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vendredi 4 juillet 2025
AccueilCoursesBenjamin Del Rio, cet homme de l’ombre qui accompagne Midak

Benjamin Del Rio, cet homme de l’ombre qui accompagne Midak

Benjamin Del Rio, cet homme de l’ombre qui accompagne Midak

Samedi, Midak (Footstepsinthesand) se présentera invaincu dans le Derby d’Epsom (Gr1). Un parcours sans faute jusqu’ici, mais qui était loin d’être écrit par avance… En effet, le poulain n’a pas toujours été des plus simples, et son ascension vers les sommets doit beaucoup au travail patient de son cavalier, Benjamin Del Rio. Ce dernier nous a raconté les coulisses de cette aventure hors normes.

Dans la nuit pluvieuse de jeudi à vendredi, Midak a pris la route d’Epsom. À bord du convoi, son cavalier Benjamin Del Rio et Mickaël Vasset, collègue chargé de les accompagner. Le voyage, long et exigeant, a nécessité une attention de chaque instant. Car avant même de penser à briller samedi, il fallait d’abord réussir cette première étape capitale : le transport. Benjamin Del Rio explique : « C’est un cheval qui supporte très bien les déplacements. Il n’a couru que trois fois jusqu’ici, mais dès sa première sortie, tout s’est très bien passé. En général, lors de la deuxième course, certains voyagent moins bien mais ce n’est pas du tout son cas. Nous avons pris l’Eurotunnel. Cela évite les aléas parfois liés aux transports en bateaux, surtout quand la mer est agitée. Nous sommes arrivés ce vendredi matin, vers le coup des cinq heures, cinq heures et demie. Je n’étais venu qu’une seule fois ici, mais j’ai vite repris mes marques ! »

En effet, Benjamin Del Rio n’est pas le premier venu au sein de l’écurie Aga Khan. Homme de confiance et cavalier expérimenté, il a déjà contribué aux préparatifs des grandes échéances internationales : « Cela fait vingt-cinq ans que je travaille chez Son Altesse l’Aga Khan. J’ai déjà effectué plusieurs voyages en Angleterre, et je suis même déjà venu une fois à Epsom pour le week-end du Derby. J’avais amené une jument qui courait ce jour-là. C’était l’année où Son Altesse avait gagné avec Harzand, en 2016. Donc c’est la deuxième fois que je viens ici… mais cette fois, c’est différent, c’est pour la grande course ! Mon tour est venu. »

Un duo qui s’est trouvé

Le lien entre Benjamin Del Rio et Midak ne date pas non plus d’hier. Une relation tissée dès l’arrivée du yearling à l’écurie et nourrie par une intuition forte : celle d’un cheval pas comme les autres : « C’est un cheval que j’ai rapidement aimé, car il était très beau quand il est arrivé à l’écurie. Dès les premiers canters où je lui étais associé, j’ai senti que ce poulain avait quelque chose de particulier. Une vraie facilité par rapport aux autres deux ans qu’on avait à l’époque. J’avais l’impression qu’il possédait une vitesse de plus… voire deux de plus que les autres. Même quand on suivait un leader qui imprimait un train régulier, je suivais celui-ci sans effort. »

Pourtant, tout n’a pas été un long fleuve tranquille au départ. Lors de ses premières semaines passées à l’écurie, Midak n’était pas encore confié aux bons soins de Benjamin : « Ce n’était pas moi qui le montais au départ. Tout simplement car je n’en avais pas eu l’occasion. Le cheval avait du caractère, et son cavalier de l’époque a alors rencontré quelques soucis ce qui a incité le responsable à changer de cavalier. J’ai récupéré le poulain environ un mois après son arrivée. »

Une fois les rênes en main, Benjamin découvre un poulain certes délicat, mais attachant et prometteur. Très vite, la complicité s’installe, et la confiance s’impose comme le moteur de leur progression : « On s’est très rapidement bien attendus. Le courant est passé en quelque sorte. Midak avait parfois tendance à se bloquer au départ des canters, ce qui faisait qu’on ne pouvait pas toujours le travailler comme on l’aurait voulu. Mais dès qu’il a commencé à s’exercer comme les autres, il est devenu beaucoup plus docile et tout s’est bien passé. Il a toujours eu son petit caractère, sans jamais être méchant. Alors, on a fait avec ! J’ai toujours cru en lui. Et je suis content aujourd’hui, parce qu’il y a peut-être des gens qui y croyaient moins que moi. J’ai tout de suite accroché avec ce poulain et il me le rend bien ! »

Avec le temps et les courses, Midak n’a cessé de progresser, autant sur le plan physique que mental. Benjamin Del Rio, témoin privilégié de cette transformation, mesure à quel point ce poulain a franchi un cap ces derniers mois : « Il a toujours été un peu plus costaud, un peu plus beau que les autres. C’est sûr que depuis ces derniers mois, il a encore évolué physiquement. Mais surtout mentalement. Il est beaucoup plus sérieux dans son travail, beaucoup plus concentré. Et course après course, je sens que le matin, il est vraiment focus. Il fait beaucoup moins de petites bêtises, de petits sauts… Il a gagné en maturité. »

Le rêve d’Epsom, porté avec fierté

À 24h de l’échéance, Benjamin Del Rio mesure l’ampleur de l’instant. À la fois homme de l’ombre et pilier discret de l’équipe Aga Khan, il savoure pleinement le privilège d’amener un cheval comme Midak au départ d’une telle épreuve : « C’est une fierté et un honneur de pouvoir amener ce cheval-là pour la Princesse. Je ne pourrai jamais assez remercier leur famille, car ça fait 25 ans que je travaille pour eux, et ils ont toujours été accessibles et sympathiques. Je suis ravi que le cheval ait tiré un bon numéro dans les boîtes. Gagner serait magnifique ! Au vu de son comportement actuel et du travail que nous avons accompli ces dernières semaines, pour moi, il est prêt à bien courir. Si on gagne, ce serait l’apothéose ! »

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