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lundi 9 juin 2025
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Gran Diose est (encore) prêt à époustoufler Auteuil

GRAND STEEPLE J-4

Gran Diose est (encore) prêt à époustoufler Auteuil

Par Christopher Galmiche

Mardi midi, nous avons échangé avec Louisa Carberry au sujet de son pensionnaire Gran Diose (Planteur). Ce dernier sera le grandissime favori du Grand Steeple-Chase de Paris – Défi des Haras (Gr1), qu’il tentera de remporter pour la seconde fois de suite. Sa préparation est bien sûr l’un des thèmes que nous avons abordés, mais pas que ! La professionnelle de Senonnes a souvent visé juste dans le Grand Steeple. Il est donc intéressant de connaître sa recette… s’il y en a une !

Tout est parfait !

Depuis sa brillante rentrée victorieuse dans le Prix Ingré (Gr2), tout s’est très bien déroulé pour Gran Diose. Son entraîneur nous a détaillé : « Vendredi, il a sauté avec Thomas [Beaurain, ndlr] et tout s’est bien passé. Puis il a travaillé samedi et a fait un petit canter mardi matin : tout va bien ! Il était calme, beau et se situe à un kilo de son poids de forme. Il fera un petit exercice mercredi mais le boulot est fait. Il faut juste le garder en bonne forme. Je l’ai comme je souhaitais l’avoir à ce moment de sa préparation. »

Ses points forts

Grand cheval, qu’il a fallu attendre, Gran Diose est arrivé à son zénith l’an dernier. Nous avons demandé à Louisa quels étaient, selon elle, les points forts de son protégé : « Je pense qu’il est très bon sauteur. Il peut faire de grandes foulées, voire de petites devant les obstacles si cela se présente mal. Lorsque ça vient mal, il est très agile malgré sa taille. Il aime Auteuil. Parfois, nous pouvons voir des chevaux qui s’écœurent là-bas, mais Gran Diose est à son affaire à Auteuil. Il a pour lui aussi un rythme de croisière qui est élevé. Ce n’est pas un cheval qui change de vitesse comme certains, mais il peut maintenir son rythme pendant longtemps. Il n’a jamais été débordé dans ses courses. Et puis, il est aussi venu grâce à James [Reveley, ndlr] qui l’a formé pendant des années. Gran Diose est très pratique et on peut le monter où l’on veut dans une course. Clément [Lefebvre, ndlr] et Thomas [Beaurain, ndlr] m’ont tous les deux précisé qu’il était maniable. Grand Diose peut être monté de manière offensive ou attendre tout en étant à l’écoute. C’est important sur les longues distances. Nous ne sommes pas obligés de le monter dernier ou d’aller devant. Nous pouvons faire comme nous voulons et cela permet de changer de plans si cela ne se passe pas comme prévu pendant une course. »

Le même que l’an dernier

Le champion du trio Hinderze père et fils et Monnet a-t-il changé depuis 2024 et son premier succès dans le Grand Steeple ? « Je pense qu’il est resté le même. Mais j’avais vu un gros changement chez lui juste avant le Grand Steeple 2024. Je pense que son premier Grand Steeple lui a donné beaucoup de confiance ; de moral. Naturellement, il est assez sensible et timide dans son box. Au début, il n’était pas très sûr de lui, mais ce n’est plus le cas. Il sort la tête du box et demande où sont ses carottes (rires) ? C’est peut-être parce que nous l’avons trop gâté et que je n’arrête pas de lui dire qu’il est le meilleur ! Avant le Grand Steeple, l’an dernier, je l’avais trouvé dans la forme de sa vie. En 2024, qu’il gagne ou pas, il aurait fait une belle course car je trouvais que, physiquement comme mentalement, il était en grande forme. Tout au long de l’année dernière, il a su conserver cette forme. »

Aucune recette miracle…

Louisa Carberry, aidée de son mari Philip – qui a remporté deux Grands Steeples en tant que jockey en selle sur Princesse d’Anjou (Nononito) –, n’a quasiment participé au Grand Steeple qu’à bon escient. Elle a remporté les Grands Steeples 2020 et 2021 avec Docteur de Ballon (Doctor Dino), puis l’édition 2024 avec Gran Diose. Nous lui avons demandé si elle avait une recette miracle pour viser juste le jour J : « Un peu de chance peut-être (rires) ! Il n’y a aucune recette, mais simplement beaucoup de travail, de bons chevaux, de bons propriétaires qui nous font confiance et nous laissent travailler comme nous le souhaitons. Avec Gran Diose et Docteur de Ballon, nous avons juste été gâtés. Il n’y a rien de magique. Notre travail est peut-être fait en visant des objectifs à long terme et non à court terme. Pour Gran Diose, la totalité de l’an dernier et de cette année a été basée sur des objectifs précis. Cela ne veut pas dire qu’on va les atteindre car on peut passer à côté. Mais nous ne sommes pas arrivés sur le Grand Steeple par hasard. » Comme dans tout sport, avoir un environnement serein est une base. Autres marqueurs du succès : laisser l’entraîneur travailler et le cheval évoluer selon ses besoins. Probablement que tous ces éléments ont permis à Docteur de Ballon et maintenant à Gran Diose de réaliser pareille carrière.

Viser juste le jour J, la marque Royer Dupré

Louisa a eu la chance de travailler dans l’écurie d’Alain de Royer Dupré à l’époque d’Américain, Reliable Man, Giofra, Chicquita… L’entraîneur cantilien avait un talent hors pair pour amener au top ses pensionnaires pour un objectif précis. Comme plusieurs des « apprentis » de ce professionnel, Louisa a bien assimilé les leçons apprises chez Alain de Royer Dupré. Elle nous a dit : « Je me sers sans cesse de ce que j’ai appris chez Alain de Royer Dupré. Je pense très souvent à lui et à sa vision des choses. Qu’est-ce qu’il aurait fait ou pensé ? Comment aurait-il travaillé tel ou tel cheval ? J’essaye d’imaginer ce qu’il aurait pensé. Des fois, il faisait le tour des boxes le soir, il voyait un cheval un peu relevé et ne manquait pas de nous dire qu’il fallait le travailler moins fort. Même si un cheval avait un objectif la semaine d’après, s’il trouvait qu’il n’était pas comme il le voulait, il avait la patience pour lever le pied. Il a eu la chance de travailler avec beaucoup de propriétaires éleveurs qui sont des gens qui travaillent plus sur le long que le court terme. Alain de Royer Dupré est un homme de cheval hors pair et un homme exceptionnel humainement. Lorsqu’il parle, c’est toujours très intéressant. Je sais la chance que j’ai eue de travailler dans son écurie. Il avait une superbe équipe avec Francis Graffard, Laurent Métais, Patrick, son premier garçon, Gérald Mossé, qui venait monter les galops et qui est aussi un vrai homme de cheval. Les entendre discuter des galops, c’était passionnant ! Ces gens ont de l’or dans les mains. »

Un savant mélange

La « méthode Carberry », c’est un savant mélange de tout ce que le couple Louisa-Philip a appris en France comme en Irlande, au cours de leurs différentes expériences : « Philip et François-Marie [Cottin, ndlr] sont pour beaucoup dans la réussite de l’écurie. Tous les deux se sont connus en Irlande. Philip a participé à la préparation de Princesse d’Anjou pour le Grand Steeple. Il aime bien faire les choses différemment. Nous apprenons plein de choses partout, mais à la fin, dans sa méthode d’entraînement, il faut être individuel. Il ne faut pas copier. À Senonnes, nous n’entraînons pas comme les autres. Tout le monde a sa façon de faire. C’est important. Il ne faut pas se dire qu’il faut faire la même chose qu’Alain de Royer Dupré ou François-Marie [Cottin, ndlr]. Il faut se faire ses propres idées. Philip a beaucoup appris chez son père, qui a gagné le Grand National. Il a appris des choses sans même s’en rendre compte. Notre méthode est un bon mélange entre l’Irlande, la famille Carberry, et la France avec François-Marie, Alain de Royer Dupré et puis nous aussi en essayant des choses différentes. Nous sommes conscients de ce que tous ces gens nous ont donné et que nous avons appris. Nous ne pouvons pas les remercier assez. Mon expérience du concours complet est importante également car il y a des similarités avec les courses. Nous avons eu de la chance d’avoir des expériences différentes, mais à la fin, il faut être individuel et faire son propre chemin. »

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