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samedi 14 juin 2025
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SAAD SAIDI : « MON OBJECTIF EST DE DEVENIR ENTRAÎNEUR »

SAAD SAIDI : « MON OBJECTIF EST DE DEVENIR ENTRAÎNEUR »

Saad Saidi, assistant-entraîneur chez Élisabeth Bernard, s’apprête à franchir une étape décisive dans sa jeune carrière : il est le premier Nord-Africain sélectionné pour intégrer le prestigieux programme Godolphin Flying Start. Entre son enracinement familial au Maroc et son ambition internationale, le jeune homme affiche une détermination sans faille pour devenir, un jour, entraîneur.

Jour de Galop. – Depuis quand visiez-vous l’intégration au Godolphin Flying Start ?

Saad Saidi. – Depuis très longtemps. C’est même un rêve d’enfant ! Toute ma scolarité a été soigneusement établie pour intégrer le Godolphin Flying Start un jour. J’ai fait le lycée français au Maroc puis j’ai étudié le sport et le business : je suis diplômé d’un bachelor en management du sport à la Sport Business School, la meilleure école dans ce domaine en France.

Comment vous êtes-vous préparé pour maximiser vos chances d’être retenu ?

Je m’y suis pris en avance ! J’ai pris le temps de bien comprendre leurs attentes. Je me suis aussi déplacé pour rencontrer des diplômés, comme Jérôme Reynier, Marine Moussa ou Ludovic Cornuel. J’ai reçu beaucoup de conseils. On m’a notamment dit que j’étais peut-être trop axé sur les courses. C’est pour cela que j’ai fait un stage au Haras national d’Al Jadida, où j’ai découvert l’insémination artificielle – c’était très intéressant.

Qu’attendez-vous du programme Godolphin Flying Start ?

J’ai hâte de découvrir de nouvelles choses dans l’élevage et dans les courses ! Je veux aussi rencontrer de grands entraîneurs, car leur métier est mon objectif. J’espère devenir une meilleure version de moi-même après ces deux années. On ne peut que progresser quand on est entouré des meilleurs dans leur domaine.

À long terme, quelle est votre ambition professionnelle ?

Mon objectif est de devenir entraîneur, car je trouve que les entraîneurs sont les éléments clés de la filière. Ce sont eux qui donnent de la valeur aux produits. C’est aussi un métier passionnant qui permet d’être en permanence auprès des chevaux. Depuis très jeune, j’adore pouvoir « conditionner » un athlète. Tout ce qui touche à l’equine exercise science m’inspire beaucoup. Je suis aussi passionné par les ventes de chevaux. Je souhaite développer cette facette avant de m’installer. Pour moi, c’est essentiel de comprendre le côté business et clientèle, pour affiner son Å“il et savoir repérer les bons chevaux. C’est un travail de longue haleine.

Quel serait le lieu où vous souhaiteriez vous installer à l’avenir ?

J’aimerais explorer un peu le monde, mais j’adore les courses françaises. Je ne peux pas encore dire où je souhaite m’installer entraîneur : j’attends de découvrir les courses en Australie, aux États-Unis…

Vous travaillez aujourd’hui pour Élisabeth Bernard. Pourquoi ce choix ?

J’aime apprendre auprès de personnes qui prennent le temps de transmettre leur savoir. J’étais certain que ce serait le cas avec madame Bernard. Je la connaissais via le monde du pur-sang arabe, mais pas personnellement. Au Maroc, elle est très connue, tout comme son mari Jean-François qui était un grand entraîneur. J’ai toujours apprécié ses interviews, sa personnalité, et j’avais entendu beaucoup de bien d’elle via des éleveurs marocains comme M’Hamed Karimine, éleveur de Vica Grine (Af Albahar). Quand j’ai obtenu mon diplôme, cela m’a semblé une évidence, d’autant que je suis passionné par les pur-sang arabes.

Avez-vous eu d’autres mentors au fil de votre parcours ?

Oui, Alexandra Saint-Martin a été un grand mentor. Je l’ai rencontrée via madame Bernard. Nous avons rapidement partagé la même passion pour les achats de chevaux. Depuis août 2024, j’ai pu participer avec elle à toutes les ventes Arqana et aux tournées dans les haras. J’ai énormément appris à ses côtés.

Quelle est votre vision du développement des courses marocaines ?

Je trouve que la Sorec a fait beaucoup de progrès depuis mon enfance, ne serait-ce que sur les infrastructures. Je suis sûr que nous pouvons produire des chevaux de grande qualité. Je crois aussi au potentiel marocain. Cela avance, même s’il reste encore du travail. Il faut saluer les éleveurs pour leurs efforts. Pour moi, Vica Grine est le parfait exemple d’un cheval marocain capable de briller au plus haut niveau.

Vous venez d’une famille d’éleveurs. Quelle a été votre implication ?

Mes parents sont éleveurs et propriétaires depuis 2013 au Maroc. Nous avons eu plus d’une centaine de gagnants. J’ai pu gérer l’écurie avec mon père, Abdallah Saidi, durant mes études. Nous avions une trentaine de chevaux à l’entraînement. Depuis 2013, nous avons produit de nombreux poulains, notamment des pur-sang arabes, car il est plus facile d’élever cette race ici.

Un cheval a-t-il marqué votre jeunesse ?

Oui, Enduring Spirit (Invincible Spirit), un ancien pensionnaire de Freddy Head, dont la mère, Magic America, a été deuxième du Prix Morny (Gr1). Nous l’avons acheté aux ventes à Arqana. Il est devenu l’un des meilleurs chevaux du Maroc, puis l’un des meilleurs étalons du pays. Concernant les pur-sang arabes, nous avons eu beaucoup de gagnants, mais pas encore de superstar. D’ailleurs, nous avons eu plus de victoires avec les pur-sang arabes qu’avec les pur-sang anglais.

Qu’aimez-vous le plus dans les courses ?

Ce que j’aime, c’est avant tout le cheval et le chemin pour l’amener au sommet. C’est la période des rêves : prendre un cheval à zéro, développer ses capacités, relever le challenge. C’est ce qui me fait vibrer.

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