Un dernier jour faible dans une vente record

Cette ultime journée de la vente d’été est en net repli sur l’année dernière. Le chiffre d’affaires de cette micro journée – moins de trois heures de vente – réservée aux juments et pouliches a baissé de 33 %, alors que la moyenne perd plus de 28 %. Seul le taux de vendus (75 %) est en progression. Il faut dire que la vacation de jeudi est ce que l’on appelle pudiquement une vente de service. Cela étant dit, avec un marché des stores stables et une demande très forte pour les bons chevaux d’entraînement, cette vente d’été Arqana est à son sommet historique si l’on regarde les chiffres sur trois jours. Jamais le chiffre d’affaires n’avait atteint les 13,6 M€, jamais la médiane n’était montée à 20.000 € et jamais la moyenne n’avait grimpé jusqu’à 36.074 €. Tout cela ne veut pas dire que cet afflux d’argent est uniformément réparti entre les 459 lots qui sont montés sur le ring d’Arqana. Mais il est indéniable que mercredi soir, il y avait de l’argent – beaucoup d’argent même – pour des chevaux avec des performances solides ou du moins un début de carrière prometteur. Telle est la contradiction de notre univers : de moins en moins de gens veulent acheter des chevaux d’élevage et payer leur formation jusqu’à leurs débuts en course, mais deux ans plus tard, les « bons » n’ont jamais été valorisés aussi cher.

Olivier Delloye, président d’Arqana, et Freddy Powell, directeur général, ont commenté à l’issue de la vente : « Si nous retraçons la vente de manière chronologique, nous pouvons souligner le dynamisme de la dernière breeze up de la saison dédiée aux 2ans, avec un remarquable pourcentage de chevaux vendus de plus de 96 %. Les stores ont ensuite suscité de belles batailles d’enchères, avec neuf lots atteignant ou dépassant les 100.000 €, témoignant de l’attractivité des familles françaises. Le point culminant a été atteint hier, lors de la journée consacrée aux chevaux à l’entraînement. Le chiffre d’affaires de ce segment a connu une progression spectaculaire de plus de 60 % par rapport à l’an passé, franchissant pour la première fois la barre des 7 millions d’euros. Tous les profils de chevaux ont été valorisés, avec en tête Zekret (Zarak), adjugé 520.000 € à Nicolas Bertran de Balanda et Alex Elliott. Il devrait désormais poursuivre sa carrière sur les obstacles outre-Manche. Côté plat, Toyotomi (Blue Point) a trouvé preneur pour 335.000 € auprès de Jason Kelly et rejoindra les boxes de David O’Meara. Nous lui souhaitons de marcher sur les traces de Lord Glitters (Whipper) et Mondialiste (Galileo). Des pays émergents comme la Libye se sont montrés très actifs, aux côtés du Moyen-Orient, de l’Australie et de toute l’Europe des courses. Les résultats de la partie élevage sont plus nuancés, mais plusieurs belles transactions sont à noter, avec l’achat de Victoire des Borde (Antarctique) par Guy Petit pour 80.000 €, pleine de Goliath du Berlais (Saint des Saints), ou encore Ravioli (Churchill), pleine d’Hello Youmzain (Kodiac), adjugée 67.000 € à Cécile Adonias (Cava Associates). Nous vous donnons rendez-vous dès demain en ligne pour la vente pop-up d’Equos Blond (Zoustar), avant de nous projeter vers la très attendue vente d’août… qui approche à grands pas ! »