rivaux au prix d’un bel effort final pour décrocher la deuxième place. Quant à Pride of America, après avoir longtemps fait illusion pour un meilleur classement, il a manqué de vitesse dans les derniers mètres et doit se contenter de la troisième place, trois longueurs plus loin.

Après la course, Patrice Renaudin, représentant la casaque du haras de la Pérelle, nous a dit : « Elle avait tellement bien gagné sa Listed qui était en réalité sa dernière sortie, que cela donnait envie de poursuivre l’aventure. Malheureusement, elle s’est blessée juste après, alors que nous visions le Prix Jean Romanet. C’est peut-être un objectif qu’elle pourra envisager cette année ! Ce retour est d’autant plus satisfaisant que nous avons retrouvé la même pouliche, magnifique, avec beaucoup de présence. La préparation a été conséquente. Francis-Henri Graffard nous avait confié qu’elle avait vraiment progressé et gagné en maturité. Nous espérions une bonne rentrée, mais elle a même surpassé nos attentes. Nous allons désormais la revoir dans une Listed, avant de la diriger potentiellement vers un Groupe cet été. »

Élevée par le haras de la Pérelle, Quisisana est une fille de Le Havre (Noverre). La mère, Quamoclit (Sea the Stars), n’a pas couru mais a déjà donné Quartilla (Elusive City), qui s’est illustrée dans un réclamer à Deauville et dans un maiden aux Sables-d’Olonne, Qitura (Muhtathir), gagnante d’un maiden sur 1.800m à Dieppe avant de terminer deuxième du Prix Petite Étoile – Fonds Européen de l’Élevage (L), sur la P.S.F. de Deauville, fin 2022, ainsi que Que Bella (Kendargent), lauréate de deux épreuves pour l’entraînement de Stéphane Wattel. Ce dernier a d’ailleurs acheté 75.000 € Quiet King (Persian King), lorsqu’il était présenté par le haras de la Pérelle chez Arqana. En trois sorties, il s’est classé deux fois deuxième dans des maidens sur 2.100m et 2.400m. Au haras, la poulinière a une yearling par No Nay Never (Scat Daddy) et a été saillie cette année par Siyouni (Pivotal)

La deuxième mère, Quezon Sun (Monsun), a terminé deuxième du Prix de la Pépinière et troisième du Prix Petite Étoile (Ls). Elle a donné trois black types : Quanzhou (Dubawi), gagnante du Grand Prix du Nord (L), Capo Maximo (Cape Cross), troisième du Prix de Condé (Gr3), et surtout Mille et Mille (Muhtathir), gagnant de onze courses, dont le Qatar Prix du Cadran (Gr1), marathon où il s’est aussi classé deuxième. Mille et Mille a également pris la troisième place du Prix Royal-Oak (Gr1).