ADAM WEST À MAISONS-LAFFITTE
Âgé de 35 ans, Adam West a posé ses valises à Maisons-Laffitte début novembre. L’idée est de s’installer de manière permanente en France à l’avenir avec sa famille à partir de l’année prochaine. Pour l’instant, une partie de son effectif est encore en Angleterre (à Epsom).
À la tête d’une écurie de taille moyenne, Adam West s’est fait connaître en remportant les Nunthorpe Stakes (Gr1) 2023 avec Live in the Dream (Prince of Lir), qui s’est ensuite classé quatrième de la Breeders’ Cup Turf Sprint (Gr1). Vendredi matin, alors qu’il était sur les pistes de Maisons-Laffitte, Adam West nous a confié : « J’ai visité Deauville, Chantilly… mais Maisons-Laffitte m’a tout de suite beaucoup plu. Ce centre a beaucoup d’atouts. J’y trouve bien des choses qui manquent à Epsom, où j’étais installé jusqu’à présent. J’ai fait le choix de venir en France car les conditions de travail et le mode de vie sont appréciables. L’éleveur de Metropolitan (Zarak), Stuart McPhee, a fait partie des gens qui m’ont convaincu de sauter le pas. Le côté économique entre en compte bien sûr, mais j’ai bien conscience que je ne vais probablement pas devenir richissime en devenant entraîneur en France. La structuration et l’orientation de la filière française sont bien meilleures. Ici, les entraîneurs de taille moyenne ont une chance d’y arriver, contrairement à l’Angleterre, où ils sont en très grande difficulté. C’est la même chose avec les éleveurs. »
Plat et obstacle
« L’Angleterre m’a beaucoup apporté, mais il est impossible de gagner sa vie en partant de zéro. En France, je sais qu’avec un peu de chance je peux réussir à faire tourner une entreprise sur des bases saines. Cela étant, un tel changement a un prix : j’ai perdu entre 40 et 50 % de mes clients. Venir à Maisons-Laffitte, c’est donc quasiment démarrer une nouvelle carrière de jeune entraîneur. Heureusement, j’ai le soutien de plusieurs clients très fidèles. J’espère pouvoir convaincre d’autres propriétaires anglais des avantages du système français. J’entraîne à la fois des 2ans et des chevaux d’obstacle. Chez les sauteurs, je n’ai jamais eu un cheval ayant coûté plus de 25.000 £ mais les résultats ont vraiment été au rendez-vous. Je suis équipé en chevaux anglais pour l’instant, mais j’aurai des FR à l’avenir. J’ai du personnel anglais et français à ce stade. Je tiens à remercier l’équipe de Maisons-Laffitte, Lucien de Colbert et Marin Le Cour Grandmaison pour leur aide. Ils m’ont considérablement aidé, tout comme le foyer Afasec. Merci à eux. »
Il est parti de zéro
« J’ai démarré sans réseau et sans argent dans les courses, comme simple lad chez Gary Moore. Je suis ensuite devenu jockey de point-to-point en Irlande. Ensuite, je suis parti travailler à Epsom pour Roger Teal. Je suis très heureux de rejoindre l’équipe des entraîneurs de Maisons-Laffitte, qui est visiblement très en forme depuis quelque temps. Les investissements sont sans commune mesure avec ceux du centre d’entraînement d’Epsom, où beaucoup de choses manquaient à l’appel. »