LUNDI 14 MAI 2018
Quand Massimiliano Allegri (coach de la Juventus) chante les louanges des courses
La Juventus de Turin est officiellement Championne d’Italie depuis dimanche soir. Et en conférence de presse après le match, son entraîneur Massimiliano Allegri tient quelques propos qui raviront les amoureux de courses…
Pour ceux qui ne parlent pas italien, voici une traduction signée Franco Raimondi :
« Je vais vous donner l’exemple d’un ami très cher qui nous a quitté il y a un an et demi. Il faisait le bookmaker sur les hippodromes et moi j’étais passionné de courses. Tout ce que je vous raconte s’est passé il y a quarante ans. Je suis allé chez lui et je lui ai dit que je voulais jouer ce cheval qui s’appelait, je me souviens, Minnesota. Il m’a dit : « C’est plus facile pour toi de devenir un jour entraîneur en Serie A (la Ligue 1 italienne) que pour ce cheval de gagner ! » J’ai joué le cheval… il a gagné… et j’ai fini par devenir entraîneur en Serie A ! »
La conférence de presse se poursuit et un journaliste lui fait remarquer : « Si c’était il y a quarante ans, cela veut dire que tu n’avais que dix ans. Et à dix ans, tu jouais déjà aux courses ?! »
Réponse d’Allegri : « Oui… Et même avant ! J’ai commencé à aller aux courses quand j’avais cinq ans, avec mon grand-père. Aujourd’hui, les courses sont en crise et c’est dommage parce que c’était très bien pour tout le monde, y compris pour les familles et pour les enfants. En plus, à Livorno (sa ville natale), il y a une passion énorme pour les courses. Malheureusement, ils ont fermé l’hippodrome et donc les gens ne peuvent plus aller aux courses. »
Puis un autre journaliste lui demande s’il y a des points communs entre les chevaux et les footballeurs. « Il y en a beaucoup. Par exemple, j’ai envoyé au pré Benatia (défenseur de la Juventus et de l’équipe du Maroc). On fait ça avec les chevaux : quand ils ont gagné un peu, on les envoie au pré pour leur donner du repos. C’est avec l’expérience que grandissent les jeunes recrues. Dans le football, il n’y a pas de secrets. La théorie et les livres ne comptent pas. Moi je suis allé très peu à l’école parce j’avais la tête dure comme du béton. Ce n’était pas, de ma part, un manque de volonté. Je ne crois pas à ceux qui disent qu’ils n’ont pas réussi parce qu’ils n’avaient pas la volonté : je n’ai pas réussi parce que je n’avais pas l’envie. C’est faux. Tu n’as pas réussi parce que tu n’étais pas bon, comme moi à l’école. Vous qui vous avez fait des études, combien de gens vous avez rencontré qui sont sortis de l’université avec 20/20 parce qu’ils avaient appris tout par cœur… et une fois dans la vie de tous les jours, ce sont des bons à rien ! La vie est faite de pratique. Certains ont 20/20 et sont des génies. Le football, c’est est la même chose, ni plus ni moins. »