The Good Man toujours aussi tenace à 8ans

The Good Man (Manduro) n’avait plus gagné depuis novembre dernier, lorsqu’il s’imposait sur la P.S.F. deauvillaise dans une Classe 2 bien composée. Mais le représentant d’Adrian Pratt, Martin Ingram, Peter David Anwyl-Harris, Stéphane Wattel (également son entraîneur), et de la succession Clinton tournait autour du succès depuis le début de l’année. Il s’était notamment illustré sur ce même tracé dans le Prix Right Royal (L), concluant tout près de la tête. Mais c’est dans le Prix La Moskowa (L) que The Good Man a su concrétiser, se montrant cette fois plus fort, plus dur à la lutte, et plus tenace que jamais.

Lassaut (Almanzor) assez brillant a rapidement pris les commandes de la course, imprimant un rythme plutôt lent en début de parcours avant d’accélérer progressivement. Le futur lauréat, quant à lui, a suivi le train de course sagement en milieu de peloton, sans faire d’effort prématuré. Une fois dans la ligne droite, Théo Bachelot a attendu le bon moment pour équilibrer son partenaire. Dès qu’il l’a sollicité, The Good Man a répondu promptement. Une vive lutte à plusieurs s’est alors engagée, et à 200m du poteau, rien n’était encore joué. Mais une fois les oreilles couchées, The Good Man a su placer une nouvelle accélération décisive pour venir prendre l’avantage tout à la fin. Columbus (Oasis Dream) a lui aussi très bien terminé, produisant une belle pointe de vitesse, mais il lui a manqué une courte encolure pour venir coiffer le vainqueur. Il se classe deuxième, tout près. Bel et Bien (Hunter’s Light), un peu loin durant le parcours, s’est correctement relancé dans la phase finale. Il est venu très fort entre les deux premiers pour s’assurer la troisième place, au terme d’un bel effort.

The Good Man retrouve le chemin de la victoire, pour le plus grand bonheur de son entourage, et notamment de son entraîneur Stéphane Wattel qui nous a confié à l’issue de la course : « Tout l’entourage est très content. Surtout Morgan Delalande, son fidèle cavalier, pour qui c’est un cheval de cÅ“ur. Il était à ses côtés, en main, aujourd’hui. C’est ce qui fait la beauté des courses : ces belles histoires humaines autour des chevaux. Il a mis son cÅ“ur sur la piste à 8ans. Il avait beaucoup de choses pour lui aujourd’hui, c’est beaucoup d’émotion ! Tous les matins, il se comporte comme un poulain, il est heureux à l’entraînement. Tant qu’il ne nous montre pas de signes de lassitude, nous continuerons. Il est tout à fait capable d’évoluer à bon niveau. Je n’ai pas de programme précis en tête, c’est lui qui dicte son calendrier ! Quand on a la chance d’avoir un cheval comme lui, il faut être très respectueux. On va simplement savourer cette victoire. »

Deuxième, Columbus effectuait sa rentrée après sa quatrième place dans le Qatar Prix Chaudenay (Gr2). Son entraîneur Christophe Ferland s’est montré très satisfait : « Nous sommes très contents de la rentrée de Columbus. Je m’attendais à une bonne performance, mais pas forcément à un retour aussi tranchant. Il a vraiment bien fini : venir de l’arrière comme ça, sur un bon terrain, ce n’est pas rien. »

Troisième, Bel et Bien avait précédemment devancé The Good Man dans le Prix Right Royal, avant de tenter sa chance dans le Prix de Barbeville (Gr3), où il avait échoué au pied du podium. Son propriétaire Jean-Hugues de Chevigny nous a déclaré : « Nous sommes vraiment très contents, encore une fois c’est une super performance. Même s’il s’est retrouvé un peu loin durant le parcours, il a su revenir de belle manière. Axel Baron nous a également confié que le terrain ne lui convenait pas totalement. Cela mis à part, c’est un chouette cheval, toujours régulier, qui ne déçoit jamais. On va probablement continuer sur ce type de courses réservées aux chevaux d’âge, c’est sa catégorie. Mais il est aussi possible qu’il prenne un peu de repos cet été, pour revenir frais à l’automne. »

Élevé par le haras de Saint-Faust, le haras d’Idernes, et Gérard Larrieu, The Good Man est un fils de Manduro (Monsun) qui faisait la monte au haras du Logis. La mère So Good (Galileo) a évolué en 31,5 de valeur sans parvenir à gagner. Au haras, elle a donné cinq vainqueurs, et The Good Man est à ce jour son meilleur produit. Elle a aussi donné Juska (Kheleyf), lauréate de Classe 2 sur le mile, Obession (Tin Horse), exporté en Irlande (puis en Australie) après une belle victoire sur les haies d’Auteuil, et Turandot (Canford Cliffs) qui a brillé sur 1.400m à Dax. So Good a également donné Vénus Océane (Zarak), lauréate de deux épreuves sur 2.400m et 2.900m et également à l’entraînement chez Stéphane Wattel. La poulinière a une 3ans nommée Good Girl de Faust (Goliath du Berlais) à l’entraînement chez Mickaël Seror. Elle a un yearling par Victor Ludorum (Shamardal) et a été saillie cette année par Erevann (Dubawi).

La deuxième mère Luas Line (Danehill) est gagnante des Garden City BC Stakes (Gr1, 1.800m). Elle s’est également classée troisième des 1.000 Guinées irlandaises (Gr1, 1.600m). Outre So Good, Luas Line a notamment donné Jolly Gene, anciennement nommé Impulsive Moment (Galileo), deuxième des Classic Trial Stakes (Gr3, 2.000m) avant d’être exporté à Hongkong où il s’est imposé à trois reprises.

Départ à 1.000m : 2’19’’64

De 1.000m à 600m : 27’’22

De 600m à 400m : 11’’31

De 400m à 200m : 11’’64

De 200m à l’arrivée : 12’’07

Temps total : 3’21’’88